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Zeng Liang
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MessageSujet: « Come to me : I know you want me. »   « Come to me : I know you want me. » EmptyLun 23 Avr - 19:01

L’unique avantage que présentait son métier était les jours de repos dont il disposait assez régulièrement. En même temps, il avait tout de même signer pour quatre ans ça aurait été un peu vache de le faire bosser tous les jours quand on sait toutes les contraintes que représentent un tournage. Simuler, les positions étranges, les partenaires pas toujours à son goût, être au garde à vous rapidement. Bref, que les pervers qui s’imaginent que c’est cool se sortent tout de suite cette idée de l‘esprit. Tout le monde ne peut pas bosser dans le domaine du sexe. En plus, il faut être plutôt mignon correspondre niveau taille et on n‘entend par là niveau taille de l‘engin hein et surtout faut être endurant autant que patient. Liang ne détestait pas réellement son métier mais il ne l’appréciait pas non plus. En fait, il en connaissait les rouages et inconvénients, puis il s‘y était fait et à choisir il préférait ça que vendre son corps à des inconnus. En plus il gagnait plutôt bien et mieux qu’en se prostituant, pour quelque chose qui n’était pas si désagréable une fois le rythme pris. Le revers de la médaille étant la fatigue et les fatigues musculaires. Il s’y était habitué maintenant. Quant au regard des autres, il essayait d’éviter de le croiser. Il ne disait rien sur son métier à ses amis, même les plus proches. Exception faite pour son meilleur ami. Il n’en avait pas si honte que ça. Pour preuve il pouvait parfaitement en discuter avec Yoo Bin sans aucune gêne. Il ne souhaitait juste pas prendre le risque de se sentir inférieur. Pour baiser, pas besoin de cerveau c’est bien connu. Mais il doutait d’en avoir un pour reconnu. Pas sous-estimé mais loin de se considérer comme autre chose que bon à coucher, Liang s’enfermait dans son train-train peu commun et sombrait sans vraiment que cela lui fasse quelque chose. Que pouvait-il faire d’autre de toute façon ? Exposer ses tableaux ? Et puis quoi encore, ils ne valaient pas le coup selon lui. Retrouver un vrai job ? Mais alors il ne pourra plus faire autant la fête. Ouais, parce que pour lui, c’en était presque vital. Comme s’il en avait besoin pour exister. Un jeune paumé comme un autre en fait. Un pauvre mec qui une fois encore se réveillait avec la gueule de bois. Une fois n’est pas coutume, il était rentré hyper tard et remerciait Dieu d’avoir atteint son appartement et même son lit, quel exploit. Normalement il échouait sur le canapé et allait se coucher quand la lumière du jour l’éblouissait de trop. D’ailleurs, il n’avait rien trouvé à se mettre sous la dent ? Liang bailla tout en essayant de se remémorer ses aventures de la veille. Ah oui, il y avait eu cette fille qui l’avait collé. Trop de gloss et des seins tellement petits qu’il ne les avait pas trouvé. En y repensant, cela le fit pouffer de rire et le décida à se lever. Par réflexe, il attrapa son paquet de cigarette et son briquet. Allez, la clope du matin à la fenêtre ça passe tellement bien. Il faisait gris aujourd’hui à Séoul. Il ne sortait jamais les jours de repos et là au moins il avait une bonne raison de rester enfermé. Si Yoo Bin lui proposait un truc, il aurait une excuse. Une goutte sur son visage d’enfant, il grimaça et l’essuya avec le bout de son doigt. Il n’y a pas si longtemps que ça, il avait vidé entièrement son salon. Une crise, comme celles qu’il avait souvent. Plus que des chevalets vides et une odeur de peinture moins présente. Aujourd’hui et jusqu’à ce qu’il tombe de fatigue ou en manque d’inspiration, il allait peindre. Il écrasa sa clope contre le rebord de sa fenêtre et jeta le mégot attendant de le voir s’écraser sur le sol pour s’éloigner. Il enfila son pantalon déjà tout taché de peinture et le vieux t-shirt qui allait avec avant de se mettre au travail.

