Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]



 
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 Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]

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MessageSujet: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyDim 8 Avr - 16:42

« Oui je sais, ce n'est pas la peine de me le rappeler ... D'accord, écoute, quelqu'un vient de toquer à la porte ... C'est ça ... A lundi prochain » Ekaterina raccrocha avec une certaine violence le téléphone sur son socle, elle passa une main derrière sa nuque raide tout en fixant le sol d'un regard vide.

La mère de la jeune femme venait de lui téléphoner, de Milan, pour la prévenir de son arrivée à Séoul début de la semaine prochaine, le genre de rendez-vous qui s'étalait généralement sur deux semaines et que la coréenne préférait éviter car sa mère est un tantinet collante. L'amour c'est beau, mais uniquement lorsqu'il est limité dans des plages d'horaires raisonnables, là sa mère ne la lâchera pas d'une semelle et elle devra ranger tout ce qui peut sembler "louche" aux yeux de cette dernière avant son arrivée. Madame Andreï est une femme totalement charmante, respectable ainsi que généreuse envers ses proches -uniquement, vous ne la verrez jamais glisser le moindre denier pour une association quelconque-; la quasi quinquagénaire rend visite à sa fille le plus souvent possible, contrairement à son époux qui lui préfère prendre de ses nouvelles hebdomadairement mais sans pour autant faire le déplacement. Quand la daronne met le pied sur le sol coréen, sa fille ne doit pas s'éloigner et elles passent leur semaine ensemble, à faire le tour des boutiques ou à voir des expositions entre filles. Aux yeux de Ekaterina sa mère est une sorte d'énigme qui est plus dans le "paraître" que dans le "réel", elle est presque certaine de n'avoir jamais réellement vu le vrai visage de sa génitrice. Est-elle une fêtarde ? Est-elle une coincée ? Est-elle couguar ? La seule chose que notre charmante demoiselle sait, c'est que sa mère aime dépenser l'argent de son père.

En ce dimanche d'avril, le temps maussade avait un réel impact sur l'humeur de la jeune moscovite. Pluie, nuages, vent. Les chiffres rouges de l'horloge digitale qui était accrochée sur un mur indiquaient deux heures trente de l'après-midi. La blonde était affalée sur un confortable canapé blanc dans son salon, écoutant en boucle un CD d'un célèbre groupe de KPOP, une sorte de serviette en coton posée sur son visage. La TV était allumée sur une chaine russe mais dont le son avait été coupé. Quelqu'un tambourinait contre la porte de l'appartement, on pouvait comprendre qu'un des voisins se plaignait de la musique qui était 'apparemment' trop forte, cependant la jolie blonde ne semblait pas avoir entendu car ça faisait bien dix minutes que l'inconnu s'acharnait, menaçant même d'appeler la police. Endormie ? Un bras se leva et vint se pencher en arrière, Ekaterina cherchait en tâtonnant la télécommande de la chaine hifi. Une fois en main, quelques clics suffirent à baisser le son ainsi qu'à faire taire le voisin mécontent. Un sourire satisfait se dessina dans le coin de ses lèvres, d'un rapide coup de main elle enleva le linge en coton qui recouvrait son visage. Elle poussa un profond soupire tout en se frottant les yeux. Journée de merde, cette pensée vint traverser son esprit. L'asiatique se leva doucement, s'étira, et se dirigea en trainant ses pieds sur le parquet en direction d'une grande fenêtre qui donnait sur une grande avenue, elle écarta les rideaux pour observer la capitale sud-coréenne; la jolie blonde se mise à réfléchir sur ce qu'elle pourrait bien faire ce soir car la soirée à laquelle elle avait prévu de participer avec des amis ne se fera pas à cause d'une embrouille dans le groupe. Dommage.

Sonnerie de téléphone

Ekaterina pivota gracieusement, ses yeux de biche fixèrent sur l'appareil posé sur la table basse. Était-ce encore sa mère qui l'appelait pour lui rappeler qu'elle devait penser à acheter ces "si bons gâteaux à la pâtisserie de la rue pas loin du bâtiment où ..."? La demoiselle lança sa chevelure blonde en arrière puis s'approcha de son portable. Elle se pencha en avant pour voir le nom de la personne qui l'appelait. Liang ? Un sourcil se haussa, l'autre ne suivit pas, l'asiatique afficha une moue intriguée. Au moment où la jeune femme décrocha, l'écran s'éteignit et plus un son ne sortit de l'appareil. Un juron grossier, un vol plané jusque dans le tapis à l'autre bout de la pièce. Le portable était complètement déchargé. Ekaterina s'empressa de brancher son portable et dû attendre quelques minutes avant qu'il ne veuille bien daigner s'allumer -ce gros imbécile-. Ses doigts glissèrent énergiquement sur l'écran tactile, recherchant son ami Chinois dans ses contacts. Pas la peine de rappeler, le jeune homme a eu l'intelligent réflexe de laisser un texto.

from: Zeng Liang.reçu le: 08/04/12 à: 14:41.

ʻʻSalut Kat ! Comment vas-tu ? Tu as raccroché quand je t'ai appelé avant donc je t'ai laissé un message. Pourrais-tu passer me prendre vers 20h à l'adresse suivante (... adresse ...) ? ʼʼ


La jolie moscovite s'empressa de lui répondre, positivement; bien entendu elle se posait des questions car c'était la première fois que le Chinois lui demandait de le véhiculer, surtout à cette heure, néanmoins l'occasion qui se présentait lui permettait de prendre de ses nouvelles autrement que par textos échangés et ils ne s'étaient pas vu depuis un bon mois. Ekaterina jeta un coup d’œil à l'horloge, pinça les lèvres, puis reporta à nouveau son attention sur son portable, fouillant dans ce qui lui servait d'agenda -il n'était pas trop à jour, sauf pour les rendez-vous familiaux ou certaines sorties-. Que cherchait-elle ? De quoi tuer le temps. Une fois l'information trouvée, la jeune femme empoigna son sac, enfila ses chaussures puis sortit en trombe de son appartement en oubliant -à nouveau- de fermer la porte à clef. Tant pis, il est censé être sécurisé.

Il était à peu près dix-neuf heures cinquante sur la montre de la blonde. La pluie avait presque cessé, quelques gouttes s'abattaient encore sur le pare-brise mais ce n'était pas grand-chose, il faisait très sombre et faisait nettement moins chaud que la semaine dernière. Ekaterina attendait patiemment dans sa voiture allemande, la radio mise sur une station d'informations locale, ses doigts tapotaient en cascade le volant, signe d'ennuis total. L'endroit où elle était stationnée ne lui disait rien, pourtant la demoiselle connaissait bien la capitale; il y avait à une centaine de mètres de là un grand bâtiment d'aspect étrange, voire carrément louche. Une ombre se dessina à l'entrée de la bâtisse, elle s'approchait de la voiture à grands pas. Non ce n'était pas Liang. Un homme à la carrure imposante, aux épaules qui devaient faire deux fois les siennes en largeur et en épaisseur, s'arrêta à la vitre, lui faisant signe d'ouvrir la porte -ou la fenêtre-. Prudente, pour une fois, la fille Andreï appuya légèrement sur un bouton pour ouvrir la vitre d'un centimètre. « Vous attendez quelqu'un ? » Lui demanda-t-il d'une voix grave. « Je tapine, ça ne se voit pas ? » Lui rétorqua-t-elle trop sérieusement. L'inconnu fut sur le point de tourner les talons quand la moscovite l'arrêta. « C'est bon je déconne ! J'attends Zeng Liang ». Le mastodonte se toucha le menton avec son pouce et son index, il avait l'air plongé dans ses pensées lorsque, enfin, il répondit : « Ah oui, Liang. Il va vous falloir attendre un peu, ils auront bientôt fini ». Sur ce l'homme s'en alla, laissant Ekaterina qui commençait à se poser des questions

Vingt heures, vingt heures dix, vingt heures et quatre. Les minutes défilaient comme les kilomètres sur un compteur kilométrique. La jolie asiatique n'est pas un modèle de patience, pourtant elle semblait confiante. Il allait venir ! Soudain, quelqu'un sorti du bâtiment. Il faisait vraiment sombre, Ekaterina ne vit pas le visage de la personne néanmoins elle gardait l'espoir que ce soit le jeune Liang et pas la grosse masse à l'haleine bizarre de tout à l'heure. La lumière des phares de la voiture lui permit finalement de reconnaître le Chinois qui s'approchait à petits pas. La Russo-coréenne sortit de sa voiture pour le saluer. « Dis donc ! J'ai presque failli attendre, ça v ... » Commença-t-elle. La blonde s'arrêta quand elle s'aperçut qu'il avait un bleu sur le visage et il avait l'air extrêmement fatigué. Elle haussa les sourcils, étonnée de le voir dans un tel état. « Que t'est-il arrivé ? Tu as été pris en otage ou quoi ? »



Dernière édition par Andreï I. Ekaterina le Mar 1 Mai - 12:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyDim 8 Avr - 19:47

On fait une pause ! Reprise dans une heure.


Liang grimace, son partenaire se retire. Près de quatre heures qu’ils filmaient, et il s’agissait seulement de la troisième pause. Les gens, lorsqu’il regarde un film classé X, sont à mille lieux de s’imaginer tout ce qu’il y a derrière. C’est ce que le chinois se dit à chaque tournage. Un métier pénible et dégoûtant. Pourtant, voilà presque deux ans qu’il exerçait dans le milieu. Il ne pouvait même pas dire qu’il faisait cela pour le sexe, car il ne prenait aucun plaisir ou en tout cas très rarement. Alors pourquoi il continuait, c’était une bonne question. Déjà, parce qu’il avait signé un contrat qui faisait qu’il ne pouvait quitter l’agence qu’après quatre ans passés à leur service. Ensuite parce qu’il avait besoin d’argent et que ça rapportait plutôt bien. Disons que cela variait selon les conditions. Là par exemple, il savait qu’en sortant de cette longue journée ils allaient lui signer un beau chèque avec pleins de zéros. Il avait en effet accepté de participer à un film sado-machisme, ou BDSM pour les connaisseurs. Il n’aurait jamais cru faire cela un jour d’ailleurs mais il n’avait pas réellement eu le choix. Il avait fait beaucoup de dépenses dernièrement du coup il ne lui restait pas assez pour payer son loyer et tenir le mois prochain. Donc voilà à quoi il en était réduit. À donner son corps, à laisser les autres en faire n’importe quoi. Car c’était bien ce qu’il s’était passé pendant ces quatre premières heures. Bien sur, le directeur du film était là, et dirigeait l’équipe mais Liang était habitué aux scènes à deux. Passer de ça, à du bondage, tout de suite c’est pas la même chose. Heureusement, il semblait qu’ils avaient pitié de lui vu la longueur et la régularité des pauses. Liang s’estimait donc chanceux de pouvoir respirer et se soulager de temps à autres car il en voyait de toutes les couleurs. Dire que ce n’était que la première partie, l’échauffement comme ils disent. Dans une heure ou deux, on ne le taquinera plus avec de simples accessoires. Il appréhendait déjà. Il lui faudra passer une bonne soirée pour oublier cette sale journée. Du coup, lorsqu’il trouva enfin le courage de se lever et de sortir du champ de vision de la caméra, il dégaina son portable. Nu comme un vers mais pas gêné du tout, il demanda une cigarette à un de ses partenaires qui passaient par là. Ce dernier lui donna après une légère tape sur ses fesses. Quel homme répugnant. Il tira un grand coup dessus pour bien remplir ses poumons, puis laissa le reste de fumée sortir, s’amusant même à faire des ronds pendant qu’il faisait défiler sa liste de contacts. Oh non pas lui, rah pas elle. Ah ! Pourquoi pas Ekaterina. Il ne réfléchit pas plus longtemps et l’appela. Malheureusement, elle ne lui répondit même pas. Il lui semblait même qu’elle avait rejeté son appel. Ou alors elle n’avait peut être plus de batterie. Il haussa les épaules et lui envoya un message, espérant qu’elle le verrait d’ici la fin de la journée. Puis il rangea son téléphone dans son sac, et termina calmement sa cigarette. À peine l’eut-il écrasé dans le cendrier, qu’un mec de l’équipe de tournage lui sauta dessus pour lui expliquer comment allait se dérouler la suite des évènements.

Les prises s’enchainèrent, les différents partenaires aussi. Des scènes pas forcément agréablement pour le chinois. Des scènes vraiment humiliantes. Grâce au ciel il ne s’agissait pas de la réalité mais il se demandait comment des gens pouvaient apprécier ce genre de pratiques ou même simplement regarder. Lorsqu’enfin, tout se termina. Lorsqu’il put essuyer la dernier goutte de sperme de son visage. Liang souffla et envoya valdinguer tout ce qu’il trouva sur son passage. Sacs, chaussures, bref tout. Il rejoignit la salle de bain commune où il prit une douche en quatrième vitesse. Il n’avait qu’une hâte, retrouver son amie pour qu’elle lui remonte un peu le moral car il en avait sacrément besoin. Puis il enfila des vêtements propres qu’il avait préparé, rangea les autres au fond de son sac de sport, et salua quelques personnes avec qui il s’entendait bien n’adressant aucun regard aux hommes qui lui avaient fait passer le moment le plus désagréable de sa vie. À côté de ça, un bad trip c’était rien. Il avait mal partout ; au dos, aux jambes, à son petit cul surtout. Son corps était couvert de griffures, et il avait même un bleu au visage dû au moment où on avait demandé à ce qu’on lui plaque le visage contre le mur. Il savait que l’autre n’avait pas fait exprès d’y aller aussi fort, mais il le haïssait pour avoir marquer son si beau visage, pour laisser une trace de cet acte dégradant auquel il avait participé. Il se frotta la joue pendant qu’il se regardait dans le miroir de l’ascenseur, et soupira. Il fallait qu’il trouve une bonne excuse pour Ekaterina. Il arriva au rez-de-chaussée et quitta le plus rapidement possible le bâtiment. À l’extérieur il jeta un coup d’œil à droite, puis un coup d’œil à gauche et il vit alors la voiture de la jeune russe. À cet instant, le premier semblant de sourire de la journée se glissa sur sa bouche. Un sourire qui disparut bien rapidement, mais qui fut quand même là. Il s’avança vers elle, et lorsqu’il arriva à sa hauteur, passa ses doigts sur sa joue en une douce caresse. Sa façon de lui dire bonjour. Une des rares jeunes femmes avec qui il s’entendait bien. Enfin s’entendre, c’était un grand mot parce qu’ils passaient le plus clair de leur temps à s’engueuler et s’insulter. Mais dans le fond, ils s’appréciaient. Puis il la trouvait mignonne, classe quoi. Elle n’aurait pas atterri dans son lit à plusieurs reprises sinon. Mais n’allez pas vous imaginer quoi que ce soit. Il n’y a rien entre eux. Rien du tout, pas la moindre étincelle, et c’est peut être ce que Liang préfère chez elle. Le fait qu’elle soit quelque chose tout en étant rien. Malheureusement le calme ne fut que de courte durée puisqu’elle remarqua immédiatement l’hématome sur son visage. Liang grimaça et haussa les épaules, ne voulant même pas lui répondre, et la contourna pour aller prendre place dans la voiture. Il était hors de question qu’il lui en parle. Hors de question qu’il lui avoue son travail. Il ne voulait pas, surtout pas à elle, la petite fille à son papa. Il se sentirait trop rabaissé voir inférieur même. Sauf qu’au moment où il posa ses fesses sur les sièges en cuir, il gémit de douleur, et dût se mordre très fortement la lèvre pour ne pas hurler en fait. Pour ne pas que Ekaterina ne voit sa grimace, il tourna la tête regardant dehors. Bien sur, elle l’avait certainement attendu mais bon. On fait ce qu’on peut hein. Entendant la portière du côté conducteur claqué, il souffla, évacuant la douleur et beaucoup d’autres choses encore. « Tu veux pas te dépêcher un peu merde. » La gratitude et Liang, ça faisait deux. Il devrait être reconnaissant que la demoiselle ait bien voulu le chercher mais non, il trouvait encore le moyen d’être désagréable. Mettons ça sur le coup qu’elle soit à deux doigts de découvrir son secret et que ça le mettait en rogne comme pas possible. Il espérait qu’elle ne fasse pas trop sa fouineuse. Mais bon, il savait aussi que ce n’était pas son genre et qu’elle n’allait pas lâcher le morceau aussi facilement. Depuis le temps qu’ils se fréquentaient, il la connaissait plutôt bien. Elle et son caractère de cochon. Alors pour tenter d’échapper à l’interrogatoire et changer de sujet il lui demanda : « On fait quoi ce soir ? » Parce que Liang ne pouvait juste pas rester à rien faire, il fallait qu’on le divertisse même si il ne se sentait pas prêt à sortir toute la nuit. Etant donné son état physique il n’en serait juste pas capable en fait. « On va chez toi ? » Hé ouais, tous les proches de Liang le savent, on ne va jamais chez lui.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyDim 8 Avr - 22:22

La Russe dévisageait son ami de ses petits yeux perçants, tentant de déceler la moindre information de par les mimiques qu'elle pouvait détecter. Rien. Elle le trouvait étrange ce soir, enfin plus que d'habitude. Cependant elle préféra ne pas remuer le couteau dans la plaie car à la fin, le pauvre devrait appeler un taxi après leur probable dispute. Liang s'installa dans sa voiture sans même prendre le temps de lui répondre. Intérieurement, Kat se dit qu'elle le cuisinerait plus tard. La délicieuse blonde leva les yeux au ciel, signe d'exaspération totale face à un tel comportement, elle regarda avec insistance pendant de longues secondes la porte de l'intriguant bâtiment. Il n'y avait ni pancarte, ni indice pouvant laisser penser à une quelconque agence. Comme si les dealers faisaient de la pub "Tu cherches quelque chose pour mettre un peu de piment dans ta vie de merde ? Ici tu trouveras de la bonne cocaïne et de l'extasie !". Tout ça était louche, ça donnait envie d'entrer et voir ce qu'il s'y passe. Peut-être une association de malfaiteurs ? Ou des terroristes ? Liang n'avait pas une tête de gangster, même Kat avait l'air plus dangereuse que lui. Bref, passons. Ekaterina haussa les épaules puis tourna les talons pour s'asseoir dans sa voiture, elle claqua la porte et entendit son ami s'exclamer, vulgairement. La demoiselle fusilla le Chinois du regard. « Je fais ce que je veux » Commença-t-elle sur un ton grave, celui qu'elle prend pour faire peur aux gosses de son immeuble, oui ceux du dixième qui jouent avec les ascenseurs. « A partir du moment où tu as posé ton p'tit cul dans ma bagnole, c'est moi qui dirige, pigé ? » La jeune femme encocha sa ceinture, elle regarda dans le rétroviseur intérieur. Liang ne rétorqua pas. La jolie blonde tourna la clef, faisant vrombir le puissant moteur de sa voiture. Avant de quitter les lieux, Kat jeta un dernier coup d'œil à l'endroit. Je viendrais une prochaine fois, pensa-t-elle. Elle démarra sans la moindre délicatesse et la voiture s'engouffra dans une rue étroite à toute allure. Comme pour éviter qu'ils se disputent en s'engageant dans un sujet qui ferait, sans aucun doute, polémique et pour détendre un peu l'atmosphère, la Russe avait mis un peu de musique. Elle approuva l'idée de passer la soirée chez elle. Après tout, l'appartement Andreï était cossu et il y avait de quoi se divertir, au pire ils pourront toujours appeler deux ou trois potes pour mettre de l'ambiance, mais Kat avait l'impression que le Chinois n'avait pas la tête à faire la fête ce soir.

