Et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli [Laynou]



 
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 Et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli [Laynou]

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Kang Jethro
Kang Jethro

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MessageSujet: Et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli [Laynou]   Et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli [Laynou] EmptyMer 2 Mai - 15:33

Oh, je voudrais tant que tu te souviennes des jours heureux où nous étions amis.

Marqué à tout jamais. Lorsqu’il était un autre homme. Non , il n’était encore qu’un enfant à cette époque. Et pourtant, il avait aimé autant qu’on n’est capable d’aimer pour toute une vie. Ne dénigrons jamais les amours d’enfance, car ce sont ceux qui vous hantent toute une vie. Toute son enfance avait été merveilleuse simplement grâce à cette personne. Aux yeux de Jethro, Layn avait tout été. Son univers, le point d’ancrage de son cœur, son seul repère, sa seule source de véritable tendresse. Dès le début, c’est-à-dire dès l’âge de 6 ans, les choses s’étaient faites si naturellement que s’en était extraordinaire. Il y avait eu ces petits regards timides. Puis l’un avait demandé à l’autre de joué à chat avec lui. De là tout a commencé : un simple jeu enfantin. D’une amitié profonde était né un amour tout aussi fort. Jethro se rappelait parfaitement de ce jour où Layn avait formulé la plus belle des promesses. Ce jour-là, ils jouaient au prince et à la princesse, leur jeu favori. Il ne devait pas avoir plus de 9 ans. C’était toujours Layn qui jouait la princesse ; à cette époque, il aimait portée des jolies robes que Jethro lui achetaient avec son faible argent de poche, il lui avait fallu des mois et des mois pour pouvoir lui en acheter une. Lorsque Jethro lui avait enfin offert, ce joli cadeau lui avait valu son premier baiser avec son désormais bien aimé (bien qu’ils eusse dut se cacher car l’homosexualité dans les quartiers pauvres de Manchester, n’était pas bien vu, et même inconsciemment, les deux enfants le savaient). Dans sa jolie robe, Layn avait trébuché en courant vers son prince. Lorsque Jethro s’était approché pour l’aider, le jeune anglais avait simplement refusé. Séchant ses larmes il s’était relevé, tête haute et avait dit à son prince, un joli sourire aux lèvres : Tant que mon Prince m’aimera, je ne serais jamais vraiment blessé… Tout cela, le jeune coréen de 23 ans s’en souvenait comme si c’était hier et c’était l’une des seules choses capables de l’émouvoir aujourd’hui : repenser à Layn, à tous les moments qu’ils avaient passé ensembles, 12 années qui furent pur bonheur pour Jethro, malgré ses conditions de vie difficiles à Ardwick. Jamais il n’avait eu honte de là où il était né, parce que pour lui, c’était quand même le plus beau des endroits : Layn y était pour beaucoup, il avait su redonner à une vie qui aurait pu être mornes, ses couleurs et sa beauté. A cette époque, il leur était impossible de vivre un instant l’un sans l’autre. Comme des frère et sœurs, ils se voyaient chaque jour. Mais quand le désir de Jethro s’est fait plus pressant, plus insistant, son ami d’enfance, son petit ami s’est mit à prendre ses distances avec lui du jour au lendemain. Chose qu’il n’a jamais vraiment digéré. Layn n’a jamais voulu lui donner la raison de cet éloignement ce qui a mené Jeth à la conclusion qu’il le dégoûtait. Ce fut la période la plus dur pour le coréen, ce fut comme perdre une parti de lui-même, la voir se décoller de son corps lentement et dans d’atroces souffrances. Et c’est peu après cet épisode qu’il a dû partir pour Séoul, abandonnant sa vie, sa famille et surtout le seul qu’il ait aimé. Le contact fut totalement coupé et Jethro se mit en tête de l’oublier pour de bon. A l’époque, Jeth’ avait 18 ans et Layn 17.