Les heures passèrent rapidement, et l’obscurité arriva de la même manière. Faut dire aussi que Liang s’était levé au beau milieu de l’après-midi alors forcément ça laisse peu de temps à la lumière du jour. Bien vite excédé par la lumière artificielle de son salon, il laissa tomber ses pinceaux et alluma la télé. Il zappa quelques fois avant de laisser une chaîne totalement au hasard. Il comptait prendre une douche alors il verrait plus tard pour choisir un programme. Sans prendre la peine de se munir de vêtements propres, après tout il était chez lui et il n’attendait personne, il se rendit dans la salle de bain et se glissa sous l’eau d’abord froide puis rapidement juste à la bonne température pour lui donc brulante. Un grand soupir d’aise s’échappa d’entre ses lèvres. Quel pied. Ses mains parcouraient son corps fins en long et large lentement, savonnant chaque passerelle de son corps. Il massa longuement son cuir chevelu et resta encore un bon moment à profiter de l’eau sur sa peau. Une bonne demi-heure plus tard, il était encore sous sa douche quand quelqu’un sonna. Liang éteignit immédiatement l’eau, et plaqua ses cheveux en arrière. Quelques mèches rebelles retombèrent. Qui est-ce que cela pouvait être ? En général Yoo Bin prévenait lorsqu’il passait. Les flics peut être ? Sa voisine bizarre ? Enfin, le ne pourrait savoir qu’en allant ouvrir. Liang attrapa se sécha vite fait et passa une serviette autour de ses hanches pour cacher ses parties intimes. Une fois devant la porte d’entrée, la main sur la poignet, il hésita un moment. Il pourrait aussi faire semblant de ne pas être là et continuer sa soirée tranquillement. Ouais, fin maintenant l’invité surprise avait déjà gâché son moment de détente sous la douche alors autant qu’il le fasse jusqu’au bout. Il entrouvrit la porte et jeta un coup d’œil. Yansel ? Mais bien sur, quel débile. Qui est-ce que cela aurait pu être d’autre ? La deuxième exception, la moins conséquente. En effet, le jeune homme connaissait son don pour la peinture alors il l’autorisait à lui rendre visite, mais il ignorait tout de ses activités professionnelles et heureusement. Soulagé et se sentant nul de ne pas y avoir pensé, il lui ouvrit et s’écarta pour le laisser rentrer. « Mec, t‘aurais pu prévenir. J’croyais que c’était l’autre tarée qui m’sert de voisine, j’envisageais même de pas t’ouvrir. » Quel nul ce mec, il lui adressa une petite tape amicale sur le popotin en passant, nullement gêné de la tenue peu appropriée dans laquelle il l’accueillait. Plus grand ne le gênait en fait. Des complexes, il n’en avait pas. S’exhiber était son métier. « Il me reste quelques bières, t‘en veux une j‘pense ? » Liang passa par la cuisine pour prendre deux bières dans le frigo dont il referma la porte d’un coup de bassin. Il s’appuya contre l’encadrement, et tendit la sienne à Yansel. Oui, il n’allait pas s’habiller tout de suite même si les gouttes d’eau qui tombaient de ses cheveux jusqu’à son torse lui arrachaient des frissons pas possible. Pour le moment, il se chargeait d’accueillir son ami convenablement. Il serait malpoli de le laisser seul tout de suite non ?
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Baek Yansel
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MessageSujet: Re: « Come to me : I know you want me. »   « Come to me : I know you want me. » EmptyVen 4 Mai - 6:45

je suis franchement désolé du temps que j'ai pris pour répondre ewe etpourlamochetédemaréponse. je me rattrape, promis ewe

C’était franchement bizarre. Et sincèrement, il ne savait même plus s’il pouvait poser des mots sur ses sentiments ou surtout ça en valait seulement la peine. Si donner une raison à ce qu’il ressentait l’aiderait tout simplement à mieux comprendre ce qui se passait ou si c’était un gaspillage inutile de temps précieux. Le jeune homme reposait délicatement la télécommande à ses côtés, fixant l’écran de la télévision qu’il avait préalablement mis sur pause. Non pas que ce qui jouait l’intéressait vraiment, mais la personne qui jouait dedans, ça, c’était une autre affaire. Ça paraissait peut-être étrange venant de lui, parce qu’il ne semblait pas être le genre de jeune homme à regarder des pornos de façon intensive. Vu sa belle gueule d’ange, il était sans doute le garçon le plus pur et le plus chaste que le monde ait connu, pas du tout du genre à faire ça. Et pourtant, c’était assez récurant. La porte et les volets fermés, le volume en sourdine, recroquevillé au centre de son lit, les prunelles bien fichées sur la télévision. Je vous vois venir avec vos pensées perverses. Non, il ne s’abaissait pas à ça. Vous savez parfaitement ce que je veux dire, ne cherchez pas à me tirer les vers du nez. Les prunelles de l’Italien se posèrent un moment sur son portable, placé à ses côtés, fixant l’heure qui y était affichée. Certes, il était peut-être trop tard pour sortir, mais ce n’était pas ce qui le dérangeait vraiment. Ses doigts pianotèrent un moment sur le clavier de son téléphone, envoyant un message. « Je me pointe chez toi. J’ai juste. Vraiment besoin de. Bref. J’arrive. » Il ferma ensuite la télévision, le laissant dans le noir total, la pièce étant légèrement éclairée par la lumière qui émanait de son portable presque éteint.

Pourquoi faisait-il cela ? Il n’en avait pas la moindre idée, pour être franc. Peut-être une impulsion qu’il ne pouvait plus contrôler, comme bien souvent. Ce n’était pas si simple de garder des secrets si lourds, même s’il n’était pas le premier à tout balancer à la gueule des autres. Au contraire, il restait le plus souvent muet comme une tombe, même si l’on tentait de lui soutirer une quelconque information. Il n’était pas une balance et ne l’avait jamais été – ne le serait d’ailleurs probablement jamais. Mais cette information concernait l’un de ses amis les plus proches et jusqu’à maintenant, il n’avait pas eu d’écart de conduite en sa présence et c’était parfait ainsi. C’est avec nervosité que le jeune métis ressortait son portable, déjà sur le pas de la porte, le fixant tout d’abord pour voir s’il avait reçu une réponse, puis pour renvoyer un nouveau message au même destinataire. « Je sais qu’il est tard et tout, mais j’ai juste pas de raisons. Ne me pose pas de questions. » Il lui donnait presque le choix, quoi. Aucunement, pour être franc. Il se déplaçait, peu importe si le jeune homme était seul ou accompagné, s’il était à la maison ou s’il était dans un quelconque club à faire la fête avec des gens qu’il ne connaissait pas – et qu’il ne voulait surtout pas connaître. Il n’était pas contre quelques écarts de conduite, mais traîner dans ce genre d’endroit, ce n’était pas sa tasse de thé.

