Cette heure de cour était une des plus banale ; longue et ennuyeuse. A peine était-elle assise que la jeune coréenne soupirait déjà. Un cour de philosophie de seize heures à dix-sept heures, ça devrait être considéré comme de la torture non ? Heureusement qu’elle pourrait rentrer chez elle juste après. Après une nuit passée à trainer dans les rues, de grands cernes noirs marquaient le visage enfantin de Hae Ri qui ne demandait qu’une seule chose : dormir.
S’affalant sur son bureau, la jeune coréenne ferma les yeux et se laissa peu à peu emporter au pays des rêves. Elle se retrouvait dans un champ avec tous pleins de fleurs. L’air était chaud et parfumé d’un arome de groseille et de framboise, tout ce qu’elle aimait. Ses pieds se détachèrent peu à peu du sol et une sensation de bien-être envahis son corps ainsi que son esprit. Elle se balade dans le ciel, virevolte entre les arbres d’une forêt où quelques rayon filtre à travers les feuilles verte et survole les mers, où elle peut toucher la surface lise et étincelante de milles feu sous le soleil. Dans un calme serein et apaisant, où le cœur est libéré des petit soucies de la vie quotidien, elle ne pense plus à rien car toutes ses pensées sont restées au sol. Les seules choses qui la préoccupent sont le vent sur elle et la grande vitesse à laquelle elle va. Mais le moment le plus difficile reste bien celui du réveil. En effet, la sonnerie qui annonçait la fin des cours fit revenir Hae Rià la triste réalité.
La jeune coréenne rassembla rapidement ses affaires et quitta la salle de classe à toute vitesse. En se dirigeant vers la porte principale, le vibreur de son téléphone lui fit ralentir le pas. Un message de son patron s’afficha et lui annonça qu’elle ne rentrerait pas chez elle tout de suite. Apparemment elle devait fournir un client et il l’attendait déjà, pas loin du lycée. Soupirant une énième fois, Hae ri fourra ses mains dans ses poches pour vérifier qu’il y avait bien la marchandise et se dépêcha de quitter l’établissement et de se rendre au lieu de rendez-vous.
Comme elle le pensait, il n’y avait personne, mis à part un jeune homme, ou bien une jeune femme blonde. Elle se questionna un instant mais elle se résilia finalement à attendre, ne pensant pas sérieusement que ce soit elle la cliente. Elle avait plutôt un visage d’ange... Quoique… Elle devrait savoir mieux que personne qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Bref, passons. Quoi qu’il en soit, la fille en question s’approchait d’elle d’un pas décidé. Il semblait bien qu’elle c’était trompé, et que la jeune femme qui avait l’air assez innocente au premier abord, ne l’était pas