La voiture venait de s'arrêter à un feu, à un carrefour, ils n'étaient plus très loin de l'appartement. Quelques piétons traversaient. Ekaterina avait posé un coude contre la portière et sa tête reposait dans la paume de sa main. Les deux jeunes n'avaient pas trop parlé pendant le trajet. De temps en temps, Kat s'était retournée pour observer son voisin, mais rien. La moscovite n'était plus concentrée sur le circuit des feux, sa tête s'était décollée de sa main, ses yeux suivaient un couple d'octogénaires très lents dans leur démarche qui traversait le passage piéton. Vert. Aucun bruit de klaxon. Normal, à cette heure-là, il n'y avait plus grand monde sur la route. Les deux séniors étaient encore en plein milieu de la route. La délicate moscovite appuya sa main sur le centre de son volant pour klaxonner à plusieurs reprises. Inutile. La blonde pesta contre les personnes âgées, contre leur lenteur et soupira bruyamment. Elle se mordit la lèvre inférieure, patientant que le couple ait passé la voiture. Trop tard, rouge. Ekaterina posa sa tête contre le repose-tête en cuir, elle battait ses ongles sur le volant. Oui, c'est irritant de se faire voler la priorité. La jeune femme observa son ami, elle nota sur son visage une sorte de malaise mais ne fit aucune remarque. Ce bleu qui trônait sur son visage cassait tout cet air innocent qu'il pouvait avoir, bien évidemment Liang n'était pas un homme innocent et Kat le savait pertinemment. Dans quelle galère c'était-il fourré ? Le feu passa à nouveau au vert, aucun vieux à l'horizon, elle mit le pied au plancher et la voiture fila, manquant de cogner un scooter qui passait par là.

Un doigt d'honneur échangé, deux feux et quelques rues plus tard, la voiture ralentit pour s'engager dans un parking souterrain. La séduisante jeune femme salua le gardien qui venait de terminer sa ronde et se gara à sa place habituelle. Elle éteignit le moteur pour ensuite chercher son sac derrière son siège, Kat sortit après Liang et en profita pour prendre quelques paquets dans le coffre. L'asiatique verrouilla les portes, les deux jeunes traversèrent le parking pour rejoindre un ascenseur. Ekaterina posa son doigt sur la touche 'douze', ses paquets dans les bras. La machine s'arrêta au rez-de-chaussée, une femme d'un certain âge avec son chien entra et leur souri poliment. « Jeune homme, ça fait longtemps que je ne vous ai pas vu dans la résidence. Que vous est-il arrivé ? Vous étiez en froid avec mademoiselle Hand-Réi ? ». Les vieux et leur curiosité, en plus elle ne savait toujours pas prononcer son nom de famille. C’est Andreï, pas Handréi. La charmante femme aux cheveux blonds esquissa un semblant de sourire. Heureusement que cette dame et son chien puant habitait au quatrième étage, ils n'auraient pas à se la coltiner longtemps. Ding, à peine quelques secondes plus tard les portes se rouvrirent pour se fermer à nouveau, faisant disparaître la silhouette grassouillette de la vieille dame. Kat ne put réprimer un rire mesquin.

Le premier à entrer alluma les lumières dans la pièce principale. Ekaterina claqua la porte derrière elle. Elle ne prenait plus la peine de préciser à son ami de faire comme chez lui, ce n'était plus un étranger dans l'appartement. A chaque fois qu'ils se voyaient, c'était soit dans des endroits pour faire la fête, soit à son appartement à elle, jamais chez lui. A croire que ce type était un SDF. Non. Ça ne la gênait pas car de toute façon, ils étaient de bons amis et cette part de mystère n'était pas dérangeante dans leur relation. L'asiatique posa délicatement son sac sur une commode puis rangea sa veste dans un placard à l'entrée. Liang était déjà parti dans le salon. Elle plaça un des paquets dans un coin, puis prit l'autre entre ses mains. En fait, l'autre n'était pas un paquet, c'était plutôt une sorte de caisse en bois, lorsqu'elle était en mouvement on pouvait entendre des petits bruits de choc de bouteilles. Ekaterina pénétra dans le salon, quand elle fut à côté de la table basse, elle plia les genoux pour s'accroupir et posa la caisse à côté de la table. La jolie blonde se redressa pour aller rejoindre Liang. Elle le regarda sans rien dire, pencha la tête d'un côté, puis de l'autre. « Tu as vraiment l'air con avec ce bleu sur ta tronche ». Un sourire amical se dessina sur son visage, Kat s'installa sur le canapé pour ôter ses chaussures. « Sinon, as-tu faim ? J'ai des restes de spaghetti bolognaise de hier soir ou des gâteaux ». L'asiatique n'attendit pas que Liang lui réponde pour se rendre dans la pièce d'à côté. Elle revint deux minutes plus tard avec deux verres de vin, une assiette avec des petits gâteaux et un gant de toilette -elle avait mis des glaçons à l'intérieur- qu'elle tendit à Liang. « Tu devrais mettre ça sur ton bleu, sinon demain tu ressembleras à Stalone »

La brune posa le gant froid et humide dans la main de son ami, elle se tourna pour chercher quelque chose dans la caisse en bois, elle en sortit une bouteille de vin, du français qui plus est. La jeune femme fit signe à Liang de la rejoindre sur le canapé, elle leur servit à chacun un verre bien remplit. « Cette après-midi j'ai fait un tour dans un magasin et j'ai acheté quelques bouteille. Tu m'en diras des nouvelles ». Le sourire aux lèvres, Ekaterina trinqua avec Liang puis déposa ses lèvres contre le verre pour absorber par petites gorgées de délicieux breuvage alcoolisé. Mh. L'asiatique se délectait. Elle passa sa langue sur ses lèvres. Décidément, ce fut un très bon choix. « Qu'as-tu à me raconter ? Si tu ne sais pas par quoi commencer, raconte-moi comment tu t'es fait ce bleu » S'enquit-elle, gardant son verre dans une main; de l'autre elle caressait sa joue meurtrie tout en fixant Liang de son regard intense, attendant une vraie réponse de sa part. Néanmoins la moscovite savait pertinemment qu'il ne lâcherait pas le morceau si rapidement, Zeng Liang est un mec tenace.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyLun 9 Avr - 12:52

Liang et Ekaterina se connaissaient depuis un petit moment maintenant. Ils fréquentaient les mêmes personnes la nuit, et en côtoyaient des différentes le jour. Enfin ça, c’était le cas de son amie. Parce que Liang ne sortait qu’en l’absence des rayons du soleil. La journée, il peignait ou écrivait. En tout cas, il ne sortait pas de chez lui, un peu une sorte de mode cocooning en fait. Il fumait, buvait quelques bières en solitaire. Rien de bien excitant. Enfin, ça, c’était la journée type si il n’avait pas de boulot. Car en cas de tournage programmé, il en avait en général pour une bonne partie de la journée. On ne dirait pas comme ça, mais tourner des scènes de sexe, ça lui prenait énormément de temps et ça le fatiguait pas mal aussi. Alors il ne sortait que très rarement après un tournage. Parce qu’aller danser alors qu’on est épuisé, c’est pas forcément la meilleure chose. Pourquoi dans ce cas avait-il appelé Ekaterina ? Parce qu’il savait qu’il pouvait rester chez elle, sans qu’elle ne lui demande d’aller se bourrer la gueule dans une boîte branchée. Et il avait besoin d’un peu de compagnie. Non pas qu’il était traumatisé par l’expérience qu’il venait de vivre, mais presque. Il avait un peu le moral à zéro, il se sentait flagada, et n’avait envie de rien, si ce n’est d’un peu de calme. Vous allez me dire qu’il pourrait le trouver chez lui, mais ce n’est pas vraiment la même chose. Si il rentrait chez lui maintenant, il passerait sa soirée à se lamenter sur son sort, puis il pèterait une grosse crise et déchirerait toutes ses toiles. Une chose qui malheureusement arrivait bien souvent. Il ne gardait que peu de temps ses travaux. Ils lui rappelaient qu’il ratait sa vie, qu’il pourrait en faire quelque chose si seulement il faisait les démarches pour. Mais il n’en avait pas le cran. Il préférait continuer à s’enfoncer dans la merde, parce que là au moins il savait ce qu’il faisait et où il allait. Pitoyable certes, mais réconfortant dans un sens. Il était doué pour couler, mais pas aussi sur qu’il le soit pour remonter à la surface et briller. Pourtant il ne manquait pas de talent. Mais ça, personne ne le savait. Pas même Ekaterina, et pourtant ils étaient tout de même assez proches. Tellement qu’ils partageaient souvent le même lit si vous voyez ce que je veux dire. Mais non, pas moyen d’en parler à quelqu’un. Pas moyen de se confier. Pas moyen d’avouer combien il se dégoutait. Pourtant il pourrait surement le faire, probablement que Kat l’écouterait. Mais là tout de suite, assis dans sa voiture à contempler le paysage qui défile sous ses yeux, il ne peut pas le faire. Il ne pouvait pas l’ennuyer avec ses problèmes, elle, la petite gosse de riches qui ne manque de rien. Celle qui pouvait tout avoir et qui aurait tout. Lui à côté qu’est-ce qu’il était au juste ? Un rat. Un vulgaire rat dans la voiture d’une princesse. Il soupira. Quel idiot. Il fallait vraiment qu’elle lui change les idées.

Ils arrivèrent ensuite à destination et Liang souffla. Il allait enfin pouvoir se lever et marcher un peu, parce que là, son postérieur le faisait atrocement souffrir. Maudit siège en cuir. Dès que son amie enclencha le frein à main, il sortit, prenant son gros sac et claqua la portière derrière lui. Il croisa les bras, attendant patiemment que la demoiselle récupère ses affaires et lui emboita le pas. Bien qu’il connaisse le chemin par cœur. Il monta avec elle dans l’ascenseur, et s’adossa au fond de celui-ci. En beau connard, il n’avait même pas proposé de l’aider pour transporter ses paquets. Il jugeait qu’elle était assez grande pour le faire toute seule puis si elle avait besoin d’aide, elle pouvait toujours demander. Ding, l’ascenseur s’arrêta au rez-de-chaussée et Liang leva les yeux au ciel en voyant la petite vieille qui montait. Oh non, pas elle, faites qu’elle ferme sa gueule, parce qu’elle est chiante. Pas de chance, elle commença à blablater et Liang bailla pour lui signaler qu’elle l’ennuyait. Visiblement, cela la vexa et le chinois en pouffa de rire. Il fit un pas en avant, pour se retrouver juste derrière Ekaterina, et faufila une main sur son petit cul qu‘il aimait tant, nullement gêné par le regard de la vieille femme. « Mais c’est qu’elle a raison, pas trop en manque j’espère ? . » Il pouffa de rire une nouvelle fois, n’hésitant pas à lui donner une belle claque sur la fesse droite avant de ne se reculer pour s’adosser à nouveau au moment même où la mamie sortait.

Lorsqu’enfin les portes de l’ascenseur s’ouvrir sur le douzième étage, Liang se dépêcha d’en sortir, passant devant Ekaterina cette fois-ci. Ainsi, il pénétra le premier dans l’appartement de la demoiselle, cette idiote ne fermait décidemment jamais à clé ou quoi ? Heureusement qu’elle vivait dans ce genre d’immeubles, sinon, ça serait dangereux pour elle. Quoiqu’il ne doutait pas de sa capacité à se défendre. Il retira ses chaussures qu’il laissa à l’entrée et posa son sac dessus avant de ne faire quelques pas supplémentaires dans le luxueux appartement de la jeune femme. À chaque fois il ne pouvait s’empêcher de constater la différence entre celui-ci et le sien. Pourtant, il n’avait pas particulièrement l’impression de vivre dans un trou à rat, mais il devait bien se rendre à l’évidence que si il comparait avec son amie, c’était le cas. Alors qu’il déambulait dans le salon, il la regardait s’afférer à faire tout un tas de choses. Il l’écoutait parler sans jamais lui répondre. Enfin, quand elle lui avait dit qu’il avait l’air d’un con avec son bleu, il lui avait tout de même adressé un magnifique doigt avant de tourner les talons pour ne plus l’avoir dans son champ de vision. Il aimerait bien vivre dans ce genre d’endroits, il était sur que cela pourrait lui plaire et qu’il s’y habituerait vite. Malheureusement, être acteur porno ne suffisait pas pour payer un aussi gros loyer. Peut être que si il trouvait une couguar riche il pourrait en profiter. À méditer.

Après quelques minutes à bouger dans tous les sens, le petit bout de femme qui était son amie lui mit dans les mains un gant de toilette humide du fait qu’il contenait des glaçons. Liang secoua légèrement la tête, avant de lui ébouriffer les cheveux en signe de remerciement. Elle n’avait pas totalement tort, cela ne pouvait que lui faire du bien. Il s’installa ensuite à ses côtés sur le canapé, et la regarda verser le vin dans leurs verres tout en appuyant sur son visage avec le gant de toilette. « Cette après-midi j'ai fait un tour dans un magasin et j'ai acheté quelques bouteille. Tu m'en diras des nouvelles. » Liang était toujours épaté que la demoiselle s’y connaisse aussi bien en vin, lui n’était qu’un pauvre amateur à côté. Sans doute que cela découlait de leurs origines. Ils n’étaient pas du même milieu et n’avaient donc pas les mêmes valeurs ni la même éducation. « Si il y a une chose pour laquelle tu as bon goût, c‘est bien ça. » Légère pique, car Liang se moquait toujours de ses conquêtes en soirée. Surement était-ce un peu de jalousie de sa part, mais il ne les trouvait jamais à la hauteur de son amie. Liang posa le gant sur la table basse, et prit son verre. Ils trinquèrent ensemble, et le chinois pris grand soin de la regarder dans les yeux, lui adressant même un petit sourire. Chanceuse, ce n’était pas tout le monde qui avait droit à des sourires de sa part. Il porta le verre à ses lèvres et avala plusieurs gorgées de ce bon vin. Délicieux, comme à chaque fois que Ekaterina le choisissait. « Qu'as-tu à me raconter ? Si tu ne sais pas par quoi commencer, raconte-moi comment tu t'es fait ce bleu. » Liang leva les yeux au ciel. Il aurait dû savoir que le repos ne serait que de courte durée avec elle. Après tout, elle est au moins aussi fouineuse et tenace que lui. Il n’allait pas se débarrasser de ses nombreuses questions aussi facilement. Mais il était hors de question qu’il dévoile ce côté de sa vie. C’était trop honteux pour qu’une fille comme elle le sache. Il se sentirait encore plus bas qu’il ne l’est. Et ça, c’était hors de question. Il posa avec délicatesse son verre sur la table, et se pencha vers elle. Son pouce et son index encadrèrent le menton fin de la demoiselle, son visage s’approcha, mais il ne fit rien durant de longues secondes. Juste la regarder dans les yeux. . « Tu ferais mieux de laisser tomber. Tu sais que je vais m‘énerver sinon. » Malheureusement, depuis le temps, Ekaterina ne devait plus avoir peur de ses colères. Comme si il espérait que cela la fasse taire, il posa ses lèvres sur les siennes. Un baiser chaste qui fut interrompu par la sonnerie de son portable. Liang grimaça, et en se relevant un peu trop vite, il gémit. Faux mouvement, son dos en était bloqué. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux, et décrocha sans même regarder le numéro qui s’était affiché. Grosse erreur de sa part. Le directeur de l’agence pour laquelle il tournait avait des choses à lui dire et à lui proposer. Ainsi des mots tels que threesome, éjaculation, bondage et toute la compagnie se faisaient clairement entendre. Liang lui demandait de parler moins fort, mais le mec à l’autre bout n’en avait rien à faire. Lorsqu’il eut enfin l’autorisation de raccrocher. Liang se baissa pour prendre son verre, grimaça de douleur à cause de son dos, et termina de boire en une seule traite. Comme si l’alcool allait pouvoir soulager sa douleur et cacher son erreur. Démasqué tout seul. Mais il n’allait rien dire, il ne voulait rien dire. Alors il s’installa sur le canapé, à une distance raisonnable de Ekaterina et se servit un deuxième verre comme si rien ne s’était passé.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyLun 9 Avr - 15:52

L'hématome sur la joue de l'asiatique avait doublé de volume depuis tout à l'heure, en largeur ainsi qu'en épaisseur, il avait aussi viré au violet foncé. Mauvais signe. Les doigts de la jeune femme n'appuyaient pas sur la bosse qui s'était formée, cependant ils glissaient dessus comme pour mieux apprécier la blessure. Ekaterina fronçait les sourcils. Lorsque le séduisant Liang s’empara de son menton, la demoiselle compris que ce n'était pas pour faire une quelconque révélation, elle le connaissait trop bien. Ils étaient face à face, une délicieuse odeur de vin fruité émanait de leurs bouches respectives, la jolie blonde ne cligna pas des yeux, plongeant son regard dans les pupilles sombres et envoûtantes de son ami. « Tu ferais mieux de laisser tomber. Tu sais que je vais m‘énerver sinon ». S'énerver ? Tiens donc ? Se souvenait-il de la dernière fois où il s'était énervé ? Quand nos deux amis en étaient venus à se lancer des choses à la figure et quand Ekaterina avait fini par l'assommer avec un cactus ? Dispute qui fut assez violente, de nombreux dégâts matériaux mais heureusement rien de bien grave. Par contre, les voisins avaient appelé la police. Le lendemain, Kat était recouverte de bleus sur la partie inférieur de son corps, elle n'en avait pas tenu rigueur à Liang car ce jour-là, ils s'étaient mutuellement excusés, conscients de l’ampleur qu'avait eu leur dispute. La moscovite eut une sorte de flashback et revit la scène dans sa tête, elle ne put réprimer un rictus mesquin suite à l'annonce de son camarade Chinois. Attend que je te botte ton beau p'tit cul, pensait-elle. Ils échangèrent un baisé furtif. La jeune femme s'apprêtait à lui en faire un aussi, en retour, mais quelque chose l'en empêcha. Une sonnerie de téléphone retentit dans l'appartement. Ce n'était pas le sien pour une fois, la sienne n’était pas une musique aussi nase. Ce signal eut comme effet de faire bondir l'asiatique hors du fauteuil, d'une façon assez étonnante je dois l'avouer. Le visage du jeune homme était crispé de douleur, comme lorsqu'on reçoit un coup puissant, quand on a très mal. Son amie l'observa d'un air à la fois étonné et inquiet, elle se redressa à son tour, sans rien dire. Une voix à l'autre bout du téléphone parlait assez vivement, presque en gueulant; Ekaterina put comprendre quelques mots, que du vocabulaire en rapport avec le sexe. Ses sourcils se froncèrent mignonnement, lui donnant un affreux air de fille sérieuse. La jolie blonde savait que son ami avait des relations étranges, elle aussi en avait, là ça sortait du contexte habituel des conversations au téléphone. Certes, il lui arrivait d'échanger quelques astuces avec ses amies, ça ne rentrait néanmoins jamais dans le SM ou dans les choses dans ce genre.

La conversation terminée, le portable rangé, le Chinois venait de vider son verre de vin, cul-sec. La bouche de la jolie jeune femme resta légèrement entrouverte. En mode choquée, ce qui était difficile à obtenir en ayant connaissance de son caractère. Liang s'était rassis à côté de son amie. Un long silence. Aucun des deux n'osa engager la conversation. Ne supportant pas cette ambiance pesante qui était devenue vraiment gênante pour elle, Kat quitta son ami pour retourner dans la cuisine. Elle fit les cent pas, tournant autour de l'îlot central, elle s'arrêta finalement pour s'adosser contre un meuble. Son regard était rivé sur le sol. Elle se posait plein de questions. Participait-il à des films pour adultes ? Avait-il prévu d'en produire ? Ou était-ce déjà fait ? Était-il devenu macro ? Trop de questions. La blonde ouvrit sans la moindre délicatesse le robinet pour placer ses mains sous l'eau glacée. Réaction stupide, preuve qu'elle répondait uniquement de façon pulsionnelle encore à son âge. Ekaterina coupa le flux de l'eau avec son coude, laissant ses bras ballants de part et d'autre de son corps, des gouttes s'écoulant le long de ses doigts tremblants pour s'étaler sur les dalles noires du sol de la cuisine. Profond soupire. C'est à ce moment qu'une tête apparut au niveau de la porte. D'un bref signe de main la blonde fit comprendre à son ami qu'il pouvait retourner s'asseoir. « Non attends ! » Lança la Russe au dernier moment. Elle se déplaça de façon féline en direction de son invité, plissant légèrement les yeux. Face à lui, Kat l'examina de la tête aux pieds, elle tourna autour de lui comme un vautour autour d'une proie. Effrayant. La jeune femme prit son ami par le bras mais ce dernier fit un geste ample pour l'éviter, elle refit la même action et Liang réagit de la même manière. « Viens avec moi, je ne vais pas te mordre ... enfin pas tout de suite » Indiqua-t-elle, en finissant sa phrase par un murmure qui voulait tout dire. Les deux séoulites retournèrent dans le salon. La jeune femme ferma les rideaux de chaque fenêtre puis alla rejoindre son ami qui était encore debout, droit comme un i. Elle se massa la nuque avec une main, méditant quelques secondes. « Euh, déshabille-toi ... ». L'asiatique s'exécuta, pas de la manière dont avait espéré son hôte, il déboutonna son pantalon ce qui eut pour conséquence de faire rire Ekaterina. Ce type ne comprenait définitivement rien. « Tu es con, je voulais dire enlève ton haut. Pourquoi à chaque fois que je dis ça tu fais ça » Déclara-t-elle tout en retenant de se tordre de rire. Il ne fit rien. « Allez allez » La demoiselle faisait des gestes pour le presser un peu. Aucune réaction. La séduisante blonde voulut poser ses mains sur son haut pour l'enlever mais Liang recula. Au fur et à mesure que la Russe s'approchait, le Chinois reculait. La pièce était grande. Finalement Liang fut dos au mur et la jeune femme posa ses mains sur les hanches de ce dernier. « Bon, tu as fini ton petit jeu ? Mh ? »

La moscovite fit glisser progressivement ses mains jusqu'à sa nuque pour la caresser, puis elles redescendirent jusqu’à au col de sa chemise. Son regard et son geste se voulaient rassurants, amicaux. « Si tu ne veux pas me le dire, tu peux me le montrer. Je suis ton amie, non ? » Le Chinois ne céda pas sur le coup, il dû y avoir un échange entre les deux jeunes avant qu'il n'accepte de se laisser faire. C'est avec une certaine douceur que la jolie Kat l'aida à enlever sa chemise. Il y avait quand même de l’appréhension chez la jeune femme qui s'attendait à voir le pire, vu la rudesse dont faisait preuve son ami ce soir. Ekaterina contemplait le corps de son ami en faisant les gros yeux, sans laisser échapper la moindre remarque. Le bleu qu'il avait au visage n'était pas solitaire, il y en avait quelques-uns qui commençaient à apparaître entre certaines coupures ou éraflures. Par principe de précaution, elle voulut lui proposer d'aller voir un médecin mais, intérieurement, elle connaissait déjà la réponse. Même si il sait que le professionnel de santé n'a pas le droit de divulguer la moindre information, Liang n'est pas du genre à raconter sa vie à n'importe qui, même pas à ses proches. « Tu as encore mal au dos ? Tu as envie que je te fasse un massage ? J'ai de la crème contre ce genre de maux dans mon armoire à pharmacie ».

La Russe à la chevelure blonde était sur la pointe des pieds. Même avec un petit tabouret elle avait du mal à atteindre le fond de l'armoire qui était trop haute pour sa petite taille. D'ailleurs cette armoire était pleine à craquée. Trois étagères recouvertes de diverses boîtes, tubes, sparadraps multicolores, bandelettes, ... On aurait presque l'impression que tout le nécessaire pour soigner l'Asie toute entière était réuni chez une seule personne. Kat tentait d'attraper ladite crème qui était dans un coin, bien cachée entre deux gros tubes. Elle la frôlait du bout de doigts. Pas pratique d'être une petite femme. N'osez pas lui faire la remarque ! Vous savez comment elle réagira.
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they became useful as pawns in a game of chess.

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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyLun 9 Avr - 18:46

Il était purement et simplement impossible que Liang ne lui parle de cela. Il ne s’agissait pas de quelque chose qu’on pouvait crier sous tous les toits ou même confier. Alors le dire à Ekaterina encore moins. Non pas qu’il ne lui fasse pas confiance, mais juste qu’il ne supporterait pas que son comportement ou bien son regard change. Il ne voulait pas qu’elle tente de le résonner, il n’avait pas envie qu’elle lui serve des beaux discours. Même si au fond de lui, il se dégoûtait, son travail lui convenait. Voilà deux ans qu’il s’en sortait très bien ainsi alors il ne voyait pas pourquoi il devrait arrêter sous prétexte que les autres pourraient mal le voir, sous prétexte que ce n‘est pas un boulot sain. Il se fichait d’eux. Enfin peut être pas tant que ça si il leur cachait ses activités professionnelles. Mais peu importe. Qu’est-ce que cela pouvait bien faire à toutes ses personnes ? Il faisait ce qu’il voulait de son corps après tout. Or il avait décidé de le vendre, d’une manière peut être moins crade que la prostitution. Il s’estimait d’ailleurs chanceux d’être sorti de ce monde là. Maintenant, de là à avouer ce qu’il fait, peut être. Comment un ancien étudiant, brillamment diplômé de la section art et littérature, pourrait-il assumé un tel métier ? Ce n’était pas quelque chose de possible, n’importe qui après un parcours comme celui de Liang aurait honte. Il gâchait sa vie. Il le savait, mais c’était encore ce qu’il faisait de mieux. Ce qu’il était sur de faire correctement, et très franchement, il ne voulait pas arrêter. Cela l’amusait dans un sens. Parce qu’il dépassait des limites, celle que la société impose aux jeunes pour qu’ils soient normaux. Liang n’est pas normal, et il le sait depuis longtemps. Alors il continue à s’enfoncer encore et encore dans cette merde. Quitte à signer des contrats comme celui d’aujourd’hui, quitte à donner entièrement son corps sans aucun remord. Le donner et dire ; allez faites-en ce que vous en voulez. Voilà ce qu’il avait fait, voilà d’où venait sa douleur. Mais il ne voulait pas qu’on sache que pour une fois, il regrettait. Il aurait dû rester aux tournages de base, pourquoi diable avait-il accepté ? En plus d’avoir mal, il galérait à présent à cacher la vérité à Kat. Elle devait forcément avoir fait des liens dans la tête à cause de ce maudit appel. Elle n’était pas aussi idiote que les autres. Il n’allait pas pouvoir dire qu’il faisait ça pour s’amuser. Elle sentait que quelque chose clochait, et elle voulait découvrir quoi. Liang n’avait jamais été aussi près de se faire démasqué et ça le foutait en rogne. Si bien que dès que la demoiselle quitta la pièce, il attrapa un des verres qu’il envoya valsé contre le mur en face, hurlant de rage. Tant pis pour la belle tapisserie et pour le joli verre. Ekaterina avait assez d’argent pour qu’il se permette de péter les plombs comme ça. Il se leva et s’approcha de la baie vitrée, observant les gens qui avaient l’air de fourmis vus d’aussi haut. Ces gens qui continuaient leur vie paisiblement, alors que lui, était à deux doigts d’exploser.

Après de longues minutes à ruminer, à se dire qu’il était décidemment un imbécile et qu’il ferait mieux de partir sans lui donner la moindre réponse, il rejoignit la belle dans la cuisine. Il ne savait pas trop à quoi elle pensait, en fait, il préférait l’ignorer. Il n’avait pas envie qu’elle comprenne, il préfèrerait qu’elle se voile la face, qu’elle oublie. Parce que vraiment, il ne comptait pas cracher le morceau, même si son secret était au moins à moitié découvert. Hors de question qu’Ekaterina ne découvre tout. Non, il ne voulait pas se sentir plus bas qu’elle. Il s’apprêtait à retourner dans le salon lorsqu’elle l’interpella. Immédiatement son corps se raidit, c’était foutu pour lui. Il se doutait que le piège s’était refermé et qu’il n’allait pas pouvoir éviter l’enquêtrice qu’était Kat. Nerveusement, il se mordait la lèvre pendant qu’elle lui tournait autour, comme si elle cherchait un détail qui lui avait échappé. Et alors qu’elle essaya de le choper par le bras, il se défit de sa prise deux fois de suite et soupira agacé, prêt à râler sauf que la jeune femme s’exprima la première. « Viens avec moi, je ne vais pas te mordre ... enfin pas tout de suite. » Wow, wow. Comment ça pas tout de suite ? Qu’est-ce qu’elle comptait lui faire au juste hein ? À part le passer à la casserole bien sur. Nan mais attendez, pourquoi elle se mêlait comme ça de sa vie d’abord. Après tout, ils avaient toujours gardé une certaine part de mystère l’un envers l’autre, alors pourquoi cherchait-elle aujourd’hui à l’enquiquiner ? Juste parce que ça avait l’air louche ? Hé bien cela ne suffisait pas à Liang. Il ne voulait vraiment pas qu’elle mette son nez dans ses affaires, surtout dans celles-ci. Il essayait de garder son calme, mais très franchement ça n’était pas évident. Il craignait tellement qu’elle perce sa carapace. « Euh, déshabille-toi.. » Qu’est-ce que c’était que ce gros délire ? Liang fronça les sourcils, ne voyant pas du tout où la demoiselle voulait en venir. Mais bon, si elle le souhaitait tant et que ça pouvait lui faire plaisir; il s’exécuta en commençant à ouvrir son jean. Sauf qu’apparemment ce n’était pas ce que voulait son amie. Alors il leva un sourcil devant son rire. Quoi ? Qu’est-ce qui était si drôle ? « Tu es con, je voulais dire enlève ton haut. Pourquoi à chaque fois que je dis ça tu fais ça. » Parce qu’en général si elle lui dit de se déshabiller c’est pas pour qu’il fasse tapisserie non ? Enfin, il se contenta de froncer les sourcils, et de soupirer agacé. « Qu‘est-ce que tu peux être chiante comme meuf, c‘est dingue.. » Il pestait. Il en avait marre. Elle le fatiguait. Elle allait l’avoir à l’usure si elle continuait, mais ce n’était pas prévu. Il ne fallait pas qu’il cède. Parce qu’il réalisa enfin ce qu’elle voulait faire. Elle désirait de lui qu’il enlève son haut pour qu’elle observe son corps. Elle devait se douter qu’il n’y avait pas que son visage de marqué. Liang secoua donc la tête de droite à gauche, reculant pour éviter la jeune femme. L’appartement avait beau être immense, il finit par se heurter à un mur et alors il déglutit. Il ne se sentait pas engager une nouvelle dispute des plus violentes. Pour une fois, il n’en avait pas la force. Et dès qu’il sentit ses mains sur ses hanches, il s’avoua vaincu intérieurement. Il n’allait peut être pas lui en parler, mais comme elle le disait si bien, il allait lui montrer. Il avait dans l’idée d’inventer une baston, ou un bordel du genre. Peut être que ça passerait. Après un dernier échange, il décida de la laisser faire et ne montra plus aucun signe de résistance. Il l’observa pendant qu’elle déboutonnait sa chemise, sa respiration un peu plus bruyante par son angoisse. Il découvrit avec elle les bleus qui apparaissaient, et les quelques égratignures un peu plus rouges qu’avant. Quels crevards, ils n’y étaient décidemment pas allés de main morte. « Tu as encore mal au dos ? Tu as envie que je te fasse un massage ? J'ai de la crème contre ce genre de maux dans mon armoire à pharmacie. » Liang pouffa de rire, parce qu’elle comptait s’improviser en infirmière en plus. Il la bouscula et fit quelques pas, lui tournant le dos. Il referma alors sa chemise, et dégaina son paquet de cigarette. Il s’en alluma une comme consolation et réconfort pendant que Ekaterina cherchait malgré tout de quoi apaiser ses douleurs.

Bizarrement, quand tout autre garçon aurait sauté sur l’occasion de se faire soigner par la jolie petite infirmière Ekaterina, lui n’en voulait pas de ses soins. Il voulait juste qu’elle lui foute la paix, qu’elle lui change les idées quoi. Peu importe comment, mais pas comme ça en tout cas. Il tira une plus longue bouffée de sa cigarette, s’amusant même à faire des ronds avec la fumée. Comme il ne voyait pas son ami revenir, il se leva pour la retrouver. Il camoufla son rire derrière sa main en la découvrant en train de galérer pour attraper la crème dont elle avait parlé. Elle était vraiment mignonne comme cela, à se donner autant de mal pour lui. En fait, elle n’avait pas encore posé de vraies questions et quelque part, cela faisait du bien au chinois. Il se rendait compte qu’elle y allait doucement avec lui, qu’elle prenait des pincettes dans un sens. Il s’approcha, et prit le tube qu’elle cherchait à atteindre. Puis il posa son menton sur son épaules, cachant son visage dans son cou et noua ses doigts sur le ventre de la demoiselle. « Merci. »
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyLun 9 Avr - 21:11

Tout cela partait, à la base, d'une bonne intention. Ekaterina n'est pas trop le genre de fille à s'occuper des autres, elle préfère qu'on s'occupe de sa propre personne, normal pour une fille qui a été chouchouté toute sa vie. Là c'était différent. Situation différente nécessite approche différente. Au lieu de lui rentrer dans le lard, la blonde avait préféré opter pour la tactique, une manière plus diplomatique d'aborder les choses. Déjà Liang est un ami proche, ils ont partagé beaucoup de choses dont leurs corps; ensuite la jeune femme ne peut se résoudre de le laisser comme ça, râler et broyer du noir toute la soirée, ça risquerait de finir en un carnage pas possible. Au fond, la pétillante demoiselle n'est pas qu'une "fifille à son papa", comme les gens ne cessent de le dire, elle a un cœur, pas accessible à tous mais il est bel et bien présent. Hélas, le jeune homme ne voyait pas les choses de la même manière que sa charmante hôtesse. Il osa carrément la prendre de haut et ignorer son aide. Pire, il la bouscula. Kat mit quelques secondes avant de se rendre compte de son action, elle ne fit rien d'autre que serrer les poings. A quoi ça servait de s'énerver contre une pareille tête de buche ? La seule chose qu'elle se permit fut un "connard" glissé discrètement à l'oreille de son invité. Ce n'était pas une insulte mais une description, pas la même chose. Ils s'éloignèrent l'un de l'autre. La jolie blonde s'écarta pas à pas de son ami sans le quitter des yeux. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec lui. Elle le vit allumer sa clope, alors qu'il sait pertinemment qu'on ne fume pas dans son appartement même si ça lui fait du bien; laissant échapper un 'tss' de désolation face à tant d'impolitesse, la jeune femme partit à la recherche de quoi soigner les blessures de guerre du Chinois.

Impossible à atteindre pour une personne de taille normale. Le type qui avait installé le mobilier n'était pas uniquement un imbécile, c'était un grand imbécile ! Au moins un mètre soixante-quinze. Pourtant rien n'arrêtait Ekaterina. Elle sautillait légèrement sur son tabouret. Que dal. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas servie de cette crème et c'est donc pour ça qu'elle était au fond de l'armoire. Mh, potentiellement problématique. La jeune femme hésita un instant à chercher une chaise dans la salle à manger mais quelqu'un répondit à son appel, un être divin ? Non, juste monsieur j'aimalmaisjeneveuxpasledire. La blonde ne le remarqua pas immédiatement. Il était planqué dans son coin à la regarder, comme un vulgaire stalker. Sa main passa au-dessus de sa tête, son bras suivit immédiatement, la jeune femme se sentit compressée entre le meuble et la poitrine du courageux mâle qui venait l'aider. Non seulement il était plus grand qu'elle en taille, mais ses bras l'étaient aussi. Aussi facile que d'ouvrir un pot de yaourt, le Chinois saisit le tube de crème sous les yeux médusés de la petite femme. Elle sentit d'abord un agréable souffle chaud contre son cou puis le visage de Liang vint se caler contre celui-ci, ses mains se posèrent sur son ventre. La position n'était pas désagréable. Kat pencha légèrement sa tête de côté, touchant celle de l'autre. « C'est normal » Susurra-t-elle en réponse à son remerciement. Elle posa ses mains sur celles de l'asiatique, les lui déliant doucement. Après avoir pris quelques objets supplémentaires, la jolie blonde invita son ami à aller dans sa chambre. Non, ils ne feront rien bande d'obsédés.

Ses doigts se posèrent sur l'interrupteur à droite de la porte et la lumière fut. La jeune femme déposa ses affaires sur un guéridon pour ensuite aller fermer la fenêtre ainsi que les rideaux. Il faisait frais dans la pièce. Elle n'aurait pas dû oublier de la fermer ce matin, en plus à cette période le chauffage était coupé. « Tu peux venir ... » Ekaterina regarda par-dessus son épaule, aucun signe de lui. Les traits de son visage se durcirent. Où était-il encore passé ? La moscovite sortit à grand pas de sa chambre. Liang était en train de terminer sa cloque dans le couloir, de la cendre se détachait du cylindre en papier pour se déposer en minuscules flocons sur le sol. La blonde dévisagea son invité, les mains sur les hanches, l'air de dire "tu vas être puni si tu continues". Vous savez ! Le genre d'expression que les mères ont souvent à l'encontre de leurs enfants lorsqu'ils ont fait une bêtise. Là c'était pareil, en plus terrifiant. Ni une ni deux, Kat s'empara du reste de cigarette entre les doigts du chinois et qu'elle alla jeter dans les toilettes. Quand elle réapparut devant le charmant râleur, elle le pointa avec son index et s'exclama à sa figure : « Quand je t'ai dit la dernière fois " ne fume pas dans mon lit", c'était valable pour tout l'appartement ! ». La vie est bien assez courte, pas la peine de l'achever maintenant. Déjà que la charmante blonde pensait avoir une maladie grave à la moindre quinte de toux, fumer dans un endroit pareil était quasiment du suicide. Sans compter les intoxications, les risques de cancer, d'incendie, d'abîmer les meubles, ... Une panoplie d'explications pour embêter une simple action, devenue banale pour certaines personnes. En bref, niet !

Liang entra dans la chambre suivit de son hôtesse. Elle s'installa sur le lit en tailleur et lui fit signe de déboutonner sa chemise. Bon maintenant il n'avait plus rien à cacher donc pas besoin de faire sa vierge effarouchée. Kat nota tout de même une certaine réticence de la part de l'asiatique, il mit quelques minutes avant de s'asseoir à torse découvert à côté d'elle. « Je vais juste mettre un peu d'antiseptique sur tes griffures donc pas la peine de râler ». Il valait mieux prévenir que guérir; en plus le Chinois avait commencé à ouvrir la bouche pour dire quelque chose, elle venait de lui couper le siffler. La blonde tapota délicatement un morceau de coton imbibé d'une solution désinfectante sur quelques endroits de son corps. Liang ne se fit pas entendre, il ne se plaignit pas non plus. Il devait vraiment être épuisé le pauvre. De quoi ? La demoiselle ne le savait pas, pourtant curieuse comme elle était cette question lui brûlait les lèvres. Une fois qu'elle eut fini, elle jeta le coton dans une corbeille à proximité. Je reviens, tu peux t'allonger en attendant et te mettre à l'aise. Enfin je ne t'apprend rien ». L'asiatique aux cheveux blonds lui offrit un clin d’œil des plus torrides puis s'éloigna.

Accroupie dans le salon, à côté du téléphone fixe, la Russe écoutait le défilement des messages. Banquier, esthéticienne à domicile qui lui rappelait son rendez-vous du lendemain, une tante qui vivait à Saint-Pétersbourg qui désirait avoir de ses nouvelles. Le message le plus important arriva à la fin : son père.

En russe (voix grave) : « Ekaterina Ivanna Andreï, j'ai appris il y a quelques jours de la part d'un associer qui vit à Séoul que tu fais le tours des boîtes la nuit et que tu traînes avec des personnes malintentionnées, sans oublier que tu dépenses énormément d'argent, souvent pour rien, je n'accepte pas que tu te comportes comme une gamine de quatorze ans. Je te préviens que si tu continues ça va mal se terminer et je te couperai tes ressources financières. A ce moment-là, tu auras intérêt à te chercher un travail stable et sain pour payer ce dont tu as besoin pour vivre. Je t'aurais prévenu ... BIP, BIP, BIP ... Pour supprimer ce mess ... »

Pas bonjour, pas merci, pas au revoir. La jeune moscovite passe une main dans ses cheveux blonds puis éteignit le répondeur. Pff, il y a des balances partout. Elle se releva péniblement. Bon, sa mère sera présente la semaine prochaine, elles pourront alors en discuter. Ce serait vraiment dommage de ne plus pouvoir continuer de vivre de cette manière. Bref. Ekaterina alla retrouver son ami Liang dans sa chambre. Ce dernier était étendu sur son lit sur le ventre et la fixait. La jeune femme esquissa un sourire amicale, emporta le tube de crème puis s'installa au-dessus de l'asiatique, sans s'asseoir sur lui, mais ses jambes étaient de part et d'autre de son corps.

Une légère poussée sur le tube suffit à faire s'écouler dans le creux de sa main une substance froide, qui sentait étrangement bon, et qui avait plutôt une texture gel que crème. Ses deux mains se rejoignirent pour bien étaler la matière sur les paumes puis se posèrent au niveau des omoplates du chinois. Le massage commença. Elle commença par le haut, sans faire de pressions trop fortes mais en gardant un certain dynamisme dans les mouvements. Pendant qu'elle s'occupait du dos de Liang, Kat repensait à son ami et à son secret. Oui, il ne avait pas tout dit et heureusement. Cependant la jeune femme ne cessait de se dire que cette chose devait être extrêmement dégradante pour vouloir à ce point être cachée. Pensait-il qu'elle se moquerait de lui ? La charmante asiatique ne connaissait peut-être pas la vie de son ami, mais d'un autre côté lui ne connaissait pas vraiment la sienne non plus.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyMer 11 Avr - 12:54

Liang n’avait pas l’habitude qu’on lui vienne en aide, il était même plutôt habitué au contraire. Les gens ne s’intéressaient bien souvent pas assez à lui pour avoir envier de lui porter secours. Pourtant, il en aurait bien besoin. Mais qui pourrait avoir la patience nécessaire ? Il en faudrait beaucoup. D’abord pour qu’il avoue tout, ensuite pour qu’il se laisse convaincre d’abandonner son métier pour démarrer une nouvelle vie. C’est un boulot immense sur soi-même, tellement qu’on ne peut pas forcément agir seul au début. Non, Liang ne pouvait pas se débrouiller seul. Il fallait que quelqu’un lui tende la main suffisamment longtemps pour qu’il veuille bien la saisir et mettre la tête hors de toute cette merde dans laquelle il nage depuis de longues années à présent. Seul, il n’était pas prêt à le faire. Seul, il était persuadé de ne pas y arriver. Car il y avait pensé plusieurs fois hein, à arrêter ses conneries et pourquoi pas chercher une galerie qui voudrait bien exposer ses œuvres. Mais il ne croyait pas assez en son talent, pas assez en lui, pour faire cela. Il ne pensait pas possible qu’on veuille de ses tableaux. Il les trouvait toujours affreux. Il se disait qu’l était donc un bon à rien, juste bon à baiser. Voilà pourquoi il était doué, pour baiser à droite et à gauche sans jamais heurter ses sentiments. Il en était presque fier.

Alors qu’Ekaterina, cette petite gosse de riche qu’il disait égoïste mais qu’il aimait pourtant beaucoup, veuille s’occuper de lui, c’était comment dire, un grand pas en avant. Il était certes vraiment réticent, et il n’avait bien évidemment pas l’intention de lui raconter toute la vérité, ni même ne serait-ce qu’une partie de celle-ci mais il était touché. Lui, le chinois au cœur de pierre. Lui, la petite pute qu’il était. Pour cette raison, malgré tout ce qu’il pensait, il allait se laisser faire. Il allait la laisser s’occuper de lui car il lui semblait qu’elle le voulait vraiment. Enfin, Ekaterina était comme lui dans le fond : bornée. Or il fallait bien que l’un des deux cède pas vrai ? Sinon, cela risquait encore de déboucher sur une violente dispute entre les deux jeunes gens et Liang n’en avait pas vraiment la force à cet instant. La belle avait gagné. Liang s’avouait vaincu. Attendri par la demoiselle et sa volonté de fer de le soigner. Il l’aida donc à récupérer la fameuse crème dont elle avait parlé, mais au lieu de la lui donner tout de suite. Il la serra d’abord contre lui. Il la remerciait. Il disait rarement merci. Elle était si douce, si patiente avec lui. « C'est normal. » Liang ferma les yeux quelques secondes, prenant une grande respiration. Lui, il ne trouvait pas ça normal tant que ça. Pas en vue du comportement qu’il avait avec elle et de ses nombreux refus. La jeune femme aurait aussi bien pu le mettre à la porte, ou le laisser avec ses maux. Mais elle ne l’avait pas fait, elle s’était obstinée, quitte à l’énerver. Elle l’avait agacé. Mais ne dit-on pas que le calme vient après la planète ? Liang avait cessé de faire l’imbécile, après tout, plus vite il la laissait faire ce qu’elle voulait, plus vite elle lui lâcherait la grappe. Oui, c’était la façon dont il essayait de penser, mais en vérité il se laissait faire parce qu’il en avait envie. Il voulait qu’on s’occupe de lui. Une chose difficile à admettre et accepter.

Avant de ne pouvoir se faire soigner par sa petite infirmière russe, il lui fallait terminer sa cigarette. Il resta donc dans le couloir menant à la chambre de la demoiselle. Liang savait parfaitement qu’elle ne supportait pas qu’il fume dans l’appartement, mais cela ne l’empêchait pas de le faire à chaque fois qu’il venait. Puis, Liang était un gros fumeur en plus, alors il avait grandement besoin de sa dose de nicotine. D’ailleurs, lorsqu’elle lui prit sa clope, il ouvrit la bouche, prêt à gueuler comme un malade. Prêt à lui faire un véritable caprice et digne de ce nom s’il vous plait. Mais allez savoir pourquoi, tout ce qui sorti de sa bouche fut des injures, des mots sales, et un long soupir. « Quand je t'ai dit la dernière fois " ne fume pas dans mon lit", c'était valable pour tout l'appartement ! » Liang leva les yeux au ciel, qu’est-ce qu’elle pouvait être ennuyante quand elle s’y mettait. Tout un cirque pour une pauvre cigarette quoi. Bon d’accord, c’est vrai qu’il lui manquait cruellement de respect en se permettant de fumer à l’intérieur alors qu’elle n’aimait pas ça. Mais bon, pour une cigarette, pas la peine de lui faire une misère pareille non ? « Qu‘est-ce que tu peux être relou comme meuf, c‘est pas possible quoi. » En attendant la meuf relou elle se porte volontaire pour te soigner Liang, alors tu devrais cesser de pester comme ça. Enfin, c’était beaucoup en demander, parce qu’il se trouvait être un sacré râleur dans son genre.

Comme un sage petit garçon, il la suivit donc dans sa chambre. Une chambre qu’il ne connaissait que trop bien pour y avoir passé pas mal de nuits torrides. D’ailleurs, si il n’était pas en aussi mauvais état physiquement parlant, et aussi fatigué, peut être qu’ils auraient pu se détendre de cette manière là. Liang aurait adoré ça en fait. Coucher avec Ekaterina était un excellent moyen de se changer les idées. Malheureusement, ce soir, ce n’était pas trop possible. Il se mordit la lèvre en lui voyant faire signer de déboutonner sa chemise une nouvelle fois. Lui pourtant pas pudique pour un sous - mieux valait ne pas l’être quand on travaillait dans le domaine de la pornographie - ne se sentait pas dévoiler une deuxième fois ses blessures. Pourtant, il avait accepté de la laisser le soigner. En fait, il se sentait pitoyable de se montrer aussi faible et vulnérable devant elle. Un homme ne doit pas être comme ça. Un homme se devait d’être fort. Or il était tout sauf fort à cet instant. Il avait plutôt l’air d’un bébé en fait. Néanmoins, malgré sa réticence, il s’exécuta. Lentement il ouvrit sa chemise, et s’en débarrassa, la posant sur le lit. Il s’installa ensuite face à elle, et alors qu’il s’apprêtait à râler, elle lui cloua le bec en bonne petit infirmière. Liang referma la bouche, et baissa la tête. Il l’observa désinfecter ses nombreuses griffures. Cela picotait un peu parfois, mais en fait, il avait connu des douleurs tellement plus puissantes durant sa journée, que ça ne le faisait même pas grimacer. Il ne bougea pas d’un cil à vrai dire, et finit par fermer les yeux. Epuisé, il était épuisé. « Je reviens, tu peux t'allonger en attendant et te mettre à l'aise. Enfin je ne t'apprend rien. » Inutile de lui dire une deuxième fois, Liang se laissa tomber sur le côté, s’allongeant de tout son long. Il prit une grand inspiration, qu’est-ce qu’il était bien, là tout de suite. Allongé dans des draps propres et qui sentent bon la femme. Ce petit bout de femme qu’il apprécie tant.

Cependant, alors qu’il aurait pu s’endormir en deux temps trois mouvements, il rouvrit les yeux lorsqu’il entendit une voix grave sur le répondeur de la jeune femme. Il ne comprenait pas la langue, mais en vue des sonorités cela avait tout l’air d’être du russe. Était-ce le père de son amie ? Si tel était le cas, il n’avait pas l’air de très bonne humeur. Il lui semblait même plutôt énervé dans ses intonations. Liang se demandait quels rapports elle entretenait avec ses parents. Oui, il ne savait même pas ça. En fait, il ne savait vraiment pas grand-chose sur elle, et inversement. Au moment où elle remit les pieds dans la chambre, le chinois lui adressa un petit sourire. Un sourire qui se voulait tendre, et amicale. « C‘était ton père ? Il avait l‘air fâché. » Wow Liang, toujours aussi perspicace.

À la seconde où son amie posa ses mains sur son dos, le jeune chinois soupira de bien être. Un peu comme si il évacuait tout le stresse, toute la tension de sa journée. Il laissa ses paupières recouvrir ses yeux. Il pourrait bien y prendre goût. Oui, finalement ce n’est pas si mal de laisser les autres s’occupaient de soi. C’est même fort agréable. Et il avait failli passer à côté de ça. Surtout que Ekaterina s’y prenait vraiment bien, à croire qu’elle avait fait cela toute sa vie. Dorénavant, il tâchera de profiter de ce talent qu’avait la jeune femme et lui demandera bien plus souvent des massages, parce que c’était délicieusement bon de se faire chouchouter comme ça. Surtout que cela soulageait son dos, calmant ses douleurs en même temps que cela l’apaisait. Du deux en un. Ça lui faisait un tel effet, qu’il en vint même à laisser échapper un léger gémissement. Il en rit même, ne se sentant pas gêné du tout de réagir ainsi sous les caresses de son amie. Elle était tellement plus qu’une amie dans un sens, alors de la gêne, il ne pouvait pas y en avoir entre eux. Pourtant, il refusait de lui parler, de lui confier son secret qu’elle avait été si proche de découvrir. Non, pas question qu’elle ait une mauvaise image de lui, alors il ne lui dira rien. Pas un mot de plus que ce qu’elle savait déjà à cause de l’autre imbécile qui l’avait appelé. « Dorénavant, je veux des massages plus souvent. C‘est tellement bon. » Il soupira une seconde fois. Sa respiration se faisait plus bruyante, un peu comme si il était sur le point de s’endormir et en vérité, il n’en était pas loin du tout. Il se forçait à rester éveillé, alors il somnolait et parlait d’une voix endormie. « Tu as tout pour plaire Kat. Douée au lit, et douée pour les massages. » Il rit doucement, amusé par sa propre réflexion mais il le pensait réellement. Vraiment, l’homme qui saura la garder pour lui seul sera un sacré chanceux.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyJeu 12 Avr - 17:23

La vie est quelque chose d'évident aux yeux de notre agréable moscovite, ça a toujours été ainsi. Ayant grandi dans un milieu aisé, Kat n'a jamais connu ni la pauvreté, ni la misère, ni la faim et ni le travail; tout ça était contraire à ce qu'avait vécu son père avant son ascension fulgurante et peut-être était-ce pour ça que la jeune femme subissait la colère de ce dernier qui ne supportait pas de voir sa fille, unique héritière de son entreprise et de son nom, claquer son argent en s'amusant ou en se comportant comme une traînée avec des inconnus. Combien de fois notre petite demoiselle avait-elle posé cette question "mais où est papa" à sa mère, qui lui répondait à chaque fois qu'il travaillait. Travail, quel mot effrayant. Désormais la fille Andreï était confrontée à un ultimatum : arrêter de s'amuser ou devoir prendre sa vie en main de manière autonome, sans l'aide financière du père. Naturellement fêtarde et dépensière, c'est extrêmement compliqué pour la jolie blonde de concevoir sa vie sans sorties, sans alcool, sans dépense. D'un autre côté elle sera emmenée à déménager de son appartement très cosy pour un plus petit, qu'elle pourrait peut-être payer avec un boulot en parallèle de ses études. Ekaterina n'en croyait pas ses oreilles. Pourquoi a-t-il fallu qu'un enculé de sbire de son père l'épie et qu'il balance tout à son patron ? Une pensée bien plus inquiétante lui traversa l'esprit : son père a-t-il envoyé quelqu'un l'espionner ? Il est assez tordu pour ça, se dit la jeune femme. Après tout, Vladislav Andreï a fréquenté secrètement la mafia russe, donc cette idée collerait bien avec le personnage. Kat avait l'esprit ailleurs. Aucun sourire ne se perdit sur son visage angélique. Elle semblait triste, déçue et même désespérée. Il fallait qu'elle se change les idées, ce n'était pas Liang qui l'aiderait dans cette démarche. Ce dernier n'hésitera pas à s'intéresser à son cas, curieux comme il était -enfin surtout chiant-, donc la demoiselle se frotta énergiquement le visage avant de rentrer dans sa chambre, en espérant que son invité n'ait pas entendu la voix rauque de son père à travers les murs de la pièce.

Raté. Le Chinois avait non seulement pu discerner le timbre grave de la voix du répondeur mais il en avait conclu avec brillo que ça pouvait être son père et que ce dernier ne lui avait pas téléphoné pour lui dire "je t'aime". Non il n'était pas perspicace, c'était juste une fouine. Une sale fouine avec un beau p'tit cul. « Ce n'était pas mon père mais mon mac et oui il a l'air fâché, je suis avec toi en ce moment et je ne lui rapporte pas d'argent ... ». Ekaterina posa ses mains sur sa poitrine et serra les lèvres pour faire genre 'pin-up' « A moins que tu me glisses un petit billet entre les seins » Déclara-t-elle en lui faisant un clin d’œil des plus sexy. Kat ne pouvait pas lui dire pour son père, car elle n'était pas encore certaine de son sort. Mieux valait attendre quelques semaines pour voir comment les choses allaient évoluer. Elle savait qu'il ne croirait pas un seul mot de ce qu'elle venait de lui dire, que ce n'était que pour détourner son attention, néanmoins la coréenne ne voulait pas lui lâcher son secret avant que lui ait avoué les raisons de son état. Œil pour œil, dent pour dent. En attendant notre princesse s'installa confortable sur son ami et posa ses mains sur son dos.

Masser, c'est tout un art et Ekaterina aime faire ça, même si elle ne prend plus ce genre initiative. Pourquoi ? Les seuls gars avec qui elle partage son corps ne sont pas là pour faire dans la dentelle. Habituellement ça commence par "on couche ?" et ça finit par "au revoir !" ou "à une prochaine fois !", Liang n'était pas une exception. Ses petites mains manipulaient le corps sensible de son ami. Le sourire en coin sur la frimousse de la délicieuse asiatique était le reflet de la satisfaction qu'elle éprouvait à l'écoute des réactions du Chinois. Gémissements, rires, soupires. Liang avait l'air de prendre son pied. De temps en temps, la blonde se penchait légèrement en avant pour observer le visage. Il est adorable, fut la première pensée qui lui vint à l'esprit. Le jeune homme avait l'air tellement apaisé, calme, serein qu’Ekaterina se demanda s'il dormait ou s'il était toujours réveillé. « Dorénavant, je veux des massages plus souvent. C‘est tellement bon (...) Tu as tout pour plaire Kat. Douée au lit, et douée pour les massages ». Suite à sa réaction, Kat ne put s'empêcher de pouffer de rire dans le dos de son ami. Elle déplaça ses mains jusqu'au bas de son dos, massant avec les jointures de sa mains en ralentissant légèrement le rythme mais en accentuant ses pressions. « Oh Liang, Liang, Liang » Le premier fut bref, le deuxième exprimé plus lascivement, mais le dernier fut susurré à son oreille, détachant les deux syllabes qui composaient le nom de l'invité comme si elle se délectait de le prononcer. Ses mains s'aventurèrent le long des hanches de son ami, passant les pouces sous le pantalon; son corps s'était rapproché du sien, penchée en avant, sa poitrine en dessous de ses omoplates. La séductrice déposa un baisé sur sa nuque puis approcha sa bouche de son oreille. « Je suis douée pour des choses que tu ne pourrais imaginer me voir faire dans tes rêves les plus lointains ». Ses doigts s'aventurèrent sous le tissu très furtivement puis quittèrent le pantalon pour remonter le long des flans et revenir au centre. La jeune femme se redressa puis quitta un instant le dos de Liang recouvert d'une crème qui avait une agréable odeur de fleur, elle regarda sur son portable : vingt-et-une heures quinze, un nouveau message, deux barres de réseau et toujours très peu de batterie. Ekaterina lança l'appareil contre un des coussins.

Pause. L'asiatique entra dans son dressing pour en sortir une tenue adéquate pour la nuit. Elle ne resterait pas en tenue de ville tout de même ! Ses collants s'étaient en plus déchirés au niveau de l'entrejambe, mais ssht. En plus, la jeune femme doutait que son ami resterait longtemps réveillé ou actif, vu l'état de somnolence dans lequel il était quand elle avait quitté la pièce. Avant de fermer la porte, la blonde avait jugé bon d'éteindre la lumière. Pour permettre à Liang de mieux dormir ? Non il fallait commencer à économiser l'électricité, un début pour montrer sa bonne volonté. Kat fit glisser ses vêtements le long de son corps jusqu'au sol, les poussant avec le pied pour les mettre dans un coin de la pièce. Entièrement nue, une tenue propre entre les mains, la jolie blonde se dirigea vers la salle de bain; au passage elle emporta la bouteille de vin entamée ainsi que son verre. La Russe fit couler un bain dans une baignoire à l'ancienne en ajoutant de quoi faire mousser l'eau. Elle attacha ensuite ses cheveux en chignon et s'installa sur un pouf, après avoir allumé la radio, en attendant que la baignoire se remplisse. La jeune femme glissa progressivement une jambe puis la deuxième. Mon Dieu que c'était délicieux. Kat s'en mordit la lèvre de plaisir. Immergée jusqu'au niveau des épaules, l'asiatique s'installa confortablement dans son bain, un verre de vin à la main.

Une musique de Frank Sinatra passait sur les ondes de la radio, tandis que la charmante blonde se savonnait le haut du corps. Elle sifflotait sur les paroles, comme si elle accompagnait le chanteur dans une de ses représentations. Délicieux. Ce moment était tout simplement exquis. De temps en temps la jeune femme tendait le bras pour attraper son verre et boire une gorgée de la boisson alcoolisée. Extrêmement délicieux. Seulement, le liquide dans la bouteille commençait à manquer et il devait rester environs de quoi tenir pour un demi-verre. La jeune femme ferma délicatement ses yeux et commença à somnoler dans l'eau, ne faisant plus attention à la musique en fond sonore, son verre toujours dans sa main pendait dangereusement dans le vide. Une goutte de vin s'échappa pour s'écraser sur le carrelage immaculé, vint ensuite une deuxième, puis une troisième.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyVen 13 Avr - 12:44

Il était vrai que Liang ne connaissait rien d’elle malgré le temps passé à ses côtés. Leur amitié ne se basait pas sur un quelconque savoir ou pouvoir sur l’autre, la confiance bien que présente tenait principalement grâce à l’attachement qu’ils avaient et qui grandissait. Deux être qui s’apprécient n’ont peut être finalement pas besoin de se connaître par cœur pour être unis. Liang et Ekaterina ressentaient beaucoup de choses, assez pour que bon nombre de leurs soirées se terminent par des cris. Ne dit-on pas que deux personne qui s’aiment doivent se disputer ? Sans doute que leurs nombreuses disputes venaient de là. Liang, contrairement à ce qu’il laissait paraître, tenait à la jeune femme. Il ne se confiait jamais à elle, mais se sentait apaisé en sa présence. De sa bande d’amis fêtards, elle était une exception. Pas juste un corps qu’il volait quelques nuits comme les autres filles, pas seulement une belle meuf sans cervelle avec qui il aimait bien s’afficher. Ekaterina avait ce répondant, ce mordant qui lui plaisait. Elle ne se soumettait pas comme d’autres. Elle osait lui répondre et lui tenir tête. Elle cédait rarement à ses caprices, le remettait en place lorsqu’il se faisait trop arrogant ou salopard avec elle. Liang avait besoin d’elle pour le recadrer. C’était naturellement qu’il venait chez elle à chaque coup de blues sans pour autant parler de ses soucis, ou de ses doutes. Rien que le fait d’être avec elle le soulageait déjà pas mal pour qu’il puisse faire semblant et renfilait son masque.

Quelques rares fois pourtant, il regrettait de ne pas mieux la connaître. Ainsi il la comprendrait peut être mieux. Car en la voyant revenir dans la chambre avec cette petite mine, il se doutait que le message qu’elle venait d’écouter n’avait rien de bonnes nouvelles. Il aimerait qu’elle lui traduise ce que l’homme avait dit sur son répondeur. Mais il n’espérait pas trop, il ne voyait pas pourquoi elle lui parlerait si lui ne le faisait pas. « Ce n'était pas mon père mais mon mac et oui il a l'air fâché, je suis avec toi en ce moment et je ne lui rapporte pas d'argent. » Liang leva un sourcil, avant de laisser échapper un long soupire en voyant son petit manège. En fait, ça l’agaçait tellement qu’elle ne veuille pas répondre convenablement à sa question que la voir aussi sexy ne lui fit aucun effet. Alors que bon, normalement il ne fallait pas grand-chose pour que Ekaterina lui donne envie. « A moins que tu me glisses un petit billet entre les seins. » Décidemment, quand elle s’y mettait elle pouvait être au moins aussi relou que lui. Dans le genre je veux faire parler les autres mais je parle pas, je demande Liang et Ekaterina, champions du monde toute catégorie. « Tu peux être vraiment conne quand tu t‘y mets. » Plus aimable, tu meurs. Liang laissa retomber sa tête sur le matelas, sa joue droite contre celui-ci. Tant pis si elle ne voulait rien lui dire il n’allait pas faire le mec chiant et lui demandait des explications. Il lui avait laissé sa chance de se confier, elle n’en avait pas envie, d’accord tant pis pour elle. La prochaine fois il ne dira rien.

Le temps était maintenant au massage que la demoiselle lui avait promis, alors il mit de côté tout le reste. Liang n’avait pas souvent le droit à ce genre d’attentions, ni de la part de Ekaterina, ni même de qui que ce soit d’autre. Pourtant il adorerait se faire masser plus souvent, cela lui faisait un bien fou. À son corps, comme à sa tête en fait. Il se vidait de ses mauvaises pensées, de ses questions et doutes. Il ne pensait plus à rien si ce n’est aux mains de la jeune femme qui parcouraient son corps. Peut être que si il était moins méchant il y aurait eu droit depuis longtemps. Après tout, qui voudrait faire un massage à un salopard comme lui ? Un salaud qui prenait, et jetait. Bon, Ekaterina il ne l’avait jamais jeté, mais en général leurs parties de jambes en l’air se faisaient sans trop de tendresse. Surtout que ça se faisait souvent sous l’emprise de l’alcool ou d’autres substances illicites, alors bon, les petits gestes passent vite à la trappe dans ce genre de moments. Pourquoi serait-il doux avec elle de toute façon ? Ils couchaient ensemble, point barre. Ils étaient amis, pas amoureux. Si on suit cette logique, normal qu’elle ne lui fasse pas de massage genre après l’acte. Néanmoins Liang ne se gêna pas pour lui faire remarquer qu’il apprécierait avoir droit à ce genre d’attention un peu plus souvent. Il rit avec elle de sa réflexion, avant de se calmer rapidement, sentant les mains de la jeune femme descendre toujours plus bas. À l’entende son prénom, de la manière dont elle le prononçait, et de son dernier souffle tout proche de son oreille. Il soupira, un courant électrique ayant parcouru sa colonne vertébrale. Franchement, si Liang avait encore eu un minimum de force, nul doute qu’il lui aurait sauté dessus. Parce que sentir ses doigts aussi bas, son corps si proche de sien, son baiser dans la nuque. Une torture, une véritable torture. « Je suis douée pour des choses que tu ne pourrais imaginer me voir faire dans tes rêves les plus lointains. » Pourquoi n’avait-il aucun mal à la croire hein ? Il sourit doucement dans sa façon provocatrice de se comporter. Ekaterina, nous ne sommes pas amis pour rien. Il grogna de frustration en sentant ses mains remonter, puis le quitter. Elle aurait franchement pu continuer des heures comme ça que ça ne l’aurait pas dérangé. « Tu es une sale vicieuse Kat. » Non mais c’est vrai, de quel droit elle interrompait son moment de relaxation ? Mais il était tellement à la frontière du sommeil, qu’il ne trouva pas le courage de se lever.

Les lumières éteintes, seul dans cette chambre qu’il ne connaissait que trop bien, avec ce parfum si doux. Liang pourrait s’endormir comme un bébé. Mais seul comme il était, ses pensées noires revinrent rapidement au galop, malgré ses efforts pour leur barrer la route. Alors il finit par se redresser au moment où il entendit l’eau de la salle de bain couler. Apparemment, Ekaterina allait prendre un bain. Il soupira bruyamment, se leva et marcha jusqu’à la fenêtre qu’il ouvrit. Un moment, il observa la rue, la nuit commençait à engloutir la ville. Même si Kat lui avait interdit, il sortit une cigarette qu’il fuma là. Au moins l’odeur ne sera pas trop présente et la cendre tombera dehors. Rien de mieux pour se détendre qu’une petite clope. Vraiment, elle passait bien celle-ci. Bon, un léger courant d’air lui donnait la chair de poule, mais qu’importe. De toute façon, il avait dans l’idée d’aller rejoindre Ekaterina dès qu’il aurait fini. Non mais que croyait-elle ? Qu’elle pouvait déserter comme ça ? Il n’était pas venu pour parler aux murs. Ouais, en fait il n’était pas venu pour parler tout court, mais son hôte devrait avoir la bienveillance de rester avec lui au moins.

Il jeta le mégot par la fenêtre, et le regarda s’écrasa sur le sol. Il adressa un signe de la main, et un sourire de connard à la jeune femme qui passait par là au même moment. Mauvais timing. Ensuite il ferma la fenêtre, puis s’étira. Mauvaise idée. Son dos le lança, et il se retint d’hurler tant la douleur fut puissante. Plus jamais, mais vraiment plus jamais de pratiques sexuelles trop violentes, ça lui réussissait pas du tout. Pourtant, il n’était pas des plus doux une fois sous les draps, mais là, c’était définitivement de trop pour son pauvre corps. Un bain lui fera le plus grand bien, pensa-t-il avec la fierté de pouvoir embêter son amie dans son moment de détente. Il se rendit donc dans la salle de bain, et sourit doucement en voyant la jeune femme presque endormie. Histoire de la réveille tout en douceur, il claqua la porte derrière lui. « Hé grosse, c‘est pas le moment de te suicider. » Oui parce que bon, dormir dans un bain, c’est un peu dangereux quand même non ? Enfin, il l’admira un moment ; son visage humide, son corps nu. Franchement, n’importe quel mec voudrait être à sa place à cet instant. Quel chanceux d’avoir des amies aussi sexy. « Tu bouges un peu tes énormes fesses, merci. » Si gentiment demandé, comment refuser ? À vrai dire, Liang se plongera dans le bain même en cas de refus. Alors sans perdre une seule seconde supplémentaire, il défit la ceinture de son jean, l’ouvrit, et le fit glisser le long de ses longues jambes. Il était grand, mais pas franchement épais, sans pour autant être maigre heureusement. Il restait agréable à regarder voyons. Hop, il plia sagement son pantalon, pour se débarrasser par la suite de son sous-vêtement qu’il posa également dessus. Il enjamba le rebord de la baignoire, et soupira d’aise au contact de l’eau bouillante sur son corps. Quoi de plus agréable. Il leva les yeux vers Ekaterina, plus que ravi de l’avoir dérangé. « Fais pas la gueule comme ça chérie, t‘es laide. » Il rit, voilà que le vrai Liang se réveillait. Il mettait de côté tout ce qui l’embêtait, tentait de ne rien laisser paraître de sa douleur encore bien présente. Ekaterina avait sans doute lâché le morceau, et cela l’arrangeait bien. Par contre, étant donné la tête qu’elle tirait hein, il allait vite falloir la dérider. Liang se pencha un peu, passa une main de l’épaule jusqu’à la nuque de la demoiselle. Il s’amusa un moment à frôler ses lèvres avec les siennes, quel mal y avait-il à s’amuser un peu. Il pinça celle du bas, puis celle du haut, et reproduisit le même manège plusieurs fois dans une lenteur qui se voulait calculé. Puis l’air de rien, il stoppa net, et reprit ses distances. Il passa une main dans ses cheveux noirs, et les ébouriffa légèrement avant de ne fermer les yeux. Il bascula sa tête en arrière, et prit appui sur les rebords pour ne pas perdre l’équilibre. Parfait.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyVen 13 Avr - 22:30

Sa tête blonde, penchée en arrière, reposait sur le rebord froid de la baignoire. C'était loin d'être confortable. Pourtant ses yeux étaient clos, sa bouche à moitié ouverte, sa poitrine se gonflait et se dégonflait au rythme de sa respiration : elle s'enfonçait dans un profond sommeil. L'ambiance tamisée favorisait l'évasion, le rêve, la somnolence, tellement elle était agréable et apaisante. La jeune femme avait éteint les spots, seule une applique murale en forme de pièce de monnaie diffusait une douce lueur et éclairait le corps magnifique de la sirène asiatique. En plus il n'y avait rien pour la contrarier. Enfin le 'rien' était dans une pièce annexe, probablement en train de dormir. Franc Sinatra avait laissé sa place à une chanteuse Coréenne, assez connue, qui interprétait un grand classique de la musique coréenne. C'était agréable. Ekaterina ne faisait plus attention à la musique. Elle se laissa transporter pendant quelques instants dans un monde parallèle, plus précisément dans ses souvenirs.

#FLASHBACK, douze décembre 2010, onze heures vingt-cinq du matin, appartement Andreï#

Lendemain de fête. L'intérieur était dans un sale état. Des assiettes cassées jonchaient sur l'évier de la cuisine, des rouleaux de papier toilette avaient été déroulés dans tout l'appartement, de la farine recouvrait un canapé qui était à cette époque de couleur mauve, des préservatifs usagés entouraient une poubelle remplit à ras-bord de boites diverses et pour couronner le tout, des humains étaient allongés un peu n'importe où, n'importe comment. Focalisons-nous sur une pièce : la chambre tout au bout du couloir, celle entre le dressing et la salle de bain, pas l'autre près du bureau. Il y avait une jeune femme, d'origine Russe, à la ravissante chevelure blonde et aux joues rouges, qui était enroulée dans ses couvertures, qui était totalement nue. Son maquillage avait coulé, des traces noires recouvraient les cernes sous ses yeux, son rouge à lèvres vermillon avait, semblait-il, était étalé sur une partie de sa joue droite. La princesse endormit avait un faux air d'enfant sauvage. Autour d'elle se trouvaient deux hommes, de physique tout à fait acceptable, qui étaient eux aussi très peu vêtus et aux pieds du lit, des vêtements recouvraient la moquette imbibée d'alcool. Oh oui, c'était un vrai carnage. Quelqu'un sonna à la porte. Rien. L'inconnu continua à s'acharner sur la sonnette. Toujours rien. Si, le corps de la jolie moscovite se mit à vaciller. Ses paupières s'entrouvrirent. Quelle heure était-il ? Ce fut la première chose qui lui vint à l'esprit. La jolie blonde délaissa ses voisins de couche de l'unique couverture, laissant leurs fesses à découvert -miam-; elle s'en vêtue, se faisant une toge de fortune puis se dirigea pieds nus en direction de l'entrée, slalomant entre les déchets divers et les substances suspectes. C'était probablement la police. La soirée avait été bruyante, les voisins ont dû s'énerver à force d'entendre autant de cris, de rires, de bruits de casse. Bah quoi ? C'était son anniversaire, Kat avait le droit d'en profiter au maximum. Bref. Sa main se posa sur la poignée mais son œil fixait une petite lentille au centre de la porte. Et merde ! Une femme stationnait devant la porte. Brushing impeccable, maquillage et tenue irréprochables, l'air distinguée voire carrément bourgeoise. La quadragénaire trépignait d'impatience, attendant que quelqu'un ne veuille bien lui ouvrir la porte. « Maman ! » S'écria la moscovite dans sa langue maternelle. « Ah ! Il était temps ! Ouvre-moi la porte Ekaterina ». Impossible, pas dans l'état actuel de l'appartement. Il fallait trouver une excuse valable pour convaincre une femme d'age mûr, qui avait fait un voyage en avion depuis Moscou pour fêter l'anniversaire de sa fille unique, de faire demi-tour et de l'attendre quelque part. Serait-elle en état de réfléchir convenablement ? « Écoute. J'ai la gastro, c'est horrible et très contagieux. Maman, ne rentre pas ! ». C'était radical. Quasiment imparable, sa mère était encore plus hypocondriaque qu'elle. « ... Je viendrais te voir dans la journée pour te donner ton cadeau et je rapporterai de quoi fêter convenablement ton anniversaire ... Ah non, finalement tu viendras me rejoindre à l'hôtel » « Papa est venu ? ». La femme ne lui répondit pas mais Ekaterina pu voir à travers la lentille le visage de sa mère, gênée comme toujours, mordillant ses fines lèvres ridées. « J'ai compris, il n'est pas du genre à changer ses habitudes. A plus tard ! ». Ouf, le pire avait été évité. Sa mère n'aurait pas supporté de voir ce capharnaüm, elle aurait piqué une crise. Le temps de réveiller ses invités et leur demander de se rhabiller, de se débarbouiller le visage ainsi que le corps, de faire en sorte que les marques de cette nuit soient camouflées par une couche de maquillage, deux heures avaient déjà passé. Quelle journée !

« Un cappuccino et un thé vert ». Le serveur nota leur commande sur un calepin puis s'éloigna rapidement des deux femmes. Ekaterina avait finalement rejoint sa génitrice au restaurant de l'hôtel où elle séjournerait pour la semaine. Sur la table était posée une boîte rose, minuscule, à l'intérieur se trouvait son cadeau. Sa mère lui avait offert pour ses dix-huit ans une élégante voiture allemande, sa marque préférée, qui l'attendait dans le parking de sa résidence. Bien entendu les clefs étaient dans le paquet, pas le bolide en lui-même. « Que devient-il ? » Par 'il', la jeune femme entendait Vladislav Andreï. Son père ne venait jamais la voir. Prenait-il des nouvelles de son héritière ? Ça, elle n'en savait rien. Il lui virait chaque année le jour de son anniversaire une somme d'argent sur son compte en banque, en guise de présent, et daignait une année sur deux de l'appeler, au lieu de laisser un de ses employés lui envoyer un e-mail -qui au passage devait avoir été prédéfini à l'avance car c'était toujours le même, mot pour mot-. « Tu sais, il travaille beaucoup ... » « Comme toujours ! » « Mh. » Leur commande ne se fit pas tarder. La blonde saisit son cappuccino et s'empressa de poser ses lèvres sur la mousse. Délicieux. « Je m'inquiète Kat. Tu ne me donnes pas énormément de nouvelles de toi. Tu as l'air épuisée. Nous en avons parlé avec ton père ... » « Parce qu'il s'intéresse à moi maintenant ? » « Le fils de son bras droit, tu sais Mr. Han ? Il vit à Séoul. Nous avons pensé que ce serait une bonne idée que tu entres en contact avec lui ... ». La jeune femme posa violemment sa tasse sur la coupelle en porcelaine, les traits de son visage s'étaient durcis. C'était quoi ce bordel ? L'adulte avait prévu ce genre de réaction, elle connaissait sa fille après tout. Enfin c'était ce qu'elle pensait. Ekaterina se leva de sa chaise. « Franchement, vous m'énervez tous les deux. Tu viens me parler du gamin au cireur de pompe qui suit mon père ? Tu crois que j'ai que ça à faire de vos rendez-vous arrangés ? Je fais ce que je veux, je suis grande maintenant ... » « Et Vladislav m'a aussi dit de te signaler qu'il gardait un œil sur toi ... » Trop tard, la charmante Russe avait déjà quitté la table.

#FIN DU FLASHBACK#

Le bruit de la porte qui se ferma, ou plutôt qui se claqua, fit sursauter l'asiatique endormie, manquant de la faire lâcher son verre. Quel imbécile ! La blonde posa son verre presque vide sur une tablette, fusillant le Chinois du regard. A cause de ce con, elle avait failli faire un arrêt. Son cœur battait la chamade, Kat posa une main sur sa poitrine, tentant de reprendre sa respiration. Pleins d'insultes très crades à l'intention du fauteur de trouble sortirent de sa délicieuse bouche, des insultes qui ne seyaient pas à une fille de bonne famille. A bas le conformisme ! « Tu bouges un peu tes énormes fesses, merci » S'en était trop. « Arrête de m'emmerder, couilles molles. Je bougerai si j'ai envie ». Ekaterina était énervée, ses sourcils étaient froncés, sa bouche pincée, ses joues roses ... Ah non, ça c'est parce qu'elle avait chaud. La coréenne guettait Liang qui se déshabillait déjà, sans même attendre son accord. Il devait savoir qu'après une entrée aussi fracassante il ne serait pas accueilli à bras ouverts à ses côtés. En plus c'était la première fois qu'ils prenaient un bain ensemble, habituellement ils privilégiaient la douche. Allez savoir pourquoi. Elle ramena ses jambes vers elle pour faire de la place à son ami au moment où il entra dans la baignoire. Il se glissa dans l'eau et se plaça en face de son amie, lui aussi paraissait apprécier la température de l'eau. La jolie blonde croisait les bras contre sa poitrine. La jeune femme avait resserré ses cuisses, mauvais réflexe. « Fais pas la gueule comme ça chérie, t‘es laide ». En guise de réponse, Kat lui fit un doigt d'honneur. Qu'est-ce qu'elle détestait quand il disait ça. Cependant le jeune homme réussit à se rattraper, intelligemment et subtilement, en se rapprochant d'elle pour jouer avec ses lèvres. Très sensuel. Elle aimait quand il faisait ça. Leurs lèvres se séparèrent, leurs corps aussi. Le Chinois d'un côté, la Russe de l'autre. Tandis que Liang prenait ses aises dans le bain, son hôtesse l'observait avec envie. S'était tellement dommage qu'il soit dans elle tel état, heureusement qu’elle savait se retenir, elle. Ekaterina était curieuse de savoir si, si elle avait été dans le même état que lui, il l'aurait ménagé comme elle l'avait fait. Assurément non.

La coréenne bougea pour s'installer sur les cuisses du bel asiatique, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Le connaissant, la demoiselle s'attendait à ce qu'il la laisse ou même qu'il en profite, mais elle le sentit écarter les jambes et ses fesses heurtèrent le fond. « Aïe ! » Ce type était définitivement un fumier. Alors que Kat était sur le point de retourner à sa place, déçue, deux mains attrapèrent fermement ses hanches et la jeune femme se sentit tirée en arrière. Enfin, un sourire satisfait apparaissait sur son visage. La séductrice passa sa main derrière elle pour l'enfouir dans les cheveux déjà ébouriffés de Liang. « Dis, mes fesses sont si grosses que ça ? » Question piège. Soit tu réponds bien et il n'y aura pas de conséquences, soit ce sera abstinence jusqu'à ce que t'excuse convenablement. Oui, les femmes aiment être rassurées. Ekaterina avait abandonné la tête du Chinois pour ses cuisses qu'elle caressait du bout des ongles.
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Zeng Liang
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptySam 14 Avr - 19:59

Liang pensait, surement à tort, que l’argent faisait le bonheur. De ses années de misère passées aux côtés de sa mère, voilà ce qu’il en avait conclu. Il se souvenait trop bien de sa fatigue à cause des différents travails nécessaires pour payer le loyer. Il la voyait encore accablée à chaque facture. Elle était une mère dépressive qui luttait sans relâche pour le faire vivre. Elle avait tout fait pour lui, tout donner, tout consacrer, jusqu’à s’oublier elle-même. Quant à lui, il ne l’avait jamais remercié. Il avait eu honte d’elle. Il avait dit les pires choses. Pourquoi tu m’as mis au monde ? Tu es qu’une idiote. Tu as ruiné ta vie pour la mienne. Il était plus que persuadé qu’avec de l’argent, ils auraient été plus heureux. Avec de l’argent, elle n’aurait pas bossé à en tomber malade et alors peut être qu’elle ne serait pas morte. À ce jour, Liang regrettait toutes les saloperies qu’il avait pu lui dire, à elle, cette femme qui avait tout fait pour lui. Au lieu de tout lui mettre sur le dos, il portait désormais ce poids sur le sien. Il n’aurait pas dû naître, sans lui, elle aurait pu être heureuse. Lui, il l’avait pourri, et il se pourrissait. Il ne méritait pas d’être encore en vie, surtout pas pour ce qu’il en faisait. Ouais, avec un peu plus d’argent, ils seraient restés ensemble. Jamais il n’aurait quitté son pays natal. Jamais il n’aurait rencontré son père. Ce père pour qui il ne comptait pas, ce père qui puait le fric comme Ekaterina. Ces gens là ne sont pas capables d’aimer leurs enfants. Alors pourquoi ils en font ? Très bonne question. Peut être qu’ils veulent dépenser leur argent, quoi de mieux qu’une bouche à nourrir pour ça. Les gosses de riches, l’argent leur brûle les doigts. Plus les années passent, plus ils le claquent. De toute manière, ils en auront toujours. Ces gamins ne sont pas heureux. Il s’en rendait compte lorsqu’il voyait Ekaterina parce qu’elle se trouvait dans le même état que lui. Aussi incomplète que lui. Peut être pas autant dans la merde, mais pas mieux servie que lui.

Lorsqu’il jeta son mégot de cigarette, il interrompit le fil de ses pensées philosophiques. Trop compliqué pour lui, trop difficile à concevoir. Liang tu n’es qu’une ordure, elle est une princesse. Toute la différence est là. Sans doute, elle pourrait toujours s’en sortir si elle le voulait, elle disposait de l’argent pour. Liang, un jour, lorsqu’il touchera le fond, comment fera-t-il pour remonter à la surface ? Peut être que quelqu’un lui tendra la main, mais rien n’était moins sur. Quand bien même, il n’y arriverait pas. Il n’avait pas la volonté et la confiance nécessaire. La vie l’avait trop déçu pour qu’il ne veuille bien croire en quelque chose. Puis ce n’est pas en vendant des tableaux qu’on vit. Enfin ce n’est surement pas en tournant dans des films pour adultes non plus. Il soupira, l’heure du bain. Ou peut être l’heure d’emmerder son monde. Quoiqu’il n’avait pas besoin d’heure pour le faire.

Et il ouvrit le festival en beauté. Il claqua la porte de la salle de bain derrière lui. Liang faillit s’écrouler par terre tant la réaction de la jeune femme le fit rire aux éclats. Il s’en tenait les côtes. Décidemment, il pourrait être plus gentil avec celle qui l’avait gentiment accueilli en cette nuit où il avait plus que besoin de réconfort et de compagnie. Mais non, le diable ne dort pas, le diable ne s’ennuie pas. On ne change pas le diable pour tout vous dire. « Arrête de m'emmerder, couilles molles. Je bougerai si j'ai envie. » Le chinois arqua un sourcil. Ah ouais ? Si elle en a envie ? Bah il allait lui donner envie alors, parce qu’il rentrerait dans ce bain, qu’elle le veuille ou non. Pour cela, il ne lui répondit même pas, et malgré son avis négatif, il se déshabilla sans aucune gêne. Il n’y avait plus de pudeur entre eux depuis longtemps. Ils connaissaient le corps de l’un et l’autre presque à la perfection. Puis bon, si un ex-prostitué, et acteur pornographique en supplément n’osait pas se mettre à nu devant une personne qu’il connaissait aussi bien, où irait le monde ? Non sans rire, ça serait drôlement étrange. En plus, elle ne pouvait pas vraiment refuser. D’ailleurs, lorsqu’il mit la première jambe à l’eau, elle ramena les siennes pour lui faire de la place. Pas très coriace la petite, elle ne lui aura pas tenu tête longtemps heureusement. Mais elle continuait à faire la gueule tout de même, ce qui avait le don d’agacer Liang. Non franchement, pourquoi gâcher un aussi beau visage avec une tronche pareille ? La scène avait cependant quelque chose de drôle, alors il rit doucement lorsqu’elle lui adressa un fuck. Pourquoi tant de haine Ekaterina ? Pourquoi alors que tu sais qu’en un claquement de doigts il peut tout changer ? Liang savait tellement bien s’y prendre avec elle. Il s’approcha, assez pour lui dérober un baiser des plus sensuels. Puis recula, un sourire victorieux sur les lèvres. À ce jeu là, il était le plus fort. Preuve, il venait de la dérider. Maintenant, détente. Il prit une grande respiration, relâchant tous ses muscles. Il aurait adoré avoir une baignoire chez lui tiens.

Il sentit l’eau remuait, et redressa lentement sa tête pour voir ce que son amie faisait. Sortait-elle de l’eau ? Quand même pas. Ah non, elle se rapprochait. Décidemment, faible femme. N’était-elle pas en colère il y a à peine quelques minutes ? C’était vraiment trop drôle. Oui, Liang se sentait supérieur, comme à chaque fois. Et ce sentiment, il l’adorait. Tellement que lorsqu’elle tenta de se poser sur ses cuisses, il écarta les jambes. Tiens, mange. Il éclata ensuite de rire mais en la voyant s’éloigner la moue déçue il s’arrêta rapidement, et l’attrapa par les hanches pour la ramener contre lui. Non mais, où croyait-elle s’enfuir ? Pas le moment de partir, mais plutôt le moment de rester. C’est tendresse maintenant. Il nicha son visage dans son cou, y frotta le bout de son petit nez, avant de pouffer nerveusement. Lorsqu’il se comportait ainsi, il se trouvait pitoyable. Il avait l’impression d’être faible. Quel idiot, pourquoi la douceur serait-elle preuve de faiblesse hein ? Mais voilà, Liang passait sa vie à dire qu’il n’avait pas besoin d’amour, pourtant il lui arrivait de montrer le contraire. Des petits signes, par-ci par-là. Ne manquait-il pas d’amour finalement ? Sans aucun doute. Et il cherchait cette tendresse chez Ekaterina, ou encore chez Sora. Il la recevait quelques fois. Mais il se sentait coupable de la recevoir. Elle n’était pas méritée. Il la volait. Il la volait puisqu’il n’en voulait pas, puisqu’il refusait d’en vouloir et d’en recevoir.

« Dis, mes fesses sont si grosses que ça ? » Liang leva les yeux au ciel en rigolant. Parce qu’elle l’avait pris au sérieux ? Quelle idiote. Hop, une pichenette sur la tempe. Puis il la serra un peu plus fort contre lui comme si il voulait la rassurer. Il soufflait bruyamment, proche de son oreille, parce qu’elle avait commencé à caresser ses jambes du bout de ses ongles. Et Dieu sait comme Liang est sensible au moindre contact sur sa peau. « Tu es surtout une grosse idiote. » Commença-t-il, ensuite il attrapa son lobe entre ses dents, et laissa ensuite la pointe de sa langue ainsi que ses lèvres s’aventurer dans son cou, sur son épaule. Il dégagea sa nuque en mettant tous les cheveux de la belle d’un côté afin de déposer quelques baisers ici aussi. Ses mains jusque là sur son ventre plat, descendirent un peu plus bas, glissèrent un peu sur ses fesses. Voyons, il les aimait ses fesses. Il les trouvait parfaites. De toute façon, Ekaterina était une des plus belles femmes qu’il lui avait été donné de fréquenter. Aucun regret quant au jour où ils s’étaient parlés pour la première fois. Heureusement qu’ils avaient échangé quelques mots. Il ne serait pas là aujourd’hui sinon. Pour sur qu’il devait faire des envieux. « Tes fesses sont magnifiques. J‘en croquerais bien un morceau là tout de suite. » Oh bah oui, si il n’était pas un pauvre handicapé du dos, pour sur qu’il lui aurait sauté dessus depuis une bonne heure au moins. Comme le prouvaient ses mains qui se baladaient désormais un peu partout, sur son ventre, sa poitrine, ses cuisses, le haut de ses cuisses, évitant la zone intime avec soin. L’une remonta jusqu’à son visage qu’il tourna vers lui. Il joua avec ses lèvres, ne s’en emparant jamais, les frôlant toujours. Avec en prime ce sourire malicieux sur la bouche. Ce sourire à mi-chemin entre le mec pervers et le sale gosse. Pervers parce que même invalide, il en avait envie. Sale gosse parce qu’il réalisait qu’elle avait complètement zappé de ses plans l’idée de découvrir son secret. Tant mieux non ? D’une pierre deux coups. « J‘espère que les miennes sont aussi à ton goût hm ? » Susurra-t-il dans un souffle chaud. Enfin bon, là tout de suite, ses fesses à lui avaient besoin d’une bonne semaine de repas. Plus personne ne lui passera dessus avant quelques jours. Il n’aurait jamais cru que ça lui arriverait à lui.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyDim 15 Avr - 12:23

C'était tout simplement divin. Leurs corps humides, l'un contre l'autre, et leurs regards qui ne se croisaient pas. Ekaterina se sentait tellement bien contre Liang, c'était comme apaisant, même si elle avait espéré que ça se passe autrement, comme à chaque fois qu'il venait chez elle. Dans ses souvenirs, ils n'avaient jamais vraiment passé de temps ensemble de cette façon. Bon, à chaque fois qu'ils se voyaient ils ne faisaient pas l'amour. Il leur arrivait d'aller en boîte ensemble, ou de traîner avec d'autres gens, d'aller boire un verre, de se faire une bouffe. Mais dans cet appartement, ils ne faisaient jamais les petites vierges effarouchées. Sauf peut-être par caprice. Là c'était différent. Non pas que l'ambiance ou la tension qui régnait être les deux n'était pas propice à un tel rapprochement. Liang était méconnaissable ce soir, c'en était intriguant. Il avait toujours son caractère de petit merdeux mais le fait qu'il n'ait rien tenté depuis qu'ils avaient pénétré l'appartement, c'était anormal. La demoiselle voulait se retourner, attraper ses lèvres et l'embrasser langoureusement pour qu'il la ferme. Ce qu'elle voulait ce n'était pas ses mots, ses piques qu'il lui envoyait pour la fâcher, mais ses mains d'homme parcourant son corps sans aucune pitié, marquant son corps de ses baisés, qu'il la retourne dans le bain pour la prendre sans retenue comme il le faisait si bien. Je ne dirais pas que Ekaterina restait sur sa faim, car en ce moment le Chinois était délicat, tendre, et loin d'être insensible à ses avances, mais elle cogitait silencieusement. Le souffle chaud et aromatisé du jeune homme vint chatouiller les narines de la moscovite. « Tu es surtout une grosse idiote ». La jolie blonde voulut répondre à cette provocation mais Liang la prit de court en s'emparant du lobe de son oreille puis couvrant de baisés le haut de son corps. C'était intenable. C'est dans ce genre de situation qu'il lui arrive d'être animale, de ne plus pouvoir se retenir. Non ce n'est pas une trainée. Ekaterina décida de prendre sur elle, se laissant bichonner par son invité. Un léger frisson parcourra son corps lorsque ses mains glissèrent de son ventre à ses fesses, la blonde pencha sa tête en arrière, la déposant sur l'épaule gauche de son ami; elle passa ses doigts dans ses cheveux courts, les empoignant un peu de manière inconsciente. « Tes fesses sont magnifiques. J‘en croquerais bien un morceau là tout de suite ». Oh mais viens donc Liang, cette ravissante paire de fesses s'offrira à toi sans la moindre timidité. « Alors viens là, tout de suite » Murmura-t-elle pour elle-même en esquissant un sourire. C'était sûrement le désespoir qui la faisait dire ce genre de chose. Ce n'était pas un ordre, ou presque, ni même une supplication. Quoi que ... Enfin bon, elle ne pouvait pas se prosterner devant lui pour un coup tout de même ! Un bon coup, très bon coup. Le Chinois la rendait folle, ses mains étaient diaboliques. « Mh » Fit-elle au passage de ses mains sur sa poitrine. Ce contact sensuel fit se dresser ses (petits èé) seins, sa lèvre inférieure glissa entre ses dents qui exercèrent une légère pression dessus. Délicieux. Malgré tout il avait soigneusement évité de s'approcher de son mont de Vénus. Crevard. Le bel homme se jouait d'elle, il la taquinait. Dieu que c'était excitant. Lui résistait mais elle, elle se donnait totalement à lui. Faible ? Oui, uniquement dans ce genre de situation. Alors qu'il frôlait délicatement ses lèvres, faignant de les attraper sans pour autant le faire, et alors que Kat s'approchait, lui reculait avec cet affreux sourire aux lèvres. Tu vas voir ce que tu recevras si tu continues, voulait-elle lui dire. La charmante asiatique s'était retournée pour lui faire face, son appétissant fessier était posé sur les cuisses de Liang et ses seins contre son torse. Ekaterina passa ses bras autour de ses épaules, collant son front contre le sien, braquant son regard sur ses lèvres dont elle désirait s'emparer. « J‘espère que les miennes sont aussi à ton goût hm ? ». A nouveau elle se mordit sa lèvre inférieure, puis passa sensuellement sa langue dessus. La jolie blonde frotta son nez contre celui de Liang pour ensuite s'emparer de ses lèvres avec passion. Quand elle les lâcha enfin, ce ne fut que pour déposer un baisé dans le creux de son cou. Elle s'approcha de son oreille, marquant son contour en la caressant avec la pointe de sa langue. « Tu as les fesses les plus appétissantes de tout Séoul » Lui susurra-t-elle.

Kat sentait une certaine réserve du côté de l'asiatique. Elle s'arrêta de l'embrasser langoureusement quand les mains de Liang avait remontré son dos pour se poser au niveau des omoplates, elle s'éloigna un peu de lui, décollant ainsi sa poitrine de la sienne, mais aussi ses mains car elle avait précédemment agrippé ses fesses; la jeune femme le regarda dans les yeux sans rien rien. Un silence s'installa entre les deux jeunes. Ekaterina se frotta la nuque, pas à l'aise face au comportement de son ami. « C'est quoi ton problème mec ? Tu n'as plus envie de moi c'est ça ? ». Liang voulut s'expliquer, quand il ouvrit la bouger pour parler, Kat l'en empêcha en le coupant dans son élan. « Sérieux, je suis chaude là mais tu m'as à peine touché ... » La Russe recula dans la baignoire, collant son dos à la paroi. « ... Si tu étais dans ton état normal, tu m'aurais sauté dessus et on aurait fait sauvagement l'amour dans le salon, dans la chambre ou même là. En plus on est bien. Je ne te comprends pas. Qu'est-ce que tu as ? Ne me dit pas que c'est moi, je ne te croirais pas car je l'ai senti avant quand je me suis assise sur toi ». Pas de réponse. Liang avait détourné son regard du sien. Sa réaction mit son hôtesse encore plus en colère, ses joues avaient pris une dangereuse couleur écarlate, ses sourcils s'étaient froncés lui donnant l'air sévère. Non, il fallait qu'il s'explique pour les marques sur son corps et son comportement de merde. Il l'ignorait toujours. Ekaterina poussa un profond soupire. « Putain mec t'es chiant. Je ne t'emmerde jamais avec ta vie car on s'en sort bien comme ça mais là c'est trop louche. Tes griffures, tes bleues, le fait que tu ne veuilles pas de moi ce soir. Merde explique-toi ! ». Rien. La moscovite leva les yeux au ciel. Il était désespérant. Elle s'exclama en russe, lançant des insultes incompréhensibles aux oreilles du charmant jeune homme. Comme il ne se décida pas à lui répondre, Ekaterina tira le bouchon dans le fond de la baignoire et le volume d'eau commença petit à petit à baisser. La coréenne se redressa, enjamba la paroi puis se dirigea vers une armoire en hauteur juste à côté. Elle en sortit une serviette blanche pour s'éponger le visage. C'en était trop. Sur le coup de la colère, la jeune femme jeta violemment la serviette humide contre le sol en un grand "schlap"; elle pivota pour faire face à Liang. « Ne crois pas être le seul à avoir des problèmes. Si tu ne veux rien me raconter à cause de ta petite fierté de merde, tant pis pour ta gueule. Sache juste que je ne viendrais plus m'intéresser à ta vie et ne viens plus me faire chier, ni me toucher ». Sur ce, Ekaterina donna un coup de pied dans un pot de fleur qui trainait par-là, le propulsant contre le radiateur et il se brisa sur le coup, recouvrant ainsi le carrelage blanc nacré d'une horrible couche de terre. La jeune femme en colère sortie nue de la salle de bain en claquant la porte derrière elle.

Connard, enculé, fils de bip, un tas d'insultes sortirent de la bouche délicate de la moscovite. Quand Kat était énervée, il ne fallait pas se mettre en travers de son chemin car tout ce qui passait par là était exterminé. Elle ouvrit les portes laquées noires d'une armoire contenant sa réserve d'alcool. La jeune femme avait d'abord prit une bouteille de Jack Daniel's puis elle la reposa car elle était à moitié vide. Non, il fallait quelque chose de plus fort ou de plein. Ses petits yeux sombres parcoururent furtivement les nombreuses étagères. Des centaines de bouteilles aux étiquettes toutes plus différentes les unes que les autres. De la simple liqueur de pèche aux alcools qui lui font tourner la tête dès la première gorgée, et pourtant notre moscovite tient très bien l’alcool. Attirée par une bouteille de vodka qui trônait juste devant ses yeux, probablement dû à ses origines soviétiques, elle l'emporta avec elle jusque dans sa chambre. Ekaterina se posa en tailleur sur son lit, dos contre le mur, elle venait d'ouvrir la bouteille et commença à boire une gorgée au goulot. Il ne faisait pas très chaud dans la pièce, pourtant elle ne recouvrit pas sa peau nue dont les poils commençaient doucement à s'hérisser. « Tss, espèce de face de chameau ». Alors qu'elle leva la bouteille pour laper une gorgée d'alcool, quelques goûtes s'échappèrent du récipient en verre pour rouler de la poitrine, sur le ventre, jusqu'à l'intérieur de ses cuisses. Décidément, rien de mieux que de l'alcool dans ce genre de situation.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyDim 15 Avr - 18:06

Par principe, deux amis comme eux, ne pouvaient pas se connaître. Il n’était pas possible de connaître trop de l’autre sans prendre le risque de pénétrer ou de créer une intimité trop présente qui pourrait nuire à leur bonne entente sexuelle. Sur ce plan, il n’y avait jamais aucun désaccord entre eux bizarrement. Dès qu’ils se voyaient seuls, ils le voulaient alors ils le faisaient. Liang ne se souvenait pas d’un tête à tête avec Kat qui n’avait pas fini par de la baise. À chaque fois une main dérapait, ou le feu s’allumait. Evidemment qu’en partant sur ces principes, cette soirée différait et même sortait totalement du lot. Elle ne pouvait être qualifiée de normale, elle était bien loin de leur normalité à eux. Puisque dès qu’ils quittaient ce cadre, ils se mettaient habituellement sur la gueule. Impossible de s’engueuler sous les draps, mais en-dehors ils formaient à eux deux la pire des tornades et dévastaient tout sur leur passage. Enfin surtout l’appartement de Ekaterina en fait, que ces murs avaient morflés, que leurs corps avaient morflés. Des gifles, des coups, des projectiles. Tant de violence en eux qui se déversaient sans limite. Leur mauvais caractère à l’un comme l’autre empêchait toute relation banale. Une amitié fragile et hors-norme. Elle ne paraissait reposer que sur une seule base solide : le sexe. Or là, s’ils ne baisaient pas dans la minute l’un ou l’autre allait exploser. Vous pouvez parier si vous êtes aveugles, ou compatir pour Liang et le futur sale quart d’heure qu’il allait passer. D’ailleurs, il avait espoir que tout irait bien. Pour lui, tout allait bien de toute façon. Il essayait de combler, et de compenser de son mieux. Des baisers par ici, des baisers par là. Ses mains toujours aussi baladeuses. Il lui faisait plaisir par petites doses. Mais franchement, comment pouvait-il croire que cela allait suffire à la jeune asiatique ? Un idiot reste un idiot. On ne change pas de nature comme ça. Mais Liang profitait, il frissonnait de sentir son corps collée à celui de la blonde. Et ses mains montèrent jusqu’au visage de la belle, ses pouces caressaient ses joues. Il lisait bien cette étincelle dans ses yeux, il la connaissait trop bien. Mais non, vraiment, il ne pouvait pas. Il avait envie, sans avoir envie pour tout dire. Envie, parce qu’il est un homme, parce qu’il ne pouvait rester insensible au corps de femme d’Ekaterina contre le sien. Sa réaction d’homme était des plus naturels. Mais suite à sa journée, il était quelque peu dégouté et de plus chaque partie de son corps le faisait souffrir. Il ne serait pas à la hauteur, il se ferait encore plus mal, se fatiguerait doublement à la tâche, bref. Vraiment, il avait la flemme. Il pouvait toujours jouer, gagner du temps, mais bon. Il lui rendit donc son baiser sans hésiter, mais peut être que la fougue n’était pas la même. L’envie n’était pas la même. Présente certes, mais pas puissante. « Tu as les fesses les plus appétissantes de tout Séoul. » Quel compliment, Liang sourit l’espace d’une seconde avant de ne revenir à ses lèvres. Il l’embrassait. Il aimait l’embrasser. Il adorait comparer surtout. Il se rendait compte de la touche féminine que Kat apportait à leurs baisers. Un peu comme si c’était plus sucré.

Cependant, il n’arrivait vraiment pas à se mettre dedans. Pour sur qu’il la désirait, qu’il la voulait, qu’il pourrait la prendre là tout de suite s’il le souhaitait mais non. Quelque chose l’empêchait, quelque chose réprimait ses pulsions. Cela venait de la frustration, de la haine qu’il avait envers ses hommes qui lui étaient passés dessus sans précautions. D’accord, il aimait bien que ce soit bestial, mais pas non plus à ce point. Pas au point de se faire défoncer le cul à en avoir mal encore des heures après. Ils y étaient allés comme des bourrins, et très franchement, cela le dérangeait de sentir ce genre de douleurs. Quelle honte. Il s’était rabaissé jusque là et seulement pour une plus grosse paye. Seulement pour ça. Il était pourri, un homme pourri et sale. Il se sentait vraiment crade, et pourtant, il prenait un bain. Pourtant cela ne changeait rien dans le fond. Se prostituer c’était au moins aussi sale que ce qu’il avait fait cette après-midi. Il avait eu des expériences au moins aussi traumatisantes que celles-ci. Ouais, mais à chaque fois il lui avait fallu un temps pour renfiler son armure, effacer le tout, et s’endurcir encore. Mais non, vraiment, là il n’allait pas y arriver. Là, il galérait à supprimer les images de sa tête pour les remplacer par le corps de son amie. Elle devait le ressentir puisqu’elle stoppa leur baiser, laissant un Liang perplexe. Mauvais signe tout ça, vraiment mauvais signe. Elle n’avait plus le même regard sur lui, son visage était quelque peu crispée. Explosion imminente. « C'est quoi ton problème mec ? Tu n'as plus envie de moi c'est ça ? » Wouah, ça allait faire mal. Liang soupira, d’avance fatigué par ce qui l’attendait, par tout ce qu’il allait se manger dans la gueule. Parce que malgré son petit gabarie, Ekaterina pouvait être horrible. Il n’allait pas le laisser en placer une, c’était sur. Néanmoins, il allait tenter. « Sérieux, je suis chaude là mais tu m'as à peine touché ... » Elle était lancée, rien ne pouvait plus l’arrêter. Elle prenait ses distances, elle allait lui tomber dessus. « ... Si tu étais dans ton état normal, tu m'aurais sauté dessus et on aurait fait sauvagement l'amour dans le salon, dans la chambre ou même là. En plus on est bien. Je ne te comprends pas. Qu'est-ce que tu as ? Ne me dit pas que c'est moi, je ne te croirais pas car je l'ai senti avant quand je me suis assise sur toi. » Elle l’ennuyait, vraiment elle l’emmerdait là. Plus chiante on pouvait pas faire. Elle voulait pas le laisser tranquille ? Ne voyait-elle pas qu’il n’avait pas besoin de ça là maintenant ? « Tu me casses les couilles meuf. » Il tourna même la tête, démonstration de son désintéressement le plus total à ce qu’elle lui racontait. « Putain mec t'es chiant. Je ne t'emmerde jamais avec ta vie car on s'en sort bien comme ça mais là c'est trop louche. Tes griffures, tes bleues, le fait que tu ne veuilles pas de moi ce soir. Merde explique-toi ! » Jamais. Cela ne la regardait pas, elle ne pouvait pas juste comprendre qu’elle devait lui foutre la paix, et le laisser respirer. Il pensait pouvoir venir se changer les idées ici, visiblement il s’était trompé. La première fois il ira direct chez son meilleur ami, quitte à se faire remonter un peu les bretelles, lui au moins ne l’aurait pas saoulé mille ans. Ils auraient vite fini autour d’une bière à parler de tout et n’importe quoi. Mais non, à croire que Kat ne pouvait pas faire cela. Finalement, il y avait bien pire nympho que lui. Il se fichait de la crise d’Ekaterina, qu’elle fasse tout valser si ça lui chante, c’est son appartement pas le sien. Liang ne sursauta même pas au bruit de la serviette sur le sol mouillé. Il avait juste appuyé son menton sur le bord de la baignoire désormais vide et la regardait piquer sa crise. « Ne crois pas être le seul à avoir des problèmes. Si tu ne veux rien me raconter à cause de ta petite fierté de merde, tant pis pour ta gueule. Sache juste que je ne viendrais plus m'intéresser à ta vie et ne viens plus me faire chier, ni me toucher. » Il ne comptait même plus le nombre de fois où elle avait jurer qu’il ne devait plus la toucher, qu’il ne devait pas l’approcher. Liang, en bonne tête brulée, n’hésitait jamais à braver l’interdit, surtout s’ils venaient d’Ekaterina. Il n’avait pas peur d’elle, pas le moins du monde. Même si elle l’avait plusieurs fois bien amoché, il s’en fichait. Elle n’irait jamais jusqu’à le tuer pas vrai ?

Désormais seul, livré à lui-même dans cette somptueuse salle de bain, Liang poussa un long soupir de soulagement. Enfin un peu de calme. Il l’entendait néanmoins encore jurer à travers les murs, mais à vrai dire, cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Où étaient ses clopes ? Il allait provoquer le diable encore un peu. Il se leva pour à son tour se sécher avec une des serviettes propres de la jeune femme puis la roula en boule et la laissa dans un coin. Il enroula une autre autour de son bassin, puis observa longuement son reflet dans le miroir. Quel bleu dégueulasse. Bon sang quel enfoiré ce mec. Il passa ses doigts dessus, et grimaça parce que cela lui faisait mal. Il avait vraiment l’air con comme ça. Cela gâchait tellement son visage d’enfant. Ça l’énervait. Plus il y pensait, plus ça l’énervait. Il allait se griller une clope. Il fouilla les poches de son jean, et grogna. Putain il lui en restait deux, comment il allait survivre au juste. Il l’alluma, continuant à pester sans se demander ce que pouvait bien faire son amie. Elle devait bouder sans doute. Tiens, des bruits de pas, elle se rendait dans sa chambre. Liang sortit donc de la salle de bain, et se mit à se balader dans l’appartement de la belle. Il n’en revenait pas de la crise qu’elle venait de lui faire parce qu’il ne l’avait pas baisé. Non sans rire, vous en connaissez beaucoup des meufs qui s’énervent pour ça ? Aucun une nana ça s’énerve pour tout et n’importe quoi, surtout pour n’importe quoi, mais alors là quand même. Rien que d’y repenser cela le faisait rire. Enfin, il n’allait pas rester là à rien faire non ? Il ne pouvait pas. Parce qu’il risquait de ne faire que ruminer, encore et encore. Pas bon pour son mental tout ça. Il écrasa sa clope dans le lavabo, et laissa son mégot là comme cadeau à Eka. Elle sera ravie de le retrouver demain matin. Il jeta un coup d’œil à l’heure, même pas vingt-deux heures. Même pas. Était-ce lui ou le temps passait plus vite lorsqu’ils baisaient ? Un rire. Sans doute. Combattre le mal par le mal ? Pourquoi pas. Il n’en était pas convaincu. Le bain avait fait du bien à toutes ses douleurs, mais il ne les avait pas non plus effacé. Par contre, il ne pouvait pas laisser Eka lui faire la tête. Il allait donc faire le petit chien qui revient vers son maître ? Ouais. Cela lui arrivait pas souvent, mais pour Kat il était prêt à le faire. Allons donc retrouver cette peste. Sur son passage un verre posé sur une table vola en éclats. Il ne l’avait pas lancé, juste qu’il avait laissa main trainer tout le long, et que du coup il était tombé. Bien entendu, le geste était totalement intentionnel. Il signalait juste à Eka sa venue.

Il poussa la porte de sa chambre encore entrouverte, et eut envie de rire en la découvrant sur son lit, une bouteille de vodka à la bouche. Quel tableau vraiment .. Érotique ? Alors pourquoi avait-il envie de rire hein ? Peut être parce qu’il restait un enfoiré. Oh un doigt d’honneur, vraiment élégant pour une fille comme elle. Apparemment, il n’était pas vraiment la bienvenue, enfin cela n’allait pas le faire partir pour autant. Il monta sur le lit, à genoux devant Ekaterina il lui souriait. Ce sourire dégueulasse vous savez ? Ce sourire de petit con, ce sourire qui fait qu’on a envie de lui éclater sa gueule d’ange. Premier essai. Il s’approcha, chercha ses lèvres pour l’embrasser, toucha à peine quelques secondes ses lèvres et vlan, une belle gifle. Cool, comme ça il sera bleu d’un côté et rouge de l’autre. Ça avait claqué tellement fort, mais ça ne le choquait pas pour autant. Ce n’était pas grand-chose comparé à ce qu’Ekaterina était capable de faire. Tant pis, coriace comme il était, il ne comptait pas s’arrêter pour si peu. Deuxième essai. Ses mains sur ses cuisses, ses lèvres qui suivent le trajet, qui embrassent sa peau, qui se rapprochent toujours un peu plus vers l’intérieur. Puis le chemin inverse, elles remontèrent jusqu’au genou. Et là, deuxième douche. Il sent le liquide sur sa tête. Il ronchonna. Elle n’était tout de même pas en train de faire ça. Bah si, elle vidait bien la bouteille sur sa tête. Quelle odeur. Putain ça pue la vodka en si grosse quantité. Liang ne pouvait pas le croire, et pourtant. Il releva la tête vers elle. Trempé d’alcool, mais avec toujours ce sourire sur les lèvres. « Bien les draps dégueu ? T‘es contente ? Pétasse va. » Et il s’esclaffa. Il se fichait de ce qu’elle venait de faire. Mais alors tellement. Par conte, il ne s’attendait pas vraiment à recevoir un bon gros poing -enfin gros, elle a des petites mains quand même- dans sa face. Tout de suite ça le calma, et voyant qu’elle s’apprêtait à le frapper une nouvelle fois, il l’attrapa de justesse par le poignet pour l’en empêcher. Il riait toujours, un rire un peu nerveux. Un rire qui se calma rapidement. Leurs yeux se croisèrent l’espace d’une petite seconde. Puis Liang écrasa ses lèvres contre les siennes. Même si elle se défendait, il continuait, il la tenait comme il pouvait, la forçait. Peu importe les coups de pieds dans son ventre. Il ne la lâchera pas. Elle l’avait voulu nan ? Elle le voulait nan ? Alors qu’elle se calme. Qu’elle arrête sa merde. Liang tout en prenant l’autre poignet, les ramena contre le matelas pour l’empêcher un peu de gesticuler. « Mais arrête putain ! T‘es chiante ! » Il avait crié, tellement fort que tout Séoul aurait pu l’entendre. Alors que tous les deux respiraient bruyamment, Ekaterina parce qu’elle s’était débattu, Liang parce qu’il avait du la retenir. Il leva les yeux au ciel. Enfin un peu de calme. Bon sang. Il n’aurait jamais cru qu’elle se calmerait. Bon, elle avait pas l’air vraiment ravie. Heureusement, il lui restait le troisième essai. Doucement cette fois, s’attendant à ce qu’elle le repousse, il approcha ses lèvres de son corps. Sa bouche dériva vers ses seins, sa langue roula sur ceux-ci, plus particulièrement sur le bout. D’abord à droite, puis à gauche. Il serrait ses poignets tellement fort, mais il les relâcha l’un après l’autre. Ses mains s’occupèrent de sa poitrine, alors que son visage descendait toujours plus bas. Vraiment Eka était la pire des pestes, la pire des princesses pourries gâtées. Liang n’en revenait pas de participer à cette image. Comme un serviteur parmi tant d’autres. Après un coup d’œil méfiant, pas qu’elle lui foute un coup de genou dans le nez quoi, il lui écarta plus franchement les cuisses. Bon, visiblement, même si la colère se lisait encore sur son visage, elle ne semblait pas vouloir l’assommer. Alors est-ce qu’il pouvait continuer sa route ? Un baiser à l’intérieur de ses cuisses, plusieurs mêmes tout ça en se dirigeant vers la fleure interdite, pas si interdite que ça dans le cas de son amie. Combien sont passés par là avant et après lui ? Au moins autant que si on prend ton cas Liang, enfin quand même pas ça ferait vraiment beaucoup. Sa langue commença le travail, en compagnie de ses lèvres. Il y allait franco, n’hésitait pas du tout. Il se débrouillait bien, jouait de sa langue habilement, loin d’être un amateur. Pourtant c’était un plaisir que Liang accordait rarement à ses conquêtes. Pas parce qu’il trouvait ça dégoutant ou quoi que ce soit du genre, parce que ça le faisait chier de perdre du temps avec ça. Parce qu’il en avait rien à péter du plaisir des filles avec qui il couchait. Mais puisque c’est toi Kat.
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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyLun 16 Avr - 9:51

Ekaterina avalait l'alcool par grandes gorgées, ça lui brûlait la gueule. La jeune femme était du genre à bien tenir, même s'il s'agissait d'alcool fort, c'était très rare de la voir complètement arrachée au bord de la route. Pompette sûrement, mais jamais beurrée. Sûrement ses racines russes qui jouaient un rôle là-dedans, ou alors une sorte d'habitude. Qui sait ? En tout cas, elle était d'humeur massacrante ce soir. Son sourire angélique s'était transformé en une grimace, ses yeux étaient plissés. Ce Liang lui avait tapé sur le système. Kat ne l'avait jamais questionné sur sa vie, elle savait très peu de choses d'ailleurs. C'était réciproque. Le Chinois savait que son amie était une fille de riche, s'imaginant probablement que sa vie était parfaite, sans accro, sans dérapage, avec une famille soudée, tout ce qu'elle voulait. Tu parles, une vie de merde. En plus son compte en banque était sur la sellette, papa le videra sûrement dans les semaines à venir. Ce n’était qu’une question de temps. Mais elle ne lui en voulait pas pour son ignorance, elle y contribuait énormément. Néanmoins la jolie blonde désirait ardemment connaître les raisons de son état, pas uniquement par curiosité, c'était pour pouvoir anticiper ses paroles et ses gestes. Peut-être était-il tombé sur un gang ? Ah Liang, tu aurais au moins pu lui expliquer vaguement au lieu de faire ton connard. Encore une gorgée, Ekaterina était un peu fatiguée et son regard commençait tout doucement à se voiler. Elle s'apprêta à mettre sa bouteille sur la table de chevet lorsque la porte s'ouvrit et que le Chinois s'introduisit dans sa chambre, s'approchant vers elle à grands pas puis avançant à genoux sur son lit. Elle le dévisageait, toujours cette moue qui ne lui allait pas bien, qui la rendait farouche. Non, il ne la toucherait pas ce soir, pas la peine d'essayer. Et pourtant, combien de fois en étaient-ils arrivés là ? Peu importe, la blonde ne le laisserait pas s'emparer d'elle si facilement. Elle lui offrit un doigt bien tendu en signe de bienvenue dans ses quartiers, n'espérant plus que ce genre de chose lui fasse rebrousser chemin. Désormais il était face à elle, quelques centimètres seulement, à genoux. Ce sourire, il donnait envie à la moscovite de lui sauter à la figure pour lui arracher les lèvres. Semi-pervers, semi genre "alors on boude ?". Elle le détestait quand il était comme ça. Sa petite crise faisait effet, il revenait vers elle comme un boomerang. Les lèvres de Liang virent frôler les siennes sans qu'elle ne lui ait donné la permission, une odeur de vin et de cigarette -avec prédominance cigarette- dans l'atmosphère, puis une gifle. Non mais oh ! « Dégage connard ». Ça ne le faisait pas s'éloigner, au contraire, il rechargeait. Cette fois-ci, son souffle chaud lui flattait les cuisses. C'était agréable, mais il fallait contrattaquer face à tant d'arrogance. Il remonta petit à petit cette cuisse généreuse qu'il couvrait de baisers, Ekaterina empoigna la Vodka et la retourna sur sa tête, laissant s'écouler le liquide froid qui sentait horriblement fort. Cette action le fit reculer un peu, réflexe sans aucun doute. Sur son visage ruisselait l'alcool, comme s'il venait de prendre une douche -froide-. « Bien les draps dégueu ? T‘es contente ? Pétasse va ». Pétasse ? Pétasse ? Attends qu'elle t'attrape par la queue la pétasse. Malgré tout, le Chinois était toujours souriant. Comme si ce n'était qu'un jeu. Ils étaient chien et chat. Qui était le chien ? Qui était le chat ?

Énervée devant tant d'impertinence, la jeune femme lança un coup droit sur le visage de son invité. Boum ! Liang tomba légèrement sur le côté. Il se redressait. Ekaterina se prépara pour le frapper à nouveau mais ce dernier saisit de justesse son poignet. La jolie blonde était interloquée par tant de rapidité, alors qu'habituellement il en prenait pour son grade. Elle ne contrôlait plus grand chose. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, le beau garçon s'appropria ses lèvres qu'il baisa avec ardeur. Kat le poussait avec ses jambes nues, avec son bras libre et tendant de se libérer de son emprise. C'était très sportif alors que tous les deux étaient fatigués. « Putain dégage. Je t'ai dit DÉGAGE ! » Hurlait-elle de sa voix perçante, en mêlant des petits cris aiguës. Tout à coup, la demoiselle se sentit happée vers le matelas, les poignets emprisonnés dans les mains puissantes de Liang, ça lui faisait un peu mal car il serrait trop fort. Peut-être en représailles contre les coups qu'il venait de recevoir ? Car après tout, il n'avait fait que répondre à ses supplications et elle ne lui avait pas fait de cadeaux. « Mais arrête putain ! T‘es chiante ! ». Tellement fort, ça la fit presque sursauter. Son visage transpirait toujours la colère, mais Ekaterina ne criait plus, elle l'examinait, silencieusement, la bouche entrouverte. Sa poitrine se soulevait au rythme de ses bruyantes respirations. Quelques gouttes de sueur et d'alcool perlaient sur son front. Tout doucement, elle le vit descendre. Il la gardait à l’œil, craignant probablement qu'elle ne lui assène un nouveau coup. Elle ne fit rien. Ses lèvres vint titiller les pointes de ses seins, une après l'autre, comme il le faisait si bien. Kat était révoltée, elle l'avait mis en garde, il ne devait plus la toucher et pourtant, elle ne fit rien. Liang continuait son chemin. Il avait relâché ses poignets qui étaient devenus rouges sous la pression qu'il avait exercée. Ses cuisses s'écartèrent, pas naturellement bien entendu car il y avait encore une pointe de résistance chez la jeune femme, elle détestait perdre la main. La respiration du jeune homme commençait à se faire sentir à l'intérieur de ses cuisses. Quelle surprise lorsqu'elle sentit sa bouche, ses lèvres et sa langue, contre son intimité ! Non pas qu'il ne lui ait jamais fait ça mais ... en fait si, Liang était plus du genre à prendre tout de suite, sans grands préliminaires. C'était étonnement bon. La jeune femme se cabra sous les caresses expertes de son ami qui jouait aussi bien de sa langue que de ses mains, elle s'en mordait même les lèvres.

La jeune femme remarquait les efforts de son ami, peut-être se forçait-il ? Après tout, elle lui avait forcé la main alors qu'ils étaient en train de se faire un câlin très romantique dans un bain, très calmement, pudiquement. Était-ce de l'égoïsme ? Ekaterina profitait de ce talent qu'il avait pour procurer du plaisir, elle passait ses longs doigts dans son épaisse chevelure, le sommant dans de discrets murmures de s'arrêter alors qu'au fond c'était tout le contraire. Il n'en fit rien. Quelques minutes passèrent. Liang remonta progressivement vers elle. Ils échangèrent un baiser langoureux. L'asiatique aux cheveux blonds caressait la nuque et les épaules de son invité, les dirigeant vers son torse puis les déposant sur ses hanches recouvertes d'un linge blanc. Pudique ? Kat n'avait même pas pensé à se couvrir, elle était nue comme un vers. La pièce s'était un peu réchauffée. Sans crier gare, la charmante demoiselle retourna son ami sur le lit. Sa colère était désormais remplacée par de la sensualité mêlée à de l'ardeur, ses petits yeux de biches étaient devenus ceux d'un fauve face à sa proie. Des canines de lionne lui en pousseraient presque. Ekaterina s'assit à cheval sur Liang, sur la serviette qui recouvrait ses parties intimes. Elle se pencha pour saisir ses lèvres, les mordillant un peu, ses mains quant à elles se mêlaient à ses cheveux. Toujours les cheveux, elle les aimait tant même s'ils empestaient l'alcool. Elle en profita pour mieux attacher les siens qui pendaient sur ses épaules, un peu n'importe comment, et la dérangeaient dans sa tâche. Ses lèvres s'attaquèrent ensuite à son cou tellement engageant. Elle prit une petite parcelle de peau entre ses lèvres, la suçota délicatement, marquant ainsi cette partie du corps; elle déposa ensuite un baiser furtif sur la rougeur qu'elle venait de créer. Puis la séduisante jeune femme descendit doucement, tout doucement, faisant glisser ses ongles tout le long sur sa poitrine dénudée. Quand son nez heurta la serviette, Kat s'arrêta. Elle leva la tête vers le Chinois, le gratifiant d'un sourire charmeur.

La moscovite fit se mouvoir ses mains le long des cuisses de Liang, se dirigeant vers l'intérieur, elle ne toucha rien d'autre. Lorsqu'elle sentit quelque chose contre le revers d'une de ses mains elle s'arrêta d'avancer. But. La jeune femme enleva ses mains de sous le linge puis glissa ses doigts là où il était attaché pour le défaire. D'un geste ample, Ekaterina retira la serviette blanche du corps du bel homme pour la jeter à l'autre bout du lit. Elle échangea un regard complice avec son ami et passa son index le long de son membre, faisant un aller-retour. Liang poussa un discret gémissement quand cette dernière le lui empoigna avec vigueur. Elle ne fit rien d'autre que le tenir, aucun mouvement brusque, rien. Ses yeux fixaient son visage immature marqué par un bleu, guettant ses moindres mimiques, ses crispations. Tout-à-coup elle le lâcha et se releva; les genoux de part et d'autre des hanches du Chinois, elle se mise à onduler son bassin au-dessus du sien. La jolie russe se pencha au niveau de son oreille droite. « Liang ... » Susurrait-elle. Comment peut-on changer en aussi peu de temps ? Passer d'une humeur de merde à un caractère si doux, si charmeur. On ne se l'explique pas. « ... Liang ... ». Elle passa sa langue le long de son cou pour finir par saisir le lobe de son oreille entre ses dents. « ... Liang ... On va faire quelque chose de sympa ». Kat se leva du corps dorénavant nu du chinois. Suite au regard un tantinet inquiet de ce dernier, ne put s'empêcher de rajouter : « Ne t'inquiète pas, fais-moi confiance. T'aie-je déjà déçu au lit ? ». C'était pour le rassurer. Ekaterina s'éloigna du lit sans quitter la chambre, elle ouvrit une commode et en sortit deux beaux foulards en soie. Pas de la merde. Elle retourna rapidement vers son ami, un sourire pervers dessiné sur ses lèvres. Malgré une certaine réserve de la part de Liang, la maîtresse de maison l'attacha, avec les deux foulards qu'elle avait précédemment sortis, aux lattes du lit étant donné que sa tête ne lui permettait pas ce genre de chose. Ils étaient doux, elle n'avait pas trop serré, donc il n'aurait pas mal aux poignets. Les choses amusantes allaient commencer.

Elle entendait Liang l'appeler dans la pièce d'à côté, il était toujours attaché au lit. Un sourire mauvais glissa dans le coin de ses lèvres pulpeuses. Ekaterina se trouvait dans la salle de bain où étaient posées les affaires du jeune homme. Elle fouilla dans les poches de son pantalon pour sortir son briquet et son paquet de cigarettes, elle l'ouvrit. Une cigarette. Il n'en restait qu'une, l'unique survivante, la rescapée qui attendait patiemment le moment où elle se ferait aspirer le tabac, où ces lèvres que la jeune femme aimait tant se poseraient sur son papier blanc après avoir mis le feu à sa tête. Mh, parfait. Avant de quitter la pièce, la jeune femme nota une cigarette écrasée sur son lavabo, il y avait de la cendre un peu partout. Le connard, chuchota-t-elle. Kat retourna auprès de Liang, ses petites trouvailles derrière son dos, elle s'installa en face de son ami qui s'attendait sûrement à autre chose que ce qu'elle allait faire. « Ça va ? Confortablement installé ? » S'enquit-elle en souriant. « Je vais continuer ce que j'ai commencé, détend-toi, tu vas apprécier ». Le visage de son ami s'illumina. La demoiselle vérifia qu'il était bien attaché, au cas où, puis elle mit sous ses yeux sa dernière cigarette. Comme s'il venait de voir un revenant, le sourire de Liang s'effaça peu à peu. Ekaterina prit le cylindre en papier entre son index et son majeur, elle posa une extrémité entre ses lèvres et l'alluma. Elle prit une bouffée. La moscovite détestait ça, la cigarette, le tabac, la fumée. C'était dégoûtant, comment les gens faisaient-ils pour être accro à cette chose ? Pas habituée, Kat s'étouffa. Le Chinois se révoltait. Il ne voulait pas voir disparaître sa dernière cigarette alors qu'il était attaché, faible, soumis. Pourtant il se débattait, tirait sur ses liens, râlait comme pas possible, insultait. « Bien maintenant tu peux tout me raconter. Je te laisserai la finir si tu me dis d'où te viennent ces bleus ». C'était cruel. Liang ne faisait rien d'autre que de lancer des insultes. Il était aussi énervé qu'elle auparavant, sauf que lui était tenu quasiment immobile. La jeune femme tira à nouveau sur la cigarette, affichant une expression de dégoût, puis souffla la fumée sur le visage d'asiatique. C'était le moment de tout avouer. La blonde leva les yeux au ciel devant les vulgaires invectives de Liang, elle soupira, tenant la cigarette entre ses doigts. « Arrête de faire le con. Je te détacherai quand tu te seras expliqué, c'est le moment où jamais. On a chacun ses problèmes, je voudrais connaître les tiens ».

C'était long. Le jeune homme était aussi tenace qu'elle. C’était sûrement pour ça que Ekaterina l'appréciait beaucoup, enfin entre-autre, il était probablement le garçon qu'elle respectait le plus -et elle ne respecte pas beaucoup de gens-. C'était une salope avec les gens qu'elle n'aimait pas, là, elle n'était pas méchante, elle désirait juste assouvir sa curiosité. Elle s'arrachait les poumons en toussant à de nombreuses reprises. C'était vraiment insoutenable, de la vraie merde. La cigarette avait été fumée à moitié, sous le regard médusé de son propriétaire. La demoiselle contemplait silencieusement son ami. Finalement elle ouvrit la bouche, de la fumée s'en échappa : « Tu sais, c'est probablement la dernière fois que tu viendras dans cet appartement donc profites-en au lieu de faire l'imbécile immature ».


HRP : pour ceux qui s'attendaient à du hot hot, dans la gueule XD car oui c'est Eka, mais la joueuse n'est pas une salope non plus ;3 enjoy ♥
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❖ wonderful pawns.
they became useful as pawns in a game of chess.

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MessageSujet: Re: Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI]   Show me your real face ─ PV. Zeng Liang [FINI] EmptyMar 17 Avr - 19:02

Il restait sceptique quant au déroulement des évènements. Certes, il se sentait s’embraser d’une chaleur nouvelle, il souhaitait s’y abandonner mais pourtant sa raison l’appelait à rester sur ses gardes. Il avait appris à se méfier d’elle comme de toutes les femmes, comme de tous les hommes en fait. Mais il trouvait les personnes de sexe féminin plus vicieux, plus perverses. Ekaterina illustrait toujours ses préjugés le plus parfaitement du monde. Ce petit bout de femme cachait des vices aussi insoupçonnés que dangereux. Il la connaissait et la respectait pour ses défauts qui constituaient son sale caractère comme sa force. Alors que manigançait-elle cette fois-ci ? Une nouvelle vengeance sans aucun doute, après tout aucun geste n’apaisait la jeune femme, aucune parole ne pouvait la calmer. Sa fureur restait souvent inébranlable. Elle s’y accrochait même, et explosait maintes fois. Liang, bien plus égoïste surement, ne réagissait pas de la même manière. Ou en tout cas, il était rarement celui qui commençait à lever la voix. Il préférait passer à autre chose, et contourner les ennuis. D’où son manque d’intérêt pour l’existence de la demoiselle. Moins on en sait, mieux on s’en sort. La curiosité, ça bouffe trop vite. Ça emmerde les gens surtout. Et être obstiné dans sa curiosité, quel horrible scénario. Il espérait tout de même lui filer entre les doigts. Il priait pour qu’elle oublie tout et abandonne. Pas naïf, il se rendait bien compte que cela allait être compliqué. Quand elle avait quelque chose en tête, elle se montrait aussi tenace que lui. À celui qui lâchera le morceau le premier, et aujourd’hui cela n’allait pas être Liang. Il ne voulait rien lui dire, alors elle ne saura rien. Cela ne la regardait pas. Terrible erreur que de l’avoir appelé. Cela t’apprendra Liang. On est jamais mieux servi que par soi-même. Tu aurais été mieux tout seul chez toi. Vraiment, il regrettait. Si elle ne revenait pas à la charge dans les minutes ou heures à venir, cela serait un véritable miracle. Mais plus elle attisait son désir, moins il entendait sa raison. Elle se taisait, couverte par ses soupires suaves et lourds. L’atmosphère devenait pesante, emplie de sensualité.

Le talent d’Ekaterina sous les draps ne nécessitait plus d’être prouvé depuis longtemps. Il prenait toujours son pied avec elle. D’ailleurs, voilà une des raisons pour laquelle il continuait à la voir. Non pas pour ses capacités, mais pour sa liberté, son côté un peu sauvage. Il avait normalement plutôt tendance à s’ennuyer au lit avec une femme, mais Ekaterina savait comment le surprendre. Rien que le fait qu’elle ne se soumette pas comme toutes les autres lui plaisait. Elle l’ensorcelait. Et cette fois encore sa voix le rendait tout chose, il se sentait transporté dans le monde de sens. La façon dont elle prononçait son nom suffit à l’exciter davantage. Comme si ses sonorités épousaient avec perfection les lèvres de la belle blonde. « ... Liang ... On va faire quelque chose de sympa. » Autant dire qu’en la voyant partir, il pensait pouvoir lui faire confiance. « Ne t'inquiète pas, fais-moi confiance. T'aie-je déjà déçu au lit ? » Comme dit, jamais. Cela ne pouvait arriver. Puis elle n’allait pas lui faire un coup tordu pas vrai ? C’est bon, elle était passée à autre chose hein. Il soupira durant son le court moment où elle le délaissa, quelque peu impatient, puis agacé aussi, parce qu’il aurait pu la prendre tout de suite quoi. Pas besoin de suppléments entre eux. Il passa une main dans ses cheveux mouillés d’alcool histoire d‘y voir quelque chose, grognant légèrement. Putain, qu’est-ce que ça daubait cette merde. Quelle garce cette meuf mais vraiment quoi. Il n’en revenait toujours pas. Elle lui avait versé de la vodka sur la tête quoi. De l’eau, passe encore, mais de la vodka. Quelle malade cette nana. Il se redressa sur ses avant-bras aux bruits de pas qui revenaient vers lui. Liang leva un sourcil, dans l‘espoir que ce n‘était pas ce qu‘il croyait, faisant genre qu‘il ne comprenait pas, qu’est-ce qu’elle avait l’intention de faire au juste ? Elle n’allait tout de même pas l’attacher ? Non, elle n’oserait pas. Liang ne supportait pas ça, il haïssait ça. Trop de mauvais souvenirs avec ce genre de fantasmes. Pourtant, il ne rechigna pas malgré son expression plus que neutre qui n’annonçait rien de vraiment bon pour la demoiselle. Peut être qu’elle allait réussir à effacer son expérience passée.

Sauf que bien, cette grognasse n’en avait pas fini de le torturer et de l’emmerder. Liang l’appela à plusieurs reprises, qu’est-ce qu’elle foutait dans la salle de bain maintenant ? S’il avait peur pour ses affaires ? Évidemment voyons. Ekaterina était capable de tout et n’importe, du meilleur mais aussi et surtout du pire. Il fronça les sourcils en la voyant revenir avec une clope à la bouche, sa clope. Sa dernière cigarette, celle qu’il pensait fumer après l’acte. Raté. Mais à quoi jouait-elle ? « Ça va ? Confortablement installé ? » Liang secoua la tête de gauche à droite. Non pas vraiment, il détestait ne pas être libre de ses mouvements. « Je vais continuer ce que j'ai commencé, détend-toi, tu vas apprécier. » Pourquoi sentait-il quelque chose de douteux, presque ironique, dans sa voix ? On ne la lui faisait pas. Ekaterina, attention à toi. Elle alluma le cylindre blanc sous ses yeux. Connasse, pensa-t-il. Elle n’aimait même pas fumer. Elle le provoquait vraiment et pas pour attiser son désir, pour tout autre chose. Liang le lisait dans ses yeux, et cela ne l’enchantait guère. Il avait l’impression qu’elle se moquait de lui. « T‘es vraiment une salope quand tu t‘y mets hein. Tu fais chier bordel, tu sais combien ça coute un paquet de clopes ? T‘as intérêt à m‘en racheter ! » Radin des cigarettes. Totalement, mais à un point que vous pouvez même pas imaginer. Liang pouffa de rire en la voyant s’étouffer. Un rire plus nerveux qu’autre chose. Cette situation le pesait et l’emmerdait. Il sentait la colère monter en lui en gros fumeur effrayé d’être en manque pour la soirée. Il se débattait quelque peu, essayait de glisser ses poignets. Mais même si c’était du tissus, Ekaterina avait bien serré les nœuds, et impossible de les défaire par sa seule force. Plus ça passait, plus ça le pesait. Il se revoyait menotté à ce foutu radiateur pendant des heures, jusqu’à ce que Yoo Bin vienne à sa rescousse totalement par hasard. Que se serait-il passé si personne n’avait pensé à lui hein ? « Bien maintenant tu peux tout me raconter. Je te laisserai la finir si tu me dis d'où te viennent ces bleus. » Pendant deux secondes, Liang resta figé. Elle n’avait pas osé ? Tout ce manège pour lui faire du chantage. Tout ça pour obtenir ce qu’elle veut, satisfaire sa curiosité de merde. Le chinois démarra un flot d’insultes. Des termes tous plus dégueulasses les uns que les autres. Il dérapa même jusqu’à parler en chinois tant ça l’énervait. Liang n’arrivait pas à le croire. Il avait envie de l’étrangler. Vraiment. Pourquoi putain ? Pourquoi alors que cela ne changerait pas la vie de Kat ? Qu’est-ce que cela pouvait lui faire ? Ils ne faisaient que baiser. Pas question de se confier et de pourrir leur relation avec les problèmes de l’un ou de l’autre. Cela le fatiguait, cela le flinguait. Il aurait vraiment dû rentrer seul chez lui. Il aurait peint ou dormi, mais au moins il se serait vidé la tête. Pas comme ici ou l’obstination d’Ekaterina l’empêchait d’effacer les images de son horrible journée. « Arrête de faire le con. Je te détacherai quand tu te seras expliqué, c'est le moment où jamais. On a chacun ses problèmes, je voudrais connaître les tiens. » Liang leva les yeux au ciel. Evidemment qu’elle ne pouvait pas s’imaginer combien cela le dérangeait d’en parler. Il détestait se sentir inférieur, et s’il lui avouait ça, il allait définitivement se sentir comme de la merde. « Et moi je ne veux pas te les dire. » Un ton sec, cassant. Juste assez de mots pour exprimer sa pensée. Au moins, il avait le mérite d’être clair pour le coup.

Vous savez, Liang pourrait s’apparenter à une bombe à retardement. On lui balance tout, petit à petit - ou non -, comme le feu qui suit la ligne d’essence puis d’un coup il explose. Ekaterina l’aura cherché. Il n’avait rien dit dans le bain, rien non plus quant à la gifle, aux coups et à l’alcool sur sa tête mais tout être humain à ses limites. Liang, bien que toujours dans l’extrême, avait les siennes et Kat venait de les dépasser. Il ne disait plus rien, il avait arrêté de se débattre, il la regardait. « Tu sais, c'est probablement la dernière fois que tu viendras dans cet appartement donc profites-en au lieu de faire l'imbécile immature. » Liang ne l’écoutait pas vraiment. Il ne désirait qu’une chose, qu’elle le laisse. « Tu veux que je te dise, j‘en ai vraiment mais alors profondément rien à cirer de ta vie ma cocotte. Alors tu vas me faire un plaisir de me détacher. » Un silence, Ekaterina ne bougeait pas. Elle faisait toujours la fière. Croyait-elle vraiment qu’elle allait gagner une seconde fois dans la même soirée ? Pensait-elle que c’était aussi simple de l’avoir ? Liang avait la langue noué sur ce sujet. Il n’en parlait jamais. Exception faite pour Yoo Bin. « Détaches-moi putain ! » à nouveau il avait hurlé, à s’en époumoner. Si bien que sa poitrine se soulevait rapidement, du fait de cette rage qui l’envahissait. Son regard froid, perçant, scrutait les pupilles de la jeune femme. Des secondes qui lui parurent interminable, mais pourtant elle finit par s’exécuter. Aussitôt, Liang la chopa par la nuque, remonta sa main dans ses cheveux et tira sans la moindre douceur dessus. « Je ne sais pas si je suis le plus pitoyable des deux, mais là tout de suite tu me donnes envie de gerber. » Dans un geste violent il la bouscula et se leva pour rejoindre la salle de bain. Il voulait claquer la porte au risque de lui éclater la tête. Cette blondasse l’avait chauffé au point où il pourrait l’envoyer à l’hôpital. Il enfila ses vêtements lentement, respirant bruyamment comme s’il cherchait à se calmer. Cela le désolait qu’elle soit ainsi, c’est-à-dire comme toutes les autres meufs, une sale emmerdeuse de première classe. Puisqu’il était dans la salle de bain, il en profita pour laisser encore la marque de son passage. Il ouvrit les placards et les vida un à un, cassant les flacons qui pouvaient être en verre. Lorsqu’il sortit de la pièce et qu’il tomba nez à nez avec Ekaterina. Il lui adressa son sourire le plus dégueulasse, son sourire le plus détestable. « T’es qu’une sale pute ! » Et c'est sur ces derniers mots, sur ce dernier sourire, qu'il la contourna pour quitter l'appartement tout en claquant la porte bien évidemment.
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