Quelques trente minutes plus tard, le jeune homme stationnait sa voiture devant l’appartement de son ami, posant ses deux mains contre le volant, les prunelles fichées sur la chaussée mouillée, les phares encore allumés. Il regarda encore une fois son téléphone pour voir qu’il n’y avait pas de réponse – mais que la lumière donnant sur le salon de son ami était allumée. Il prit une grande bouffée, clignant des yeux plusieurs fois pour effacer l’image qui restait constamment imprimée dans son esprit, puis prit son courage à deux mains pour se diriger jusqu’à l’appartement du dit jeune homme. À penser à retourner directement chez lui, puis à se retrouver directement devant la porte, ayant déjà sonné sans qu’il ne s’en rende compte. La seule chose qu’il entendait était bien son cœur, au creux de ses oreilles, qui battait un peu plus fort. Il savait qu’il s’apprêtait à faire une bêtise. À faire quelque chose qu’il aurait franchement du laisser de côté, ranger dans un tiroir de sa mémoire, mais il ne pouvait s’empêcher de tourner le fer dans la plaie. De se rapprocher un peu plus, quitte à se brûler en jouant avec le feu. Yansel posa un regard surpris sur le visage de Liang, qui vint lui ouvrir la porte quelques minutes plus tard. Il avait bien déduit, le jeune homme était vraiment à la maison. Et visiblement, la meilleure raison qu’il pouvait donner à l’absence de réponse à ses messages était assez explicite. L’Italien resta pantois devant son ami, entrant directement dans l’appartement lorsque celui-ci lui ouvrit le passage, ne sourcillant même pas à « l’amicale » tape sur son derrière. Pourtant, c’est la goutte qui aurait directement du faire déborder le vase. « Hm… Je. Je t’ai envoyé deux messages. Mais je dérange, je ne devrais pas rester… » Il osa finalement poser les yeux sur son ami. Sur la simple serviette qu’il tenait nouée autour de ses hanches. Il remarqua les fines gouttelettes qui coulaient contre ses épaules. Et l’image lui revint directement en tête, lui faisant tourner la tête. Oh bon sang. Ses doigts se tendirent pour attraper la bouteille que Liang lui tendait, lui tournant le dos pour passer sa tête dans l’entrebâillement du salon. Tout pour ne pas le fixer. Pour faire comme si rien ne le dérangeait, comme si la faible tenue qu’il arborait présentement ne lui faisait rien. Et même s’il venait de dire que la meilleure solution serait celle de partir, il ouvrit la bouteille pour glisser le goulot entre ses lèvres, laissant le liquide glisser dans sa gorge. Lui qui n’aimait pas la bière – et qui généralement n’était pas timide – voilà qu’il dérogeait à ses habitudes. L’odeur de la peinture venait d’attirer son attention, si Liang avait besoin d’une raison de sa part. L’Italien tourna un œil vers son hôte, évitant de fixer toute autre chose que son visage – parce que mine de rien, la tentation était évidemment présente. « Tu as fait de nouvelles toiles… ? » Il ne demanda pas la confirmation pour s’engouffrer dans la sombre pièce, discernant l’une des toiles sous la fine lumière émanant de la vitre du salon. Peut-être que son ami trouverait propice le fait qu’il soit occupé à reluquer ses toiles pour aller s’habiller. D’ailleurs, Yansel ne lui avait toujours pas donné une raison pour sa visite. Ça lui donnerait le temps de se trouver une autre défaite. Si Liang ne consultait pas son portable avant…
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Zeng Liang
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MessageSujet: Re: « Come to me : I know you want me. »   « Come to me : I know you want me. » EmptyDim 6 Mai - 10:47

Est-ce qu’il vivait ou bien survivait-il ? Difficile à dire. Liang déambulait. Comme un fantôme ou un spectre voilà longtemps qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même. Plus rien ne lui foutait des frissons dans le dos, il ne désirait pas grand-chose, et son quotidien devenait maussade. Il sortait, buvait, fumait, baisait, mais rien ne changeait. La vie ne devrait pas avoir ce goût amer. Il ne réalisait même plus, n’avait pas vraiment conscience qu’il ne respirait pas le même air que des jeunes normaux. Qu’est-ce que la normalité dans le fond ? Cette question affreusement philosophique que les étudiants se bouffent dans la gueule en cours comme dans la réalité. Parce que sa profession ne rentrait pas dans les mœurs de la société cela voulait-il forcément dire qu’il n’était pas normal ? Liang se fichait des avis. Il continuait malgré les avertissements. Il lisait la honte dans le regard de son demi-frère, la pitié aussi, mais ne comprenait pas pourquoi. Il s’en sortait bien, il gagnait sa vie d’une manière certes originale mais en attendant cela payait son loyer et son matériel d’artiste. Puis il pouvait faire la fête comme il voulait. Il essayait de voir les bons côtés, comme aveuglé. Il ne souhaitait pas se manger tout dans la face. Il préférait se dire que sa situation lui convient. Un mensonge parmi tant d’autres. Dans l’obscurité, on ne distingue plus vérité ou mensonge. Le monde du sexe ne lui permettait pas d’avoir un quelconque sens de la dignité ou de la morale. Il prenait tout, même le plus mauvais. Surtout le plus mauvais. Il se berçait d’illusions, et s’endormait chaque soir grâce à elle. Ce n’est pas grave, c’est ton destin, tu es un bon à rien. Que pourrait-il faire d’autre que donner son cul ? En y repensant, ce n’était pas si affreux que ça. Il s’en sortait bien. Il faisait attention à chaque contrat qu’il signait, évitait d’en parler à ses proches, et voilà. Un jeune homme parmi tant d’autres, ou peut être pas tant que ça. Il craignait toujours qu’on le reconnaisse. Les vieux pervers commençaient à le reconnaître dans la rue car le nombre de films dans lequel il apparaissait se faisait de plus en plus conséquent. Heureusement, aucun de ses amis n’étaient encore tombé dessus, pourtant il en était sur, ils fréquentaient ce genre de sites, voir même achetaient des dvd. Peut être que Yansel aussi. Oui, malgré sa bouille, il devait bien cacher quelque chose comme cela. Parce qu’il dégageait la même innocence que lui du fait de son physique, le chinois l’imaginait sans mal devant ce genre de vidéos. Et même, il n’était pas pur. Pas du tout, il le savait. Il le connaissait à force. Ils ne seraient pas amis sinon. Il ne le laisserait pas s’incruster comme ça non plus. « Hm… Je. Je t’ai envoyé deux messages. Mais je dérange, je ne devrais pas rester… » Liang haussa les épaules, sa présence ne l’embêtait pas réellement. Même si il aurait préféré passer sa journée seul, il ne comptait pas foutre Yansel dehors. Il appréciait sa compagnie. D’ailleurs, il lui proposa une bière. Signe évident qu’il l’invitait à rester. Il lui apporta, puis ouvrit la sienne en même temps que lui et but plusieurs longues gorgées. Cela le rafraichissait et avec sa tenue plus que légère, lui donnait la chair de poule. Froid, mais chaud parce qu’il sortait tout juste d’une douche bouillante.

Liang regrettait presque d’avoir vidé son salon de la plupart de ses toiles. Il n’en avait gardé que deux ou trois. Les seules qu’il devait encore finir. Ce qu’il avait fait des autres ? Il les avait tout simplement jeté. Le chinois ne gardait jamais bien longtemps ses quelques œuvres. Pourtant, un dessin resté fièrement posé au-dessus d’un tas de brouillon. Le portrait de Liam nu, il le retravaillait souvent et ne parvenait pas à s’en défaire. Cela le dérangeait. Il laissa Yansel jeter un coup d’œil à ses peintures, et passa une main dans ses cheveux mouillés. Peut être devrait-il s’habiller ? Oh puis non, la flemme. Il était chez lui en plus. Il se fringuera seulement si l’Italien lui fait une remarque. « Tu as fait de nouvelles toiles… ? » Liang chercha son paquet de Malboro et s’en alluma une. Il tira une longue latte avant de laisser échapper la fumée juste derrière l’oreille de son ami. Il posa son menton sur son épaule. Il considérait l’italien comme un proche et s’autorisait ce genre de contacts ambigües. « J‘ai trié dernièrement, alors y reste pas grand chose. » Il soupira, tira sur sa clope, relâcha la fumée. Tira sur sa clope, relâcha la fumée. Encore, et encore. Il réfléchissait. Il sentait Yansel différent de d’habitude. Qu’avait-il ? Que lui arrivait-il ? Des embrouilles ? Il voulait peut être lui en parler, d’où sa visite. Il avait l’air un peu tendu en fait. Comme s’il n’était pas à l’aise. Ce que Liang trouvait vraiment étrange. Habituellement, ils s’amusaient bien ensemble, et passaient de bons moments. Yansel était-il dans la merde au point de ne rien oser lui dire ? Liang commençait à se faire des films dans sa tête. S’il se fichait des autres, il se souciait par contre énormément des gens importants dans sa vie. Comme il n’avait pas réellement de famille, ses amis proches tenaient un peu ce rôle. Il devenait même extrêmement protecteur et essayait de les aider comme il pouvait. Souvent, il n’arrivait pas à grand-chose et se détestait pour cela, mais l’intention y était toujours. Il n‘aimait pas sentir Yansel comme aussi mal à l‘aise. Il l‘embrassa alors dans le cou, une fois, deux fois, plusieurs fois en fait, totalement inconscient que cela n‘allait en rien arrangeait les choses. Il continua cependant ses marques de tendresse, et lia même ses mains sur son ventre, l‘attirant un peu plus contre lui. Son torse désormais collé à son dos, Il frotta son nez comme un chaton sur sa peau. Allez, dis-moi tout. « Tu m‘as l‘air un peu tendu. Des emmerdes ? » Liang était tactile et distant à la fois. Tout dépendait de son humeur. Comme lorsqu’il couchait. Il jouait la carte de la sensualité, et mettait tout en œuvre pour faire perdre la tête à son partenaire puis zou dès que c’est fini, il prend ses distances et ne le touche plus. Normalement en tout cas c’est ainsi. Sauf quelques exceptions, Liang ou encore Damon. Même avec Yoo Bin, son meilleur ami, il lui arrivait d’avoir les mains un peu baladeuses. Sauf que