Mais la vie sépare ceux qui s’aiment, tout doucement, sans faire de bruit

Il était une heure du matin. Pour une fois, Jethro n’avait ni passé la nuit à faire la fête, ni à travailler, Il avait décidé de prendre une soirée de répit pour se regarder un film et enfin dormir d’une nuit complète. Le jeune homme avait même trouvé le sommeil dans les alentours de 22h, ce qui n’arrive jamais puis que 22h est habituellement l’heure à laquelle il se prépare à sortir. Mais il avait eu la mauvaise idée de poser son téléphone sur son ventre en s’endormant. Et lorsque celui-ci vibra, il me réveilla donc automatiquement pour le coller à ses yeux endormis. On pouvait y lire ceci : « Je suis à Seoul. Layn ». Jethro dû bien relire le sms une quinzaine de fois avant de réaliser de qui venait ce message. Se relaissant tomber sur le matelas telle une masse, le cœur battant, manquant d’air, il ferma les yeux comme pour essayer de réfléchir mais n’y parvint pas. Son souffle accéléra et il dût courir jusqu’à la terrasse de son appartement pour enfin pouvoir respirer un peu. Enfin il ne suffoquait plus. Mais le sms lui revint à l’esprit et il se sentit comme paniqué. Cinq années sans nouvelles, cinq années à l’oublier, à s’endurcir, tout cela réduit à néant en un seul sms ? Non il fallait se ressaisir ! Mais Jethro n’y parvint pas. Il n’aurait jamais imaginé qu’un jour il recevrait un tel sms. Qui lui avait donné son numéro ? Sûrement ses parents, la question ne se posait même pas ! La question qui se posait désormais c’était : est-ce que Jethro allait se rendre à l’endroit du rendez-vous ou pas : Layn avait également laissé l’adresse d’un café où le retrouver. Jethro se mit à fixer l’horizon … et pour la première fois depuis cinq longues années, on put voir une larme s’écouler le long de sa joue. Ce n’était ni de la tristesse, ni de la joie, ni de la peur, ni de la douleur : c’était au-delà de tout ça, ça n’avait pas de nom, aucun son ne pouvait décrire ce qu’il ressentait à cet instant. En un quart de secondes, tous les souvenirs refoulés ressurgirent en lui comme s’ils avaient toujours été là, Ils avaient toujours été là. Malgré tant d’énergie dépensée à tout enfuir en lui, tout était là, intacte. Jethro fit très vite disparait ce signe de faiblesse qui lacérait son visage. Il allait y aller . Juste pour se prouver à lui-même qu’il n’avait plus aucun sentiment, qu’il pouvait faire face à son ex premier amour sans tressaillir, sans que son cœur ne tombe en miette, sans avoir chaud, sans que les battements de son cœur n’accélèrent. Il s’en sentant capable, là maintenant, à 1h08 du matin. Il prenait cela comme une épreuve que la vie lui apportait pour qu’il puisse tout se prouver à lui-même. Layn, c’était du passé : du moins il essayait de s’en convaincre avec une certaine ardeur. Lorsqu’il se rendit enfin compte qu’il faisait un froid glaciale sur la terrasse et qu’il était juste en boxer, Jethro se décida à rentrer au chaud. Dans son dressing, il enfila un simple jean, un pull noir trop grand pour lui et une paire de chaussures blanches : il était fin prêt, pas la peine de se faire beau , pensa-t-il. Il enfila une grosse écharpe en maille et mit enfin le pied dehors. En descendant de son immeuble, les questions se bousculaient dans sa tête mais il les fit disparaitre une à une en se convaincant qu’il allait juste voir un ancien ami et non la personne qu’il avait aimé plus que sa propre vie. Ses doutes désamorcé, Jethro se vida la tête, il était doué pour ça. Il héla un taxi et y monta, sans grande conviction. La tête appuyé sur la vitre, il regardait les lumières défiler sous ses yeux mais à nouveau les souvenirs refirent surface comme une bouteille qu’on tente d’enfoncer dans l’eau mais qui refait toujours violemment surface en vous éclaboussant. Il se souvenait des crises de Layn, du temps qu’il avait passé à pansé ses blessures sur les bras, à comment il arrêtait de pleurer dés que Jethro y posait les lèvres « pour ne plus qu’il ait mal » disait-il. Même si ce souvenirs étaient emprunts de tristesse, Jethro eut un sourire qu’il ne put contrôler. C’était la belle époque en quelque sort. Mais à présent, il ne savait plus du tout quelle réaction il aurait en revoyant la source de tant de bonheur et de tant de malheur à la fois. Le taxi s’arrêta enfin, Jethro paya et descendit lentement por se diriger vers un café qu’il connaissait bien, ouvert toute la nuit d’ailleurs, voila pourquoi il y avait passé tant de temps. A l’intérieur, il ne fit attention à personne. Il ne regarda pas autour de lui mais se dirigea sans réfléchir vers sa table habituelle où il s’alluma nonchalamment une clope tout en regardant par la vitre.