là, c’était plus pour le taquiner qu’autre chose. « Tu veux que je te fasse un massage ? Je suis très doué pour ça tu sais. » Lui souffla-t-il à l’oreille par pure provocation. Et d’un coup, il se détacha de lui, une nouvelle tape sur ses petites fesses. Même si sa proposition n’avait pas l’air sérieuse, elle, l’était en vérité. Alors il lui fit signe d’aller dans sa chambre. Son lit n’était pas fait, mais tant pis. « Je suis très sérieux Yan’, j’vais t’détendre moi tu vas voir, et après tu vas m’expliquer c’qui t’emmerde comme ça. » Il le suivit donc jusque sa chambre, et avant de le laisser prendre place sur son matelas, lui ôta sa veste ainsi que son haut. Il posa soigneusement ses vêtements sur son une chaise, et le regarda s’allonger. Peut être aurait-il dû s’habiller avant ? Tant pis. Il ne voyait pas pourquoi cela gênerait l’italien. Ainsi, il ne perdit pas de temps pour s’installer sur les fesses du garçon. Yansel était un grand chanceux. Liang ne massait pas tout le monde, en fait, presque personne. Il préférait qu’on le masse, chose plutôt normale dans le fond. Mais là, il voyait bien qu’il allait devoir user de finesse pour faire parler son ami. Ses mains habiles commencèrent alors à explorer le dos du jeune homme. Il appuyait plus fermement dans le bas, et insistait au niveau des épaules. Il y allait doucement, mais avec beaucoup de volupté. Mais même là, il le sentait véritablement raide sous ses doigts. Il se pencha en avant pour que sa bouche soit à la hauteur de son oreille. « Détends-toi, je ne vais pas te violer. » Ou pourquoi pas dans le fond. Cela ne lui avait jamais effleuré l’esprit de tenter quoique ce soit avec lui, mais il l’avait toujours trouvé très mignon. Mais pour le moment, là n’était pas la question. Qu’avait donc son ami ?
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Baek Yansel
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MessageSujet: Re: « Come to me : I know you want me. »   « Come to me : I know you want me. » EmptyMar 29 Mai - 18:18

Le calme. Un petit mot de cinq lettres. Rien de bien compliqué. Mais principalement, c’est ce concept qui régnait en maître sur sa vie et qui l’avait toujours fait. Le stresse était généralement écarté, d’une façon ou d’une autre. Et même dans les situations les plus stressantes, il restait l’une des seules personnes qui gardaient son sang froid et ne se laissait pas aller à la panique. Dans un sens, c’était grandement profitable. Il n’avait pas de problème avant les examens. Le stresse ne lui faisait pas oublier tout ce qu’il savait, contrairement aux autres élèves de sa classe qui semblaient vouloir s’arracher continuellement les cheveux. Et pourtant, cette fois-ci, c’était comme si son cœur voulait sortir de sa poitrine pour aller faire une balade, bien loin, pour ne plus revenir. Il cognait tellement fort que c’est principalement la seule chose qu’il entendait dans sa tête. Ce martellement répété, constant, qui ne semblait point vouloir cesser. Ce n’était pas habituel. Et même si, sur le coup, il n’arrivait pas à faire un lien entre sa présence dans l’appartement de son ami, la présence de ce dit ami ainsi que son cœur qui battait la chamade, au fin fond de lui, il savait parfaitement qu’il était la source de ses palpitations. Ce n’était pas comme si Liang l’intimidait. Au contraire. C’était plutôt le secret qu’il gardait, qu’il n’avait jamais mentionné en sa présence, mais qu’il avait découvert sans vraiment le vouloir. Liang était probablement l’une des personnes avec qui il était le plus à l’aise. De se voir aussi nerveux en sa présence le troublait sincèrement. De le sentir si près de lui c’était encore pire. Parce que même s’il tentait de garder ses yeux posés sur la magnifique toile devant lui, il sentait le frisson remonter le long de sa colonne, cette fine sensation si déplaisante et agréable à la fois. Cette sensation qui le faisait se sentir mal vis-à-vis son ami parce que normalement, on ne devrait pas ressentir ce genre de choses envers un pote. Du moins, dans la tête de Yansel, c’était assez clair. Les contacts physiques ne le dérangeaient pas – comme lui-même en demandaient de temps à autres. Mais ses lèvres contre sa peau, là, c’était un peu trop – trop pour ce qu’il pouvait supporter en ce moment, en tout cas. « Tu m‘as l‘air un peu tendu. Des emmerdes ? » Ils se connaissaient bien. Pour deux garçons qui, au départ, n’étaient que de simples connaissances, ils étaient maintenant de grands amis. Du moins, aux yeux de Yansel, c’était le cas. Et chaque fois qu’il allait mal, Liang avait le don de le voir. Peu importe si l’Italien tentait de le cacher ou qu’il niait les dires de son ami. Il avait une facilité déconcertante à décoder ses états d’âme – même lui se demandait comment il faisait, parce que la seule autre personne à le faire aussi bien était Damon. Le jeune homme avait pris la peine de venir presser ses mains contre celle de l’aîné, penchant la tête vers l’avant en soupirant. « Non, ce n’est pas des emmerdes. Si c’était ça, tu le saurais depuis bien longtemps. »

Yansel avait une logique assez bizarre. Il avait tendance à tout garder pour lui si la situation pouvait mettre quelqu’un mal à l’aise. Si c’était des emmerdes, c’était totalement le contraire. Il cherchait le réconfort et des conseils, surtout. Depuis qu’il était en Corée, il avait dû apprendre à s’occuper de lui. À demander de l’aide aux autres même si ce n’était pas la première idée qui lui était passée par la tête. Parfois, il faut apprendre à laisser son orgueil de côté, comme on dit. Sauf que là, c’était loin d’être un problème. C’était plutôt une situation qui le titillait tellement qu’il avait envie de foutre son nez dans la vie de son ami alors qu’il savait parfaitement qu’il ne devait pas le faire – parce que probablement que lui, il ne l’aurait pas laissé faire. « Tu veux que je te fasse un massage ? Je suis très doué pour ça tu sais. » L’Italien eu seulement le temps d’ouvrir la bouche pour protester que son aîné se décollait, lui offrant une nouvelle tape sur le postérieur – à croire qu’il aimait vraiment ça. Et qu’il continuait en disant qu’il était vraiment sérieux. Que ce n’était pas qu’une proposition à la légère lancée comme ça pour lui faire plaisir. Il n’eut aucunement le temps de protester – et se demandait surtout s’il en aurait eu la force, sincèrement. Il s’était laissé entraîner. L’avait totalement laissé enlever sa veste ainsi que son t-shirt sans opposer aucune résistance et s’était couché de son plein gré sur le lit de son ami. Et il avait le mauvais pressentiment que toute cette histoire ne mènerait à rien. Rien de bon en tout cas. Surtout lorsque Liang monta sur le lit pour s’asseoir directement sur ses fesses. Souffler. Mordre ses lèvres. Souffler. Mordre ses lèvres. Garder son calme et ne pas trop se laisser aller. Normal qu’il soit encore si tendu parce que non, ça n’arrangerait pas les choses, au contraire. Chaque fois que les doigts de Liang se posaient contre sa peau, l’Italien se retrouvait déchiré entre l’envie de se laisser totalement aller et celle de résister le plus possible pour ne pas envenimer les choses – et surtout pour ne pas se laisser aller aux frissons qui, mine de rien, s’amusaient sournoisement à remonter le long de sa colonne.

C’était totalement se jeter dans la gueule du loup. Jouer avec le feu. Se présenter chez son ami avec la ferme intention de lui demander si, vraiment, c’était sur lui qu’il faisait une fixation depuis quelques mois, ce n’était pas la meilleure idée. Non, il n’avait jamais eu de vue sur lui. Certes, les contacts physiques ne le dérangeaient pas, au contraire. Un câlin ici. Un bisou par là. L’Italien avait toujours été tactile et friand de contact physique. Sauf que là, de sentir son ami autant insister, d’être si près de lui – et surtout de savoir qu’il ne portait pas grand-chose en ce moment même, ça ne l’aidait pas à garder les idées claires. « Détends-toi, je ne vais pas te violer. » Quoi ? Yansel déglutit un moment, un fin sourire se logeant toutefois sur ses lèvres. L’idée que cette phrase vienne de son ami ne lui aurait jamais passée par la tête. Un long soupir traversa finalement ses lèvres, penchant pour la relaxation plutôt que de se torturer à faire croire que ce n’était pas agréable. Il se racla doucement la gorge, tournant légèrement la tête pour l’apercevoir du coin de l’œil. « En fait. J’aurais une question à te poser, Liang… » D’un coup de bassin, le jeune Italien se retourna pour lui faire face, les fesses du jeune homme se retrouvant mine de rien un peu trop près de son bassin, ce qui le fit automatiquement rougir. Il n’avait pas eu l’intention de se retrouver si près de lui en lui rendant visite. Au contraire. Il aurait seulement pu lui poser directement sa question et foutre le camp, mais ce n’était pas dans sa nature. Les prunelles foncées du jeune homme se posèrent un instant sur le visage de Liang. Son visage si enfantin pour l’âge qu’il avait – caractéristique qu’il partageait également. Puis s’attardèrent sur ses lèvres, sur la ligne de sa mâchoire, puis sur ses épaules. Il n’y avait pas de toute, c’était bien lui. Mais malgré tout, la curiosité le poussait à vouloir entendre la réponse venant de la bouche du chinois. « T’aurais-je vu dans un film ou je suis totalement idiot de faire une fixette sur cette personne qui te ressemble tant… ? » Ses prunelles se reposaient dans les siennes, soufflant longuement, presque soulagé de laisser un poids tomber de ses épaules. Certes, c’était s’incruster totalement dans sa vie privée. Il ne l’avait jamais fait jusque là – du moins, n’avait jamais insisté à en savoir plus que ce que Liang avait pu lui dire. Il rabaissa toutefois bien rapidement le regard, fermant les yeux, soudainement envahit d’une vague de honte à la suite de ses dire. « P-pardon, j’suis trop indiscret… Je peux m’en aller si tu veux… » Fuir. Le moyen le plus facile, semblerait.
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MessageSujet: Re: « Come to me : I know you want me. »   « Come to me : I know you want me. » EmptyMar 5 Juin - 18:08

La vérité est que Liang n’a pas d’amis. Je veux dire, pas de véritables amis. Il a des potes avec qui trainer jusqu’à pas d’heure dans les coins mal famés de la ville, ça oui. Il en a même des tonnes des comme ça. Il ne s’ennuie jamais, il y a toujours quelqu’un qui l’entraine quelque part. Mais des gens biens, des gens sur qui il peut compter, sont peu nombreux et vraiment privilégiés. Les autres ne le connaissent pas, ou très peu. À vrai dire, même quelqu’un de proche comme Yansel ne sait pas tout de lui, mais néanmoins assez pour avoir de l’importance aux yeux du chinois. Ainsi l’italien avait une place dans sa vie, une place importante et toute à lui. Il l’autorisait à venir chez lui, à admirer ses œuvres, ce genre de choses banales mais extraordinaires pour Liang. Il le respectait, l’appréciait et bien plus encore. C’est pourquoi il avait tout de suite remarqué que quelque chose clochait chez son ami. Il le sentait mal à l’aise. Un regard fuyant. De la gêne dans la voix. Son corps tendu, comme s’il était stressé. Il ne comprenait ni ne voyait ce qui pouvait tracasser son ami. Ils ne se disputaient jamais, n’étaient pas en froid aux dernières nouvelles et s’il avait dit quelque chose susceptible de le blesser il ne s’en souvenait pas. Certes, il le taquinait toujours, et Liang pouvait être très lourd, mais ça n’était en rien méchant. Du moins pas lorsqu’il s’agissait de ses proches. Dans ce cas, qu’est-ce que Yansel avait ? Liang pensait qu’il avait des soucis, ou quelque chose de ce genre mais son ami l’assura que ça n’avait rien à voir, et que sinon il lui en parlerait. Alors quoi ? Il était constipé ou bien ? Même ses bisous dans le cou ne le détendait pas. Ça le dérangeait maintenant ? Pourtant il devait bien avoir l’habitude depuis le temps. Vraiment, que se passait-il avec ce mec ? Liang n’allait pas lâcher l’affaire aussi facilement, et Yansel devait bien s’en douter d’ailleurs. Non pas qu’ils se disaient tout, mais cela leur arrivait d’avoir de longues discussions. Plus souvent au sujet de Yansel, car Liang n’était pas du genre à se dévoiler - même si de temps en temps il se confessait lui aussi -. Le chinois n’avait donc aucun mal à identifier les mimiques, ou intonations du plus jeune. Il voyait toujours quand quelque chose le tracasser et là en l’occurrence, ça le bouffait réellement. Tellement qu’il n’avait pas l’air prêt à s’exprimer sur la question. Liang, de son côté manipulateur et surtout joueur, allait se faire un plaisir de percer cette coquille et pour ça, mieux valait passer par un chemin secret. Celui qu’il maîtrisait le mieux ; le corps.

Il l’entraîna donc dans sa chambre pour une séance massage. S’il ne voulait pas se calmer et bien il allait le calmer. Evidemment, le chinois était bien loin de se douter qu’il était l’élément perturbateur, du coup, c’est tout naturellement qu’il déshabilla à moitié son ami. Pas gêné du tout, il l’avait déjà vu bien plus dénudé que ça. Et il n’y avait aucun sous-entendu sexuel là-dessous. Yansel était un des rares mecs de son entourage qui n’était pas passé sous ses draps. Il ne le trouvait pas repoussant attention, juste que jamais une situation ne s’était prêté à ça et aucune flamme dans son bas-ventre ne s’était jamais allumé. Peut être qu’il ne voyait en lui qu’un ami, vraiment juste un ami. Peut être était-ce aussi pour cela qu’il ne se sentait pas gêné d’être assis aussi peu vêtu sur son postérieur. Ou alors c’était juste son côté sans complexe. Enfin, peu importe. Pour le moment, Liang s’occupait de son ami et y mettait toute la bonne volonté. Il prenait soin d’y aller en douceur et de façon appuyée en même temps. Il partait de la colonne vertébrale jusqu’à ses flans en faisant des cercles. Parfois il remontait jusqu’à ses épaules ou s’attardait sur le bas de son dos. Des doigts de fée dont peu avaient pu profiter. Un privilège dont l’italien ne devait pas avoir conscience sans doute trop obnubilé par ses préoccupations. Car malgré les minutes qui passaient, ses muscles restaient tendus et il ne se détendait pas du tout. Loin d’avoir relâché la pression, il semblait même encore plus raide qu’avant. Il tenta autre chose pour rendre l’atmosphère moins lourde mais Yansel ne fut pas vraiment réceptif. Cela commençait d’ailleurs à l’énerver. S’il ne voulait pas lui parler, il n’avait qu’à pas venir hein. Nan mais oh, il a autre chose à faire que de se prendre la tête pour des trucs comme ça puis il a ses soucis aussi. « En fait. J’aurais une question à te poser, Liang… » Le chinois laissa échapper un long soupir, témoin de son exaspération et leva les yeux au ciel. Bah enfin, il était temps tout de même, parce que bon, il ne l’aurait pas masser pendant mille ans non plus à attendre qu’il se décide à ouvrir la bouche. « Bon, vas-y accouche là. » À peine eut-il fini sa phrase qu’il se retrouva d’un seul coup, non plus sur les fesses de son cadet, mais contre son bassin. Il écarquilla les yeux sous la surprise avant de froncer légèrement les sourcils. Un peu bizarre comme position, pas vraiment banal pour deux amis en fait. Son visage se radoucit lorsqu’il remarqua le rouge aux joues de Yansel, cela le fit légèrement rire mais il toussota pour se calmer ne voulant pas le couper dans sa lancée. Néanmoins, il nota dans un coin de sa tête sa réaction. Il ne le laissait donc pas totalement indifférent ? Intéressant. Tout ça venait de le distraire et ne le prépara nullement à ce qui allait suivre. « T’aurais-je vu dans un film ou je suis totalement idiot de faire une fixette sur cette personne qui te ressemble tant… ? » En fait, il ne s’attendait pas du tout à ça quand Yansel lui avait demandé la permission de lui poser une question. Il était même à mille lieux d’imaginer que cela porterait sur quelque chose de ce genre, sur la chose. Ça le surprit tellement, qu’il resta de longues secondes comme un poisson mort, la bouche entre-ouverte à fixer Yansel sans vraiment le voir. Il l’a vu ? Plutôt, il l’a regardé. Il a visionné un de ces films dégueulasses dans lesquels il a tourné. Quelle pourcentage de chance avaient ses amis de tomber là-dessus ? Jusque là, Liang ne s’en était jamais inquiété. Un mec comme ça, passe encore, mais un mec comme Yansel, autrement dit un type auquel il tient et qu’il considère comme son ami, non c’est bizarre. C’est bizarre et presque gênant. « Un film pornographique hein ? » Ce ton froid, sec, cassant. Il n’annonçait rien de bon. Il montrait que Liang bouillonnait déjà. Il nommait la chose non pas pour que ce soit clair, mais pour mettre Yansel dans l’embarras. Parce que s’il se fichait que des milliers d’inconnus le matent en s’astiquant, qu’il s’agisse d’un ami c’était tout autre chose. D’un côté, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, après tout, c’était son métier. Mais pour dieu seul sait quelle raison, il se retrouvait en colère, en colère contre Yansel. Il se leva brusquement, quitta la pièce en claquant la porte avec violence. Une clope, il lui fallait une clope.

Tout en tirant nerveusement sur sa barre de nicotine, le chinois remettait ses idées en place. Yansel, son ami, avait regardé un film dans lequel il avait tourné. Il ne savait pas si c’était grave ou non, mais ce qu’il savait c’était que ça l’agaçait. Qu’est-ce qu’il devait penser de lui à présent ? Si Liang n’en parlait pas, c’était bien parce qu’il ne voulait pas être relégué au rang de moins que rien et bon qu’à baiser, même s’il se considérait comme tel. Puis en fait, il n’avait jamais envisagé qu’une telle situation puisse se produire alors il ne savait tout bonnement pas comment réagir. Et comme à chaque fois qu’il est perdu, il enfile sa carapace. Liang allait à présent porter son masque de salaud devant Yansel, et pour la première fois depuis longtemps. Lorsqu’il entendit la porte de sa chambre grincer, il se retourna calmement. « Alors, ça t’excites d’avoir un pote qui fait dans le porno ? » Il pouffa de rire, un rire mauvais. Il ne pouvait pas s’en empêcher. Dès qu’il se sentait vulnérable, il se cachait derrière une armure. Cette armure de gros connard que rien ni personne ne peut atteindre. Ou du moins, c’est ce qu’il croit. Il tira une dernière fois sur sa cigarette et l’écrasa dans le cendrier qui trônait sur la table basse du salon. Il passa une main dans ses cheveux encore humides, et se laissa tomber sur le canapé, la tête basculé en arrière contre le dossier, les yeux fermés. « Tu veux quoi ? Que je te prenne ou bien me défoncer ? Choisis. » Il se redressa, tourna la tête vers Yansel, et lui sourit. Ce sourire dégueulasse qui vous donne envie de lui éclater la tête. Un sourire hypocrite à souhait, dégoulinant de perversité. « C‘est pour ça que t‘es venu non ? » Pour quoi d’autre sinon.
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