Mais mon amour silencieux et fidèle sourit toujours et remercie la vie
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Kaethnyss Layn S.
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MessageSujet: Re: Et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli [Laynou]   Et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli [Laynou] EmptyMer 9 Mai - 5:57

J’aurais tant voulu te le dire… Mais ces mots me torturent… C’est pire. J’aurais tant voulu te l’écrire, mes ces mots finissent toujours par me meurtrirent. J’aurais tant voulu me donner pour que jamais, tu ne sois pas à me quitter mais le destin a été plus méchant avec moi. Je soupire nerveusement, m’appuyant contre cet arbre, dans le parc. Ma clope aux bouts de mes doigts. Cette seringue, plantée dans mon bras, il y a quelques instants me font lentement tomber dans un autre monde. Je souris faiblement, comme si au loin, je pouvais t’apercevoir, un sourire à mes lèvres, tendant les bras vers moi… Mais je n’ose pas, je ne m’avance pas. Je nous revois encore quand nous étions enfants… Ce premier baisé échangé en simple cadeau de retour pour m’avoir achetée cette robe que je garde dans mon armoire. Je sais que chaque nuits, je regrette cette époque si innocente. Je donnerais tout pour revenir en arrière. Je me souviens aussi … Qu’il attendait plus de moi... à chaque jours qui passe, mais il y a une nuit, une nuit qu’il ignore et que je lui cache depuis trop longtemps. Cette même nuit où mon corps a été meurtri par mon instituteur de gymnastique. Pour lui, j’étais particulièrement battit pour la course à vélo, et surtout la natation. Disait – il. Jusqu’à un soir, où il s’est aventuré dans les douches où j’me lavais. Il ne m’a pas lâché du regard, il ne m’a pas laissé partir non plus. Il m’a immobilisé sur ce carrelage froid… s’est aventuré ses mains sur moi, parfois en moi avant de mettre… cette chose en moi qui m’a fait horriblement du mal. J’ai pleuré, Jeth. Chaque soir où je n’étais pas chez toi… Je supportais plus qu’on me touche… je voulais fuir… et j’ai fuis.

Je t’ai … oublié. Pardonne – moi, mon amour. Je ne sombrerais plus sans toi, je te le promets…

Je regarde mon portable… fixant ton numéro… J’ai mal au cœur, je veux te revoir, te serrer une dernière fois dans mes bras. Seulement, je me torture l’âme et l’esprit… Je t’envoie un dernier message dans un dernier élan de désespoir. Je tousse un peu, range ce maudit portable dans ma poche avant de me masser la nuque, puis le bras. Cette peau rougie par la piqure de la veille. J’ai si mal, si tu savais. Cette drogue s’écoule lentement dans mes veines. J’entreprends de prendre ainsi une longue bouffée d’air. Puis, je me mis à marcher en direction du « pub » où je lui avais donné rendez-vous. M’incrustant à l’intérieur, j’allais prendre place au bar, commandant un café, voulant encore me tenir éveiller, le temps qu’il arrive… s’il vient…Ainsi, habillé d’un jeans et d’un haut noir, je restais accoudé au bar, une clope à la main, la tasse de café dans l’autre. Ah, ce bon vieux Starbuck…J’y passais mon enfance dans ce genre de café. Ce fut une chose rassurante, au fond, ça me rassurait même un peu. Je me mis soudainement à rire, frôlant le bord de ma tasse avec le bout de mon index tout en chantonnant notre chanson d’enfance.

« Un jour, mon prince viendra… et il m’emmènera … dans son grand château fait de diamants sur le dos de ses chevaux…blancs. …. Et ainsi, on vivra ensemble pour l’éternité… bébé… »

Je la connaissais par cœur, mots pour mots. Je m’humidifie les lèvres grâce à ma langue avant de constater que j’étais même en train de pleurer. Je me redressais, allant au toilette pour me remettre les idées en place, tachant de reprendre le peu de sang-froid qu’il me restait aussi avant que je ne craque. Rentrant de nouveau dans la partie café du bâtiment, je le vis enfin, mais je ne fis qu’embarquer ma tasse pour aller m’assoir à une autre table de libre, faisant croire que je ne l’ai point reconnu. Je ferme les paupières, m’appuie contre la vite, dessinant d’un geste fébrile et fragile, sur cette dernière grâce à la buée. Un sourire enfantin apparaît sur mes lèvres, mon regard s’absente… Je sombre. Jeth. T’arrive au mauvais moment, bien trop tard… encore une fois. Dans un élan d’espoir… je dessine un désolé sur cette vitre… un je t’aime que je rature de mes doigts… et dessine le portrait que j’avais de toi… dans mon enfance, une dernière fois…Et ainsi... sur ces gestes… je te murmurais un…

- Pardonne-